Face à l’irruption du HCI sur la scène politique : L’Ujmma propose la mise en place d’un Comité islamique provisoire

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Rien ne va plus entre le Haut conseil islamique du Mali dirigé par Mahamoud Dicko et l’Union nationale des jeunes musulmans du Mali (Ujmma). Si l’on interprète les récents propos du président de cette association, Mohamed Macky Ba, lors de la conférence de presse tenue le 22 mai 2013 au carrefour des jeunes de Bamako. L’occasion fut belle pour le président de l’Ujmma, en compagnie d’autres leaders d’associations islamiques, membres du Haut conseil islamique du Mali (Hci), de proposer la mise en place d’un Comité islamique provisoire. Il s’agissait pour l’Ujmma de prendre à témoins les autorités politiques et administratives, ainsi que toute la population malienne, sur un certain nombre de faits, source de division, de déstabilisation et de destruction du tissu social de notre pays.

Selon le président de l’Ujmma, Mohamed Macky, le bureau actuel du Haut conseil islamique du Mali est en fin de mandat depuis près de six (6) mois. Une disposition statutaire de cette organisation, en son article 57, stipule que : «les membres de tout organe du Hci dont le mandat sera arrivé à expiration sont déchus de tous leurs droits, titres et prérogatives. Les décisions prises par eux dans ce cas sont nulles et de nul effet». Ainsi, par cet article, toutes les activités des structures de base du Hci ont été suspendues depuis janvier 2013 pour la fin de leur mandat, a-t-il expliqué. Toujours selon le président de l’Ujmma, quelques individus malintentionnés, membres du bureau national du Hci profitant de cette situation, pour des raisons personnelles, prennent des décisions et agissent au nom du Hci. Pire, au nom de toute la communauté musulmane du Mali, sans mandat.

L’actuel président de la CENI et le ministre des Affaires religieuses et des cultes sont membres du Hci .L’Ujmma estime qu’à ce titre, le Hci doit être une structure d’interface des musulmans du Mali, doit rester neutre, à la limite arbitre.

L’Ujmma soucieuse de l’avenir du Mali, invite à l’organisation du congrès du Hci, sous la tutelle du ministère de l’Administration territoriale, dans un plus bref délai. Car le bureau actuel ne dispose d’aucun mandat, compte tenu des dispositions statutaires du Hci. À défaut, mettre en place un Comité islamique provisoire composé des grandes associations membres fondateurs du Hci, de façon consensuelle. Il est clair que le bureau actuel a été mis en place sur la base des irrégularités, donc il ne fait pas l’unanimité chez les leaders musulmans du Mali.

Seyni TOURE

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