Face à la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire au Mali : Jiriba Koro rappelle et dénonce

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Jiriba Koro rappelle et dénonce

La pyramide du souvenir de Bamako a servi de cadre ce samedi 26 janvier 2019 pour une conférence dénommée «conférence du peuple malien ». C’était sous l’initiative de Jiriba Koro. Cette occasion a été favorable pour revenir sur la commémoration du 20 janvier 1961. C’était en présence de Mohamed Ali Bathily et d’Oumar Mariko.

« Le schéma tout tracé du Mali  sur fond de papier » constitue un contrat signé par le Mali. Un document qui ne contient aucunement la question sécuritaire, mais plutôt humanitaire voire des négociations. Avons-nous écouté dans une interview d’IBK  depuis les années 2012  et que Jiriba Koro s’est plu à faire écouter aux citoyens de Jiriba Koro.

 Création de l’armée nationale

Daouda Tekété, journaliste, dit avoir passé 30 ans dans des investigations sur le régime de Modibo Keita et qu’il a livré aux Malien en tant que livre. Dans ses investigations, dit-il, beaucoup de choses se disaient, mais il a découvert qu’elles étaient fausses. Le Mali n’a pas bénéficié de son indépendance par gaieté de cœur de De Gaule, les Maliens l’ont obligé à leur donner leur indépendance, a-t-il précisé. Il s’est beaucoup attelé sur les contextes d’accession du Mali à l’indépendance. « Le 20 janvier n’est autre cette indépendance militaire », dit-il. C’est ce qui le conduit à une brève explication de l’urgence qu’il y avait pour la création de l’armée malienne.

À ses dires, le premier défilé de l’armée malienne a eu lieu le 12 octobre 1960. Après la demande du départ des militaires français du Mali, ces derniers ont commencé à démarcher les anciens combattants avec l’espoir que ceux-ci perpétuent un coup d’État contre Modibo Keita, a-t-il éclairé avant de laisser entendre que ces premières tentatives ont échoué.

Teketé soutient alors que la déperdition des Maliens a commencé depuis 1968 par le coup d’État fait à Modibo. Durant ces temps, le Mali comptait plusieurs armements qui faisant du Mali un pays craint et respecté dans la sous-région, a-t-il expliqué.

 Violations des lois au Mali

Mohamed Ali Bathily, Président de l’APM et constitutionnaliste, s’est penché sur les nombreuses violations de la constitution par les institutions elles-mêmes notamment le président de la République, l’Assemblée nationale, la cour constitutionnelle et la Cour suprême.

En ce qui concerne la présence du terrorisme au Mali, M. Bathily tient l’Algérie pour responsable dans la mesure où tous ces terroristes viennentdel’Algérie. Ce pays les ayant refusés chez lui, ils se sont orientés versle Mali.

Après cette brève explication, il s’est lancé sur la gouvernance au Mali. La difficulté de la gouvernance au Mali relève en grande partie de l’usage de la langue étrangère, une langue dont les Maliens ne comprennent pas, mais dans laquelle toutes les lois se trouvent écrites.

À cela s’ajoute l’ignorance du président de la République de ses responsabilités, a-t-il précisé. IBK ne connaissant pas la signification du président de la République et du chef de l’État ne remplit que la première fonction qui consiste à représenter le pays et à accueillir les étrangers. Mais en ce qui concerne le respect des lois, leur maîtrise, comment gouverner la nation, IBK ne les connaît pas parce que ces domaines relèvent des compétences du chef de l’État, mais qui sont confiés à Karim Keita et sa mère, précise-t-il. Le sens de l’État est ignoré au Mali, déplore-t-il.

Bathily est revenu sur la question de la procuration lors de la présidentielle. Une période pendant laquelle cette institution a violé la constitution, a-t-il expliqué. Partant, la Cour suprême et le président de la République ont rejoint la cour constitutionnelle en devenant ainsi son complice, martèle-t-il. « Au Mali, il n’y a pas d’État de droit », a-t-il déploré. Il s’est également prononcé sur la question de la prolongation du mandat des députés. Il ne devrait pas y avoir de lois, mais plutôt un décret statuant sur cette question. Mais « C’est l’intelligence politique qui manque au Mali », a-t-il expliqué.

 Prolongation du mandat des députés

Oumar Mariko, président du SADI, s’est exprimé sur la prolongation du mandat des députés. Il trouve que le fait de considérer le terrorisme comme un courant de penser logique et politique est un mensonge. Selon lui, c’est juste une stratégie de guerre. Depuis au temps d’ATT ou l’actuel PM se trouvait dans la sécurité d’État, celui-ci (PM) a échoué dans sa mission dans la mesure où il a été incapable de mener des investigations sur les affaires de la nation voire de prévoir le futur de la nation. Devenu ministre des affaires étrangères, il a détruit les avions de guerre. Aujourd’hui PM, il cherche à détruire l’État nation du Mali, a déploré Mariko.

Depuis l’avènement de la démocratie jusqu’à nos jours, nos hommes politiques n’ont fait que violer les lois de la République, a-t-il martelé. En 2012, sachant que les élections ne pouvaient pas se tenir, il avait été demandé à Dioncounda de convier tous les candidats pour mettre en place des dispositifs afin de ne pas violer la constitution. Mais il a refusé. En 2018, l’Assemblée ne devait pas voter de lois de prorogation. Ça ne devrait pas venir d’elle. « Tous les jours, la démocratie est assassinée au Mali», a-t-il déploré avant de préciser  que la bourgeoisie affairistes est celle qui est l’ennemie du Mali. Les impérialistes sont à la base du  terrorisme au Mali. L’Italie et l’Allemagne ont déjà devancé les pas, a-t-il attiré les attentions. On veut transformer le conflit au centre du Mali en conflit communautaire ou inter communautaire, a-t-il expliqué.

 Insécurité grandissante

Sam Samaballi, Animateur,  trouve que le général Salif  Traoré doit démissionner parce qu’il a failli à sa mission. Chose qui s’explique selon lui par le fait qu’il n’a pas les compétences nécessaires. Il s’explique partant des tueries incessantes à Bamako notamment celle de l’imam et d’un commerçant dans le marché de Dabanani durant cette semaine.

FOUSSENI TOGOLA

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