Exportation de la pomme de terre : A qui profite le monopole ?

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Tentative de monopolisation de la commercialisation de la pomme de terre : Modibo Keita du GDCM fait plier l’Etat ?
Pomme de terre

Produit très prisé sur le marché, la pomme de terre suscite une concurrence qui ne dit pas son nom. La directrice de la société Lawal International dénonce le monopole que certains producteurs veulent imposer.

 

La problématique de l’exportation des fruits était au centre d’une conférence de presse que la directrice générale de la société Lawal International, Kadiatou Lah a animée mercredi dernier à la Maison de la presse. Une occasion pour elle pour expliquer les difficultés du moment et surtout le différend qui l’oppose au Syndicat des vendeurs de pomme de terre.

Kadiatou Lah ne comprend pas pourquoi ses marchandises notamment la pomme de terre sont bloquées à la douane, voire interdites. De plus, le dédouanement, qui était de 90 000 F CFA est fixé présentement à 150 000 F CFA. Toutes les tentatives menées pour gérer son cas n’ont rien donné. Dans cette affaire, il y a comme un complot contre elle qui trouve son explication dans les relations qu’elle entretient avec le Syndicat des vendeurs de pomme de terre.

“J’accepte de faire des pertes pour vendre la pomme de terre à un prix raisonnable”, lance-telle. En la matière, souligne-t-elle, la production est loin de combler la demande nationale. “Mes marchandises sont saisies par la douane sous prétexte que je fais de concurrence à la production nationale”, déplore-t-elle.

Les raisons des agissements du Syndicat ?

En réalité, les raisons du blocage remontent au contrat verbal qui lie Kadiatou Lah à l’opérateur économique Modibo Kéita qui, ces derniers temps, est devenu un producteur national de fruits et tubercules comme la pomme de terre. Ce dernier voulait lui octroyer sa production mais le Syndicat a opposé un niet catégorique. Le hic est que le Syndicat n’a jamais défendu la pomme de terre de Sikasso mais aujourd’hui, il se bat pour que Modibo Kéita ait le monopole de vente.

Pis, le Syndicat continue de lui faire du chantage et l’accuse de jouer sur le prix de la pomme de terre sur le marché. En tout état de cause, d’autres acteurs du secteur soutiennent la directrice Lawal International pour que le monopole ne puisse profiter qu’à une seule personne.

Alpha M. Cissé

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4 COMMENTAIRES

  1. Est ce dans le but d’égarer le lecteur que le journal parle d’exportation alors qu’il s’agit bien des frais de dédouanement a l’importation de la pomme de terre? Il est grand temps que l’état cesse d’accorder toutes ces subventions a l’importation des produits alimentaires pour subventionner notre agriculture!

  2. Presque 67 % des terres du Mali Sont cultivable c’est une Bonne idee Mais malheureusement ça va prendre du temps pour pouvoir être auto sufisant pour la consommation national (moins de 3 mois )
    Donc que faire?arreter d’importer?Modobo stock sa production pour après la saison du Mali et vendre Au meme que les importers
    Pas besoin de monopole 225 prix de Vente de la production national
    Importer 475 donc pas de danger cultiver ou acheter importer Mais rendez pas la vie déjà difficile Au malien

  3. Si Modibo Keita peut satisfaire la demande national alore que les importer soit interdite pour promouvoir la production locale qui est benefique pour l’economie nationale. ceux qui sont contre le monopole de modibo Keita doivent se lance aussi dans l’agriculture au lieu de tuer notre economie en la rendant plus deficitaire. C’est le Mali qui devrait exporter et non contraire vu l’immensite des terres arable que nous disposons.

    • Effectivement, je pense qu’il faut proteger la production de M. Keita. C’est une success sotry malienne, il donne des emplois aux maliens.
      Voila une piste a developer.

      Le Burkina qui a une surface cultivable moins importante que le mali a ete auto-suffisant en mois de 4 ans, dans les annees 80. Alors le mali peut le faire. Mais encore une fois, cela demande du TRAVAIL.

      Je ne suis pas sur que les dirigeants aient envi de faire le travail.

      Le mali peut produire pour sa propre comsommation: le riz, le mais, les patates, les alocos, les fruits et legumes. Ensuite c’est a l’etat de developer les infrastructures routieres pour permettre aux producteurs d’acheminer leurs producitons partout dans le pays.

      Un pays produit pour lui d’abord, ensuite les excedents sont envoyes a l’etranger.

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