Exploitation sexuelle : Ses causes, ses différentes formes, ses effets déprimants…

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Les enfants mineurs de 14 à 18 ans font aujourd’hui l’objet d’une exploitation sauvage dans le pays. Ce « fléau » se propage surtout à des fins commerciales et au grand dam d’un public totalement désinformé. Mais pour trouver une solution durable à ce phénomène scandaleux, il faut tout d’abord découvrir ses causes, ses diverses formes et surtout ses effets déprimants pour toute une génération, tant sur le plan moral que psychologique.

Cette pratique devient de plus en plus endémique d’autant plus que le contexte culturel et religieux du Mali empêche le plus souvent les citoyens de la dénoncer auprès des autorités judiciaires. C’est surtout à Bamako, Kayes, Ségou et Mopti que les enfants victimes d’exploitations sexuelles sont les plus nombreux et utilisés à des fins lucratives. Selon nos sources, près de 1000 cas d’Enfants sexuellement exploités à des fins commerciales (ESEC) se trouvent frappés par ce mal et deviennent ainsi victimes de la prostitution, de la pédophilie, de la débauche et de maladies sexuellement transmissibles (MST).

L’exploitation sexuelle des mineures survient aussi dans un contexte de pauvreté exacerbée, surtout lorsque la misère s’abat sur les parents et que les fillettes mineures, incitées par des adultes, résistent mal aux abus exercés sur elles par des  inconscients avides de sexe et d’argent mal acquis. Ce mercantilisme sexuel est développé par l’abus de filles naïves, faibles ou pauvres. Mais qui sont donc ces mineures ? Sont-elles réellement victimes de ces comportements aussi abusifs que sadiques?

Ces filles mineures de 14 à 18 ans sont fréquemment utilisées  tant comme objets d’abus sexuel que comme objets de commerce par des personnes adultes. Et cette pratique immorale s’exerce contre rétribution en nature ou en espèces. Le manque d’éducation et de fréquentation scolaire  joint à l’analphabétisme n’en constitue pas l’une des causes principales. Cette pratique s’applique surtout aux vendeuses ambulantes, aux aide-ménagères, aux écolières, aux orphelines, aux enfants de la rue, aux filles travaillant pour des prostituées adultes ou qui sont en leur compagnie…, bref les filles travaillant  dans les mines d’or, les zones frontalières, les bars, les restaurants, les hôtels, les maisons closes, les gares routières et ferroviaires, les  trottoirs, les carrefours, les chantiers de construction et les espaces vides.                                                                                                         

Ce phénomène néfaste se fait sous diverses formes et sous le silence complice de tous. L’exploitation sexuelle s’effectue même sous forme d’exhibition pornographique qui, sous nos cieux et sous nos yeux, met en scène des filles mineures soumises (ou qui se soumettent) à un trafic sexuel. Certaines personnes dépourvues de toute moralité s’adonnent ainsi à  une exploitation sexuelle d’enfants à des fins commerciales. La sonnette d’alarme est donc désormais tirée : Halte à l’exploitation sexuelle des mineurs, car un enfant jouissant de toutes ses facultés deviendra un jour un adulte responsable.

 A.F.Coulibaly

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