L’ONG internationale Ecpat-Luxembourg fait l’état des lieux des actions de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales au Mali et demande la mise en accusation des auteurs de ce crime.
Résumé de dix pages, le premier rapport global de suivi des actions de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales au Mali a été présenté aux hommes de medias le vendredi 6 octobre 2017 à la Maison de la presse en présence de la représentante de l’ONG international Ecpat-Luxembourg, Fabienne Diakité Grosjean, maitre d’œuvre de l’ouvrage, Arouna Samaké, représentant la direction nationale de la promotion de l’enfant et de la famille DNPEF et les partenaires.
Ce premier rapport global de suivi de l’ONG est un état des lieux des actions de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales au Mali. Ecpat-Luxembourg et ses partenaires, à travers ce rapport, demandent de rompre le silence autour de la pratique et de dénoncer les auteurs pour la protection des enfants de 12 à 17 ans.
Selon Fabienne Diakité Grosjean l’objectif de ce rapport vise le renforcement de l’environnement protecteur de l’enfant. Il s’agit aussi de stimuler des échanges autour des recommandations du rapport pour créer un dialogue propice à la lutte contre la pratique mais surtout inciter les acteurs étatiques à redoubler d’efforts pour renforcer la protection des enfants.
Le rapport cite le Mali comme pays d’origine à la fois de transit et de destination pour les enfants victimes de la traite à des fins sexuelles. Il révèle également que le phénomène apparait le plus souvent dans le cas de migrations internes, des zones rurales vers les zones urbaines.
Si les enfants victimes de d’exploitation sexuelle dans la prostitution sont issus des milieux sociaux défavorisés, analphabètes ou déscolarisés, le rapport pointe du doigt d’autres cadres où le phénomène est fréquent notamment les voyages, le tourisme, le mariage précoce, et même l’école.
En relatant les causes et les effets de l’exploitation sexuelle à des fins commerciales, le rapport parle également de la législation et l’accès à la justice pour les enfants. Le Mali a ratifié un grand nombre de conventions visant à les protéger. Mais les pesanteurs sociales font que le contentieux des enfants sont réglés à l’amiable ou socialement.
Zoumana Coulibaly
C’est l’Arche de Zoé
QUI exploite sexuellement les enfants au Mali ? Il faut les dénoncer rapidement, rapidement, rapidement
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