Les exactions commises par les militaires proches d’Amadou Haya Sanogo et certains de ses amis lors du contrecoup d’état et les détournements de fonds publics pendant la transition par les militaires du CNRDRE représentent aujourd’hui un dossier très épineux dans les pieds des autorités judiciaires de notre pays.
En effet, après l’arrestation du tout nouveau général (Amadou Haya Sanogo) et certains de ses proches, les enquêtes sur la responsabilité des uns et des autres dans les exactions commises continuent par les juges. Mais sur un autre plan, beaucoup d’autres hauts cadres de l’ex-CNRDRE restent en liberté malgré leur implication directe dans les prises de décisions et les actes posés au nom du très célèbre comité. Sommes-nous en face d’une justice à deux vitesses dans notre pays ? Ou la justice est appliquée selon la tête du client ? Pour tirer la sonnette d’alarme sur ce fait, l’AMDH et la FIDH se sont prononcées sur l’évolution du dossier.
Les deux organisations de défense de droits humains exigent l’application de l’article 30 de la loi n°83-683/P-RM dans les procédures judiciaires engagées contre le général de corps d’armée Amadou Haya Sanogo et ses complices arrêtés dans l’affaire des bérets rouges disparus. « Au cours d’une visite effectuée auprès des autorités impliquées, nous avons constaté que la justice ne suit pas son cours normal. Le général Sanogo et son clan emprisonnés depuis novembre 2013, continus de bénéficier des avantages dus à leur grade. Alors que les salaires de certains ont été gelés. Nous voulons juste l’application de l’article 30 de la loi numéro 83-683/P-RM qui régit le statut militaire. Une fois qu’un agent est poursuivi pour des crimes aussi graves que dans le cas de Sanogo, son salaire doit être suspendu », ont fulminé les organisations lors d’une conférence de presse récemment tenue. Et en plus de ceux qui sont en prison, beaucoup de questions sont aujourd’hui posées sur le fait que le général Abdoulaye Koumaré, ex-cadre du CNRDRE et non moins ancien ministre de la transition qui a obtenu son grade de général à la faveur du coup d’état et certains autres généraux du même comité soient encore en liberté. En plus de ses responsabilités en tant que cadre au sein de l’ex-CNRDRE, il est reproché au général Koumaré de détournements de fonds publics par certaines indiscrétions quand il était ministre de l’Equipement et des transports de la transition dirigée alors par les militaires de Kati.
Dans une démarche pour l’équité de la justice, les décideurs de l’AMDH et la FIDH ont appelé l’Etat à prendre toutes leurs responsabilités pour éviter les effets pervers de l’injustice et le laisser aller dans notre pays. Ces généraux-putschistes vont-ils s’inquiéter un jour pour les exactions commises et les fonds détournés ? En tous les cas, les victimes attendent de pieds fermes les décisions des autorités compétentes.
Affaire à suivre donc !
Abass BA
Que voulez-vous quand, ceux qui gouvernent aujourd’hui savent les connivences qui ont toujours existé avec eux. Ils ont accéder au pouvoir par la grâce de ses putschistes. Ils sont entrain de préparer la farine de libération de cette bande d’idiots qui méritent d’être exécutés pour barrer le chemin à toute prétention soldatesque au Mali. Sinon, ces grades sont une humiliation pour le peuple malien. J’ aurai même préféré ces grades aux civils qui ont fait de la résistance les mains nues qu’à cette horde de maudits. Le pouvoir actuel est complice, sinon rien ne les empêche de ne plus reconnaître ces grades d’humiliation.Mais à la justice malienne de savoir tenir haut le flambeau du droit
vivement que ces criminels repondent de leurs actes et que justice soit rendue et que sanogo rejoigne ses victimes sous les sables chauds de diago ou d ailleurs
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