Éventuelle poursuite contre Att : Chérif Ousmane Haïdara invite les autorités à faire la part des choses

3
Madani Cherif haidara
Madani Cherif haidara

Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à son domicile, avant-hier, le guide spirituel du mouvement Ançar Dine a été amené à se prononcer sur des questions d’actualité : la réconciliation nationale, la situation de Kidal, la guerre en République Centrafricaine, la traduction éventuelle de l’ancien chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, devant les tribunaux, entre autres.

 

 

Pour l’occasion, Chérif Ousmane Madani Haïdara était entouré de certains de ses proches collaborateurs, notamment Thierno Hady Thiam. Cette conférence qui vise traditionnellement à faire le point des festivités du «Maouloud» (naissance et baptême du Prophète musulman) est aussi une occasion pour le Chérif de donner son point de vue sur des questions d’intérêt national et international. Ainsi, les échanges avec les hommes de médias, ce samedi 25 janvier, avaient essentiellement porté sur l’épineuse question de la réconciliation nationale, la guerre interconfessionnelle qui déchire la Centrafrique, la confuse situation de Kidal, mais aussi et surtout la volonté exprimée par les nouvelles autorités de poursuivre le président déchu pour haute trahison. Sur ce dernier point, Ousmane Madani Haïdara a invité le Gouvernement du Mali à bien se pencher sur l’opportunité d’une poursuite contre l’ancien chef de l’Etat, avec la ferme conviction que la responsabilité du seul ATT peut difficilement être retenue dans ce dossier. «ATT a déjà fait son règne. Grâce à Dieu, nous avons de nouvelles autorités. Si, en pardonnant à l’ancien président, cela peut amener le Mali à se stabiliser, qu’il en soit ainsi. Mais, si les autorités jugent au contraire que la réconciliation nationale passe par la traduction d’ATT devant les tribunaux, alors qu’elles le poursuivent. Ce qui est certain, c’est qu’il a agi avec beaucoup d’autres qui pourraient éventuellement se voir interpellés», a-t-il laissé entendre.

 

 

Au sujet de la crise du Nord, le guide des Ançars  s’est dit prêt à battre le pavé pour que Kidal soit libre. Malheureusement, a estimé le Chérif, la situation de Kidal  dépasse ce cadre. «Il faut que nous embouchons la même trompète que ceux (entendez des puissances extérieures à notre pays) qui nous dirigent et qui ont décidé de conduire le Mali sur une autre voie», a-t-il suggéré. M. Haïdara est d’autant convaincu que la situation de Kidal doit trouver sa solution hors du Mali qu’il dit ne pas comprendre comment, pendant environ 50 ans, nous soyons toujours là à tourner en rond pour tenter de calmer cette petite portion de notre territoire.

 

 

Sur un tout autre plan, l’orateur a levé l’équivoque sur sa position par rapport à la présidence du Haut conseil islamique. «Je ne suis pas candidat et je n’ai jamais été candidat. D’ailleurs, je n’ai jamais participé à la mise en place d’un bureau du HCI», a précisé le Guide, rappelant que ses charges ne lui permettent pas de jouer cette fonction.

 

 

Il a enfin rassuré de jouer toute sa partition dans le chantier crucial de la réconciliation nationale enclenché par les autorités nationales. Toute chose à laquelle il s’attèle d’ailleurs depuis. Chérif Ousmane a ainsi appelé ses compatriotes à la droiture, une valeur, dit-il, incarnée par  le président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta qui, de son avis, est en train de poser les jalons du Mali de nos rêves.

 

 

Bakary SOGODOGO 

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. LE CHERIF A PARLE EN SAGE LA VERITE RESTE LA VERITE ET ELLE TRAVERSERA TOUS LES AGES LES GENERATIONS FUTURES SAURONT CE QUI S’EST PASSE LES HISTORIENS ET AUTRES S’EN CHARGERONT DE LA DECORTIQUER LE MOMENT OPPORTUN.
    J’ESPERE QUE TU AS COMPRIS LE RAISONNEMENT A PEU PRES DU SAGE POUR NE PAS REVEILLER LES VIEUX DEMONS DE LA POLITIQUE.
    LA PAIX ET LE PARDON VONT DE PAIR ET ASSURE UN DEVELOPPEMENT HARMONIEUX DU PAYS

  2. Barbapapa, je suis entièrement d’accord avec vous pour l’interpellation d’ATT afin qu’il nous dise sa part de vérité sur les chefs d’accusation que les nouvelles autorités lui reprochent. Nous ne pouvons pas toujours continuer à pardonner les responsables de la dérive du pays. Pour la stabilité du pays , il faut que tous ceux qui seront reconnus coupables doivent payer selon les sentences qui seront prononcées contre la personne.

  3. chérif je vous apprécies beaucoup mais une manque de justice coûtera plus cher au Mali que de faire la justice pour la génération avenir qui se poseront certainement la question du comment ça s’est passé l’effondrement du mali. donc ils ont droit à une réponse du concerné

Comments are closed.