Etat désastreux du tronçon camp-poste : La population de Kati en colère proteste vigoureusement

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Etat piteux de la route nationale N °3

Face à l’inertie des autorités sur l’état désastreux de la route Kati camp-poste de Kati, les usagers excédés et la population se sont violemment exprimés hier au cours d’une manifestation. Il a fallu l’intervention du gouverneur de la région pour atténuer la colère des manifestants.

Le mauvais état du tronçon Kati camp-Kati poste est un secret de polichinelle. Malgré la longueur de cette route qui ne dépasse pas les 5 km, l’entretien se fait toujours attendre par les milliers d’usagers. Les usagers peuvent faire une ou plusieurs heures sur ce tronçon à cause de son état de dégradation avancée. La route est jalonnée de nids-de-poule.

Cette situation existe depuis plusieurs mois. L’Autorité routière et l’Agence d’exécution des travaux d’entretien routier (Ageroute), censées réparer les routes, sont aux abonnés absents.  Les populations de la ville de Kati, irritées par la poussière rouge soulevée par le passage des véhicules, se sont révoltées hier pour exprimer leur colère.

Les jeunes en colère ont barricadé la route nationale traversant Kati durant plusieurs heures pour exiger sa réparation. Il a fallu l’intervention personnelle du gouverneur de la région de Koulikoro pour apaiser la tension.  Selon nos sources, le chef de l’exécutif régional a promis aux manifestants de tout mettre en œuvre pour le démarrage des travaux de réparation dès ce mardi.

Pourquoi tant de lenteur dans l’entretien des routes ? Où vont les 25 milliards de F CFA annoncés pour l’entretien routier en 2018 ?

Du coup les usagers s’interrogent sur la sincérité du programme d’entretien routier annoncé.

Comment en est-on arrivé là ? Lancé officiellement au mois d’avril 2018 par le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, le Programme annuel d’entretien routier 2018 porte sur l’entretien de 10 270,11 km dont  5 053,22 km de routes bitumées et 5 216,90 km de routes en terre (y compris les pistes). Malheureusement, depuis le lancement dudit programme, les opérations sur le terrain laissent à désirer. Malgré cette somme colossale annoncée, il suffit de faire un tour dans la ville de Bamako pour se rendre compte de l’évidence de la dégradation tous azimuts.

Aux dernières informations, l’entreprise en charge de l’entretien a commencé les travaux par le dépôt des graviers sur ledit tronçon.

Le programme d’entretien devrait toucher d’autres routes du pays dont les travaux consistent au décapage et compactage des chaussées existantes ; au rechargement en concassé pour le rehaussement ; à la reprise de revêtement en BB de 3 à 5 cm au finisher imprégnation ; au bouchage des nids de poules ; au curage des fossés ; à la fourniture et pose des dalles de traversée ; au marquage sur chaussée ; à la peinture sur garde de corps.

Y. Doumbia

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