Etat défectueux de l’ancien avion présidentiel : ATT attendu pour mettre fin à la polémique !

Depuis quelques semaines, l’achat de l’avion présidentiel par IBK défraie la chronique. Les Maliens ont eu droit à toutes sortes de versions dans cette affaire entre les gouvernants qui justifient l’achat de cet aéronef par l’état défectueux de l’ancien avion, l’opacité qui entoure son acquisition par le Mali et d’autres versions qui attestent du contraire : l’existence en bonne et due forme d’un dossier complet  à Koulouba sur cet appareil: appartenance, immatriculation, assurance, entretien, équipage…  Mais, seul ATT peut mettre fin à cette polémique qui a fini par reléguer au second plan les défis et priorités de l’heure.

Selon des sources concordantes, Amadou Toumani Touré, l’ancien président de la République du Mali renversé par le coup d’Etat du 22 mars 2012 en exil doré au Sénégal serait prêt à parler face à la polémique qui enfle autour de l’avion présidentiel acquis sous son mandat. Un avion dont on dit qu’il a été acquis dans une opacité totale  sans documents attestant de la propriété du Mali.

Le Premier ministre Moussa Mara, lors de sa déclaration de politique générale devant les députés s’est d’ailleurs prononcé sur cet avion  pour tenter de mettre fin à la polémique qu’a suscitée l’achat d’un nouvel avion par le président de la République Ibrahim Boubacar Keita.

Mara s’est-il  aventuré sur un terrain glissant ?

Dans sa « plaidoirie », Moussa Mara s’est-il aventuré sur un terrain glissant ou s’est-il tout simplement fait manipuler, pour tenter de justifier l’achat de cet avion ?

C’est la question qui taraude l’esprit de plus d’un.

Mais le moins que  l’on puisse dire, c’est que l’administration étant une continuité, Moussa Mara ne s’est prononcé sur cet avion qu’en fonction des informations à lui fournies sur cet avion par qui de droit. Vraies ou fausses qu’elles soient.

En effet, pour mette fin à cette polémique Moussa Mara a laissé entendre aux députés que  la République du  Mali a acquis cet avion en toute souveraineté. Car, sur  le fameux Boeing utilisé par les prédécesseurs d’IBK, le Mali  ne dispose d’aucun document certifiant sa propriété sur cet avion.

« On dit qu’il n’y a aucun problème sur cet avion  alors qu’il  n’y a aucun élément  justifiant  qu’il appartient au Mali, dans les livres comptables des dix dernières années, il n’y a aucune trace de l’achat de cet avion », a-t-il dit.

Et de poursuivre : « il ne faut pas qu’on se hasarde à voyager avec un tel avion  et qu’on le saisisse dans un aéroport,  un pays souverain ne fait pas cela, ce Boeing  n’a pas satisfait aux exigences de son constructeur  en matière d’expertise et de test ».

Pour Moussa Mara, cet avion a été obtenu dans une opacité totale. Et cela crée  pour le Mali un problème  juridique et technique autour de cet avion.

A en croire Moussa Mara,  le Mali avait le choix entre la location et l’achat d’un avion.  Mais c’est l’achat qui arrangeait notre pays car le prix d’achat de cet avion équivaut à quatre ans de location d’un appareil du même genre.

Et Moussa Mara de préciser que cet avion a été acquis  à 20 milliards FCFA à travers un prêt contracté avec la BDM-Sa que l’Etat va rembourser en quatre ans.Ainsi, dans quatre ans dit-il,  le Mali aura son propre avion  pouvant circuler encore pendant 15 ans.

Pour acheter cet avion, a-t-il expliqué, le Mali a dû faire le choix entre trois avions, et c’est celui qui était vendu à 20 millions qui était le plus habilité car ayant effectué seulement 6000 heures de vol.

Selon un homme politique, si les justifications du Premier ministre sur les raisons de de l’achat de cet avion sont exactes, le gouvernement du Mali aura agi en responsable, car l’achat est plus avantageux pour le Mali que la location. Pour la simple raison que cet avion n’est nullement une propriété du président IBK mais celle du Mali. Que ses successeurs pourront encore s’en servir puisqu’il peut être utilisé durant 18 ans, comme indiqué par Moussa Mara.

Par rapport aux informations relatives à l’ancien avion, le Boeing 727, un autre d’ajouter qu’il est inimaginable qu’un pays dispose d’un avion pendant plusieurs années sans documents de propriété.

ATT, pour mettre fin à cette polémique

Dans cette affaire qui a déjà fait couler beaucoup d’encre et de salives à tel point que les bailleurs de fonds s’en sont mêlés, seul l’ex-président Amadou Toumani Touré peut mette fin à la polémique en confirmant  ou en infirmant les thèses avancées par le gouvernement. Non seulement sur l’état de l’avion présidentiel acquis sous son magistère, les conditions de son acquisition qui ont été jugées opaques, son appartenance, son immatriculation, son assurance, son entretien, etc…

Cette situation permettra aux Maliens de découvrir la réalité autour de cet avion. Mieux, les Maliens découvriront à quels genres de dirigeants ils ont à faire durant ces cinq ans car, le pays a déjà connu assez de scandales pour en subir d’autres.

Georges Diarra

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