Établissement d’actes de naissance pour les nouveau-nés : Le supplice des parents

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Depuis quelques temps, établir un acte de naissance pour les nouveau-nés relève du parcours du combattant. Il faut débourser 3 000 à 5 000 FCFA voire 10.000 F pour s’en procurer. Un triste constat qui tranche avec la bonne foi du gouvernement.
Depuis quelques années, l’établissement des actes de naissance pour les nouveau-nés est gratuit dans tous les centres d’Etat-civil. Du moins, à s’en tenir aux textes. De nouvelles mesures tendant à encourager les parents à établir des actes de naissance pour leurs enfants. Toutes choses qui ont porté leurs fruits. Car ils sont nombreux, les parents à prendre d’assaut les centres secondaires d’Etat-civil. Ainsi, beaucoup de nouveau-nés sont inscrits dans le registre communal et se voient attribués automatiquement des actes de naissance dans un délai d’un mois au maximum. Ce phénomène avait mis fin à la scolarisation tardive et à la non scolarisation de plusieurs enfants, faute de documents légaux.
Malheureusement, cette initiative salutaire de nos plus hautes autorités est sapée depuis quelques temps par des autorités municipales qui sont animées d’esprit mercantiliste. Ce faisant, ils n’octroient d’actes de naissances qu’aux parents qui mettent la main à la poche.
Dans le cas contraire l’intéressé doit attendre 2 à 3 mois avant d’obtenir le précieux sésame. Et pour éviter cela, des parents déboursent 3 000 à 5 000 FCFA voire 10.000 FCFA dans ces centres d’Etat civil corrompus.
Au bout d’une semaine, le client est généralement satisfait dans ce cas de figure.
Cette pratique fait loi dans la quasi-totalité de nos mairies ou centres d’Etat-civil.
Oui, c’est le Mali, flouer au sol les textes est une pratique qui reste impunie. Autant de profiter mieux. Des secrétaires de saisie aux conseillers et adjoints aux maires, tout le monde participe à cette forme de corruption qui fait, qu’ils ne se comptent plus, les parents à abandonner la procédure d’obtention des actes de naissances. Compliquant ainsi, dans le futur, l’inscription de leurs progénitures à l’école et les privant aussi d’autres droits (obtention des cartes d’identité, des certificats de nationalité, des cassiers judiciaires…).
Présentement, nombre d’adultes maliens errent dans les rues sans pièces d’identité. Et, en cas de problème, ils sont confondus aux voyous qui sèment la pagaille ici et là dans les villes.
Cette corruption a encouragé également, l’établissement des faux actes de naissance dans notre pays. Ce qui profite à des individus mal intentionnés qui remplissent la place publique de faux documents et à vil prix. De ce fait, il n’est pas rare de voir des étrangers se balader avec des documents réservés aux Maliens.
L’implication de l’Etat pour freiner le phénomène est plus que jamais nécessaire.
Issa Diarra

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1 commentaire

  1. Mais Diarra, ce n’est pas caché les Autorités ont toujours pris l’argent de l’Unicef pour l’enregistrement des enfants à leur naissance pour booster la scolarisation, helas! la situation est devenue pls dure qu’avant, alors les travailleurs saisonniers de Bko ont du coup eviter de faire 4mois de va-et-vient avec leur situation qu’on connait en laissant leurs enfants sans actes de naissances.
    Quand les choses sont claires Maliens n’aiment pas! il n’ya aucune base de donnée fiable pour aucune chose au Mali, voilà pourquoi le RAVEC n’est pas prêt et ne le sera probablement pas! OUI parce que ça l’air propre et empeche de tripatouiller les elections, les passeports, cartes d’identité et autres.La police malienne ne possede meme pas un simple fichier d’empruntes! là ils ont besoin de quoi? le plus simple des materiels et le simple des logiciels mais ON NE VEUT PAS DANS CE PAYS §§§§!!!!.

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