Parfois l’on a tendance à parler de la paix et de vouloir la paix. Mais, c’est quoi au juste, la paix ? Comment faire la paix ? Est-il toujours légitime de faire la paix par voie de négociation ? La réponse selon votre journal «Le Katois».
La paix dans l’ensemble (surtout du point de vue journalistique) est comprise comme absence de conflit armé entre les Nations, les Etats, les groupes humains. Bien entendu, comme absence de guerre. Mais, comme absence de guerre, la paix reste encore conçue de façon négative alors qu’elle doit être simplement comprise, du point de vue des observateurs, comme ce qui peut être recherché et fondé. En ce sens la paix se voit comme une vertu qui, comme la justice, se fait après un très long effort.
Pour faire la paix, il faut donc être dans la guerre ou dans le conflit. Cependant, la question est de savoir si cette sortie de crise est possible dans les faits. S’agissant des faits, il semble bien que OUI ! Des traités de paix prouvent cela, lesquels ont mis fin à de longues périodes de guerre. A titre d’exemple, l’on peut citer le Traité de paix de Versailles du 28 juin 1919 signé entre l’Allemagne et alliés, lequel a permis la création d’une Société des Nations Unis et déterminé les sanctions prises des deux parties signataires. Il y a également le Traité de paix de San Francisco à travers lequel le Japon retrouva sa pleine souveraineté six ans après la deuxième guerre mondiale.
Et pourtant, faire la paix ne veut pas dire pas la faire à perpétuité. On le sait, les traités de paix sont très fragiles. L’on se souvient de l’Accord d’Alger que le Gouvernement du Mali a signé avec la rébellion touarègue en juillet 2006. Un traité qui n’a presque servi à rien…
En clair, et à jeter un regard sur l’histoire de la terre, la guerre est l’élément fondamental de l’Homme. D’autres diront quel l’Homme, de tout temps, a fait la guerre. Que faire la guerre est, pour l’Homme, le retour aux racines de l’âge de la pierre. Ils disent également que l’Homme adore et apprécie de retrouver son instinct de tueur et de chasseur, que l’homme se sent fort en faisant la guerre et la soif d’en découdre avec l’ennemi. Par là, on trouve sûrement une explication à la guerre au Nazisme et au Communisme. L’on comprend également les raisons de la guerre d’Irak, d’Israël, de la Libye…
Alors, est-il légitime de faire la paix par voie de négociation ? D’une part, Il semble bien que Oui, à chaque fois que la guerre nous empêche à nous réaliser comme être humain de raison et de conscience. Mais, d’’autre part, la guerre s’avère nécessaire si la paix nous conduit à renoncer à ce à quoi nous croyons qu’il faut parfois nous battre pour voir triompher certaines valeurs que sont, en l’occurrence, l’intégrité territoriale et la cohésion sociale.
Cependant, les protagonistes se posent la question à savoir s’il faut négocier et faire la paix lorsque la guerre est juste et nécessaire.
Djibi SAMBI
Pourquoi ne pas négocier aussi avec les tueurs en série ? Avec les violeurs incorrigibles au lieu de les castrer chimiquement ? On capitule face à un coupeur de route en se faisant proprement rançonner, ou on va chercher la gendarmerie à la première occasion, si gendarmerie il y a. Sinon négocier avec quelqu’un qui ne cherche qu’à t’humilier, te vexer, te violer voire te tuer à quelque chose de surréaliste. Parce que la politique du diviser pour régner n’a jamais rien donné jusque là. Personne n’a jamais vu ces criminels se faire réellement la guerre, juste de petites querelles de famille de temps à autre…
Si Iyad renonce à la charia, que lui reste –il à négocier? La liberté de poursuivre les enlèvements ? Les trafics de drogues, d’armes, de cigarettes ? Ou échapper à la CPI ou à la mort par les djihadistes ou par la CEDEAO ? Lui-même ne sera pas assez fou pour oser demander encore une place au soleil malien…
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