La consultation référendaire est-elle reléguée aux calendes grecques ? Tout porte à le croire, au regard de la léthargie dans laquelle le processus est plongé depuis le ratage du premier rendez-vous électoral. Quoiqu’elles aient promis de respecter le calendrier électoral, dans la foulée, les autorités ne se démènent avec l’enthousiasme requis pour relancer le processus constitutionnel et le conduire à bon port. Après l’exhibition en grande pompe du texte finalisé et sa remise solennelle au chef de l’Etat, peu de choses ont bougé dans le sens d’un redémarrage du mécanisme organisationnel du référendum. À la lourdeur de la machine électorale s’ajoute en outre le silence de cimetière que les autorités de transition entretiennent autour d’une nouvelle échéance après l’annulation du premier rendez-vous. Cette posture mutique cache mal, quoi qu’il en soit, l’aveu d’un retard manifeste qu’accuse le processus électoral au point de jeter le doute sur la capacité des pouvoirs à honorer leurs engagements vis-à-vis de la communauté internationale. En plus des équations sécuritaires et des obstacles en rapport avec l’Accord pour la paix et réconciliation, l’organisation matérielle tire également le lourd boulet du péril que fait planer le nouveau système d’identification. L’émission des cartes d’identité biométriques devant servir de carte électeur ne s’annonce guère dans le rythme qui favorise une diligence du processus électoral.
La Rédaction