Espace Thé politique : Les mécanismes d’Accaparement de Terre et Spoliation Foncière expliqués aux cultivateurs

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Le vendredi 16 juin à Neguela, Commune rurale de Bossofala  est animé un  « Espace Thé politique »  par la CAD-Mali sur le thème : Les mécanismes d’Accaparement de Terre et Spoliation Foncière. Dans la lutte pour les droits sociaux, on ne présente plus la Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement aux Mali.

Aujourd’hui, les cultivateurs des communes traversées par la route nationale Bamako/Kita sont victimes d’accaparement de terres sous plusieurs manières et comme prétexte de la mise en valeur des localités par ces infrastructures. Très souvent, ils ont été arnaqués  avec le slogan : « Si vous ne vendez pas, la Mairie, l’Etat viendront vous prendre sans compensation ». Des ressortissants installés dans les grandes villes ayant pris goût à l’enrichissement rapide et  illicite servent de facilitateurs entre les autorités et les indigèns.

Rappelons que la CAD-Mali dans ses stratégies d’intervention, a institué un espace    alternatif de débats, de partage, du donner et du recevoir et d’expression démocratique au service des citoyens. Cet espace appelé « Thé Politique » a pour objectif essentiel d’améliorer et ré oxygéner le système d’analyse politique et de mobilisation de manière, à faire du citoyen un acteur politique qui contribue à la définition et à la réalisation de son propre devenir et de celui de sa société.
C’est en cela, que la CAD-Mali a décidé de l’organisation d’un espace « thé politique » afin d’échanger sur le thème ci-après : Les mécanismes d’accaparement de terre et spoliation foncière.

Elle offert à la commune de Bossofala des armes pour  faire face à cette problématique qui mine le Mali : problème foncier. Gaoussou BARTHE membre du Secrétariat National était l’un des animateurs de l’Espace Thé Politique.  Il a expliqué l’Accaparement de terre et la spoliation foncière. Selon le conférencier, le Mali se trouve au bord d’une nouvelle crise à cause de l’accaparement de terres et de la spoliation foncière. Dans son exposé la responsabilité concernant le problème se situe à plusieurs niveaux. Mais il y a une politique qui est à la base qui que le capitalisme qui ne cherche que le profit d’une minorité invisible.  Les Mairies, le gouvernement ont été cités comme les principaux responsables. Le gouvernement du Mali emprunte de l’argent avec les institutions financières qui souvent au retour imposent des investissements chez nous. Quant à la Mairie, le problème s’accentue beaucoup sur les terres d’habitations. Souvent celles vont au-delà même.

Ceux-ci se croient propriétaires de la terre en écartant ceux qui vivent mêmes sur les espaces en question. Ils se cachent derrière la méconnaissance des textes législatifs par les autochtones. Il y a aussi des députés sous couverture de l’immunité parlementaire abuse des citoyens. Cependant une responsabilité des villageois  a été signalée. Le problème est qu’aujourd’hui, les gens veulent de l’argent facile. Ce qui  pousse à brader les terres.

Il a mentionné aussi des ressortissants des villages qui négocient des parcelles au nom des projets, très souvent c’est de l’escroquerie. Ceux qui viennent acheter ont souvent de l’argent volé, donc le meilleur endroit est d’investir dans la terre. Ceux qui bradent leurs terres n’ont pas d’espaces vitaux (champs, pâturage, cueillettes). Par contre, ceux qui l’achètent gardent pour eux et pensent que ça aura de la valeur, ils vont s’enrichir avec.

Monsieur  Nouhoum KONATE  a ajouté que cette situation porte atteinte au développement. Les politiques en cours ne sont pas favorables à la cause des paysans. Il y a des villages qui sont accaparés de toutes leurs terres et travaillent comme ouvriers sur les mêmes terres pour les acheteurs. Il  a rappelé les actions entreprises par la CAD-Mali pour soutenir  des victimes à travers le Mali.
Les panelistes ont expliqué aux participants le rôle de la société civile dans la gestion des problèmes sociaux.  Ils ont monté la force des associations sur les structures politiques. Ils ont invité les jeunes à se débarrasser de la dégradation de l’environnement tout en démontrant les conséquences de cette pratique.

KORODJO COULIBALY

 

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