En vue de prévenir les violences contre les filles dans l’espace scolaire, l’organisation de la société civile « Women Tech Mali » a lancé cette semaine la campagne de sensibilisation intitulée « fille sans conflit ».
Entièrement financée par l’Agence suédoise de coopération internationale pour le développement, cette campagne de Women Tech Mali bénéficie de l’accompagnement de Save The Children international Mali. Elle vise à sensibiliser la population sur les conditions des filles en situation de conflit et à faire un plaidoyer auprès des décideurs politiques. Son lancement inscrit dans le cadre de la journée internationale de la fille célébrée chaque 11 octobre pour rappeler toujours les décideurs politiques sur les droits de l’enfant surtout de la fille.
A cet effet, Women Tech Mali a déjà formé une vingtaine de filles dans le Web activisme et le coaching au leadership féminin qui seront chargées de mener cette campagne dans les lycées et les écoles fondamentales. Il s’agira pour les filles de sensibiliser les responsables de l’école, les parents et les jeunes garçons à éviter les situations qui peuvent maintenir les filles dans les conflits et la précarité. Il s’agira surtout d’expliquer à ces cibles précitées les conséquences du mariage précoce, la déscolarisation, les violences sexuelles et toutes les entraves au droit de la fille.
La campagne est soutenue par la Mairie de la commune III du district de Bamako qui, son représentant Mme Tounkara Mounkerou Konta, a réaffirmé le soutien du conseil communal à soutenir toutes les initiatives en faveur de la promotion des droits des filles. Selon elle, les femmes et les filles paient une lourde tribu à cause des nombreux conflits à travers le monde. Lesquels réduisent, selon toujours l’élu de la commune III, systématiquement les capacités des filles à accéder à une éducation de qualité.
La porte-parole des jeunes filles leaders, Aissata Tounkara en appelle à un changement collectif en faveur de la cause de la fille. « Nous demandons aux autorités de construire un centre de prise en charge pour les jeunes filles victimes des conflits en cours au Mali », sollicite cette jeune fille leaders, tout en précisant qu’elles sont des dizaines de centaines de filles en situation de conflits.
Selon UNICEF Mali, plus 1 700 écoles sont fermées à cause des conflits empêchant un demi-million d’enfants d’accéder à l’éducation. Les mêmes conflits ont fait 109 239 filles déplacées et faisant 2 095 cas de violation graves contre 1 473 cas entre le 1 er avril 2020 et mars 2022, selon toujours UNICEF Mali. La même organisation a enregistré 9 908 cas de violence basée sur le genre dont 38 % sont des filles âgées de moins de 18 ans.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net