L’EID est un espace d’échanges démocratiques, qui permet aux citoyens d’interpeler les autorités sur les violations des droits humains, auxquels ils sont confrontés. Pour cette 22ème session, 290 dossiers ont été reçus, sur lesquels 39 ont été lus publiquement, 149 pour suite à donner et 102 dossiers non retenus.
Plusieurs ministères étaient interpellés ; entres autres, le Ministère de la Décentralisation et de la Fiscalité Locale ; le Ministère de l’Habitat de L’Urbanisme et des Affaires foncières ; le Ministère de l’Administration Territorial ; Le Ministère des Droit de l’Homme et de la Reforme de L’Etat ; le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile etc.
Les dossiers de litiges fonciers ont largement dominé cette journée de forum d’interpellation. A cette occasion, le Ministre Mohamed Aly Batilly s’est pleinement exprimé. Il s’est demandé si l’Etat est assez fort pour rappeler la légalité en appliquant ses propres lois à l’illégalité. Il continue en disant que pour sortir de cette situation, l’Etat doit savoir ce qu’il veut ; s’il est un Etat de droit.
« Un Etat, c’est fait avec la loi, c’est la loi qui crée un Etat. Donc tous ces services sont censés obéir à la loi ; l’Etat doit prendre ses responsabilités car toutes les questions posées ici ne le devraient pas si les administrations géraient ces questions avec beaucoup plus de responsabilité », a martelé le ministre Bathily.
Le Premier Ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga a donné l’assurance que son gouvernement agira à la lumière des observations et recommandations formulées dans le respect de la séparation des pouvoirs. Cela, dans le souci d’Etat de droit et de bonne gouvernance. Il a par ailleurs sollicité auprès du Médiateur, la scission des assises en deux jours, histoire de garantir la solennité de l’évènement.
Disons que plusieurs autres personnalités étaient présentes à Bamako pour l’EID 2017. Nous pouvons citer, entre autres, le président du jury M. Abdessater Ben Moussa, Mme Catherine Choquet ; des représentants de l’association des Médiateurs des pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (AMP-UEMOA) ; des ONG et Associations de Défense et de Protection des Droits de L’Homme dont le groupe ‘’Amnesty International Mali33’’ et d’autres organisations de la société civile.
Moussa Mangara