Depuis plus de quatre (4) ans, les germes du conflit intercommunautaire poussent entre les populations de la région de Kayes en général, et particulièrement celles des communes du Nord dans le cercle de Bafoulabé. Enfin de donner d’amples informations sur les origines de cette tension intercommunautaire, le Collectif des Chefs de Villages des Communes du Nord de Bafoulabé a organisé une conférence de presse, le samedi 12 mars 2022 au Carrefour des jeunes de Bamako. Une conférence animée par le Pr. Mamady Sidibé, Professeur d’Enseignement Supérieur, Me Mahamadou Traoré, Avocat du collectif et M. Massiré Kanouté. A l’entame de cette conférence, Pr. Mamady Sidibé a fait part de son inquiétude face à cette situation délétère qui ne cesse de faire des victimes tous les jours dans les cinq (05) communes du nord de Bafoulabé. Pour terminer, il a lancé un appel pressant à l’endroit des autorités du pays, afin de trouver une solution pacifique à ce problème qui n’a que trop duré.
- Massiré Kanouté a, pour sa part, demandé aux autorités de se rendre sur terrain pour savoir dans quelles conditions vivent les populations. Pour lui, la situation se dégrade de jour en jour. ”Nos parents sont emprisonnés à tort sans fondement de l’accusation portée à leurs égards”, a-t-il déclaré. Avant de poursuivre : ”Le terme l’esclavage n’existe que de nom chez nous à Bafoulabé depuis son abolition au 19ème siècle, contrairement aux allégations de certaines personnes malintentionnées qui collent des fausses images à la localité pour en faire de fonds de commerce. Nous demandons à l’Etat d’être vigilant par rapport aux activités menées dans la région de Kayes par le CSP, appuyé par l’Association Contre la Domination (ACDE) et l’Etat Français”. Ces membres ont pour mission de créer un foyer de tension entre les populations faisant croire à l’opinion qu’ils luttent contre les pratiques de l’esclavage dans la 1ère région. Si rien n’est fait, les mêmes scénarii du centre du Mali risquent de se produire dans la 1ère région. Que Dieu nous en préserve, a-t-il indiqué.
Pour Me Mahamadou Traoré, l’avocat de la défense du collectif, il n’y a pas de l’esclavage à Bafoulabé, seulement qu’il y’a des gens qui veulent créer de tension entre les communautés sous des prétextes fallacieux qu’il y’a des esclavages alors que c’est faux.
En effet, l’origine de ce conflit remonte à la création d’une association en 2017, par certains ressortissants du cercle de Bafoulabé installés en France, dénommé Collectif des Sans Papiers (CSP). Dans leur vision déstabilisatrice, en 2019, les membres du CSP ont décidé de ne plus respecter les autorités traditionnelles notamment les chefs de villages et coutumiers. Ainsi, ils ont procédé à l’intronisation de leurs propres chefs de villages. Pour éviter l’affrontement, les chefs de villages concernés ont adressé des correspondances au Ministre de l’Administration Territoriale, au Gouverneur de Bafoulabé, aux Directeurs généraux, au Procureur de Bafoulabé, au Préfet et Sous-préfet pour leur faire part de leur inquiétude devant cette posture du CSP accompagnée de plusieurs autres associations de Droit de l’Homme qui risque de créer un foyer de tension entre les communautés qui vivent ensemble depuis des siècles. Malgré ce cri de cœur de la population, aucune mission d’enquête n’a été effectuée pour s’enquérir de l’évolution de la situation sur le terrain. Les membres du Collectif Sans Papier règnent en maître absolu dans ces localités notamment à Kontéla, Tomora et Sidibéla et autres.
Aux dires de Me Traoré, les images de tortures qui véhiculent sur les réseaux sociaux faisant croire à l’opinion nationale et internationale l’existence de l’esclavage ne sont que de pures manipulations. ”En tant qu’avocat et défenseur de Droit de l’Homme, dès que j’ai aperçu ces images sur les réseaux sociaux, je me suis déplacé sur le terrain pour aller vérifier la véracité de ces images. Après des enquêtes malicieuses, j’ai découvert que dans ces images, les personnes qui sont attachées, torturées étaient des enfants de ceux qui sont accusés d’être les auteurs des pratiques de l’esclavages. Les membres du CSP avaient pris ces jeunes gens dans la brousse pour leur attacher et les filmer pour envoyer ces images à leurs bailleurs de fonds afin de bénéficier des financements. Comme élément de preuve, certains de ces jeunes ayant subi cette barbarie inhumaine étaient présents dans la salle”, a martelé Me Traoré. Il faut noter qu’en ce jour, une soixantaine des ressortissants du nord des Communes Bafoulabé sont emprisonnés dans la prison centrale de Kayes dont le plus jeune a 60 ans.
Y. MARIKO
Foutaise — vous traitez belle et bien des gens d’esclave sur la base de leur nom de famille …. C est une honte nationale .Les negres se sont toujours discriminé entre eux avant que les blancs ne profitent de cette discrimination . On s’etonne que les Ukrainiens refusent le bus aux Noirs – La au Mali c’est pire ….. on les ligottent et les frappent sur une soit disant nobilité …
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