Equations institutionnelles de 2018 : Qui mijote une tutelle sur le Mali ?

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La question est plus que d’actualité, à en juger par les signaux en provenance d’une certaine élite française curieusement bien versée et intéressée dans la question malienne. C’est le cas d’un certain Joseph Brunet-Jailly, auteur d’une réflexion bien fournie sur la situation malienne. Diffusé sur son blog personnel il y a deux semaines environ et repris par Médiapart, le dossier – qui mériterait même d’être appelé pamphlet – ne se limite pas de brosser les péripéties de la crise dont notre pays «ne se relève depuis 2012», faute de présence de l’Etat sur le territoire et de recettes appropriées de la part de la communauté internationale. L’auteur en tire également les conséquences en présente par ailleurs un éventail de schémas de maitrise de la crise, au risque de la laisser déteindre sur la stabilité du monde entier à travers en sanctuarisation plus accrue de la menace sécuritaire Parmi les solutions préconisées figure notamment  l’instauration au Mali d’un régime de tutelle internationale envertu du chapitre XI de la Charte des Nations-Unies. Nous vous proposons les conclusions du document publié sous le titre ‘’Mali : comment échapper à la descente aux enfers’’ et dont le contenu en dit long sur le danger qui nous pend au nez. Car, comme on le dit, il n’y a pas de fumée sans feu.

Si on veut bien considérer la situation du Mali dans toutes ses dimensions, celles auxquelles s’est attaquée la “communauté internationale” sont toutes à courte vue et témoignent d’une myopie extrêmement dangereuse. En archéologie, c’est parfois en observant le sol du haut d’un avion qu’on découvre ce qu’il y a dans le sous-sol. Ici aussi c’est le point de vue de Sirius qui révèle les causes essentielles de l’effondrement dont le Mali ne se remet pas depuis 2012. Or, qu’on le veuille ou non, les actions entreprises depuis lors par la “communauté internationale” l’engagent inéluctablement pour longtemps, sauf à abandonner ses amis, ses intérêts et sa propre sécurité :

  • Ses amis, car on n’oubliera pas de sitôt le rôle que les pays d’Afrique francophone ont joué et jouent encore dans la stature internationale de la France et désormais de l’Europe ;
  • Ses intérêts, car il est évident que, depuis un siècle, de profonds liens d’intérêts croisés se sont développés, en même temps qu’une évidente parenté culturelle, entre les anciennes colonies françaises et leur ancienne métropole, puis l’Europe ;
  • Sa propre sécurité, car l’écart des niveaux de vie créant une pression formidable à la migration, l’Europe n’aura le choix qu’entre une protection militaire contre des bandes armées ou une immigration pacifique mais contrôlée et patiemment acculturée.

Et l’alternative à l’indifférence ou à l’échec, c’est l’installation au Sahel (car les voisins du Mali sont aussi menacés que lui) d’un régime comparable à celui qui a été imposé au Nord du Mali par AQMI et ses alliés de 2012 à 2013. On ne peut en attendre ni la paix ni le développement. L’alternative peut être aussi l’alliance entre les groupes armés djihadistes et le Haut Conseil Islamique de l’imam Dicko, préfigurée dès 2012, ou la colonisation des institutions de l’Etat par des cadres dévoués aux obédiences les plus réactionnaires de l’islam, comme on l’a vu à la CENI, qui pourraient créer du jour au lendemain une situation comparable à ce qui se passe actuellement en Somalie.

La France, et derrière elle l’Europe, n’ont pas le choix. L’Afrique est trop proche, les liens historiques et culturels sont trop étroits, les différences de revenu sont trop grandes, et la menace d’un grand désordre djihadiste est trop évidente. La claire conscience de cette situation ne peut conduire qu’à quelques pistes d’action commune.

D’abord, en matière de sécurité et de retour à la paix. Sur ce point, il faut ne pas mésestimer la menace permanente que représentent des groupes armés commandés de l’extérieur, et capables d’intervenir en 2014 à Kidal lors de la visite du Premier Ministre, en 2015 à Bamako contre un hôtel fréquenté par les étrangers ou en 2017 à Gao contre le camp du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), etc. : les signataires de l’accord d’Alger ne sont pas seuls, le Mali a des ennemis déterminés à ses frontières et dans ses frontières. Or le bilan des interventions militaires de la “communauté internationale” dans les conflits qui ravagent la planète montre que “les Nations unies sont à la résolution des conflits ce que l’homéopathie est au cancer.” Le fait que les troupes chargées de ramener la paix soient étrangères et stipendiées leur donne une faible motivation à protéger les civils –leur mission essentielle –, comme en témoignent de nombreux exemples de passivité ; dans certains cas, leur intervention au sol est soumise a des conditions qui les enferment dans leur campement; et leur prétention à rétablir l’autorité de l’Etat ignore le fait que les régions en guerre sont soit des régions que l’Etat n’administre plus depuis longtemps, soit des régions où sa présence et ses actions sont jugées depuis longtemps illégitimes par la population qu’il exploite sans vergogne.

En réalité, la “communauté internationale” n’a aucune stratégie de rétablissement de la paix, elle emploie sur les théâtres actuels des stratégies dont elle sait qu’elles ont échoué ailleurs dans le passé. Comme l’écrit Thierry Vircoulon, “la solution n’est pas d’imposer la paix, mais de créer les conditions de sa négociation et de son respect. En Centrafrique, au Mali et au Sud-Soudan, il faut inverser le rapport de force sur le terrain et sanctionner ceux qui violent les accords de paix.”

Le premier objectif de la France, de l’Europe et de la “communauté internationale” pourrait donc être d’établir sur le terrain, une nouvelle fois, un rapport des forces qui impose la négociation sérieuse aux signataires de l’accord d’Alger, mais aussi de pourchasser sans répit les groupes armés non signataires, et encore de sanctionner sévèrement tous ceux qui interviennent avec des armes. Ceci implique une modification du mandat de la MINUSMA et du recrutement de ses troupes, et une redéfinition de la contribution de Barkhane. Des voix se font d’ailleurs entendre, au Mali même, en faveur d’une révision des mandats des intervenants extérieurs.

Le second objectif est lié à l’illégitimité de l’Etat, absent des régions du Nord depuis plus d’une décennie, et absent des autres régions –à l’exception des capitales régionales– depuis 2012. C’est à New-York seulement qu’on veut croire à l’existence d’un Etat au Mali. Les Maliens savent que l’Etat s’est effondré en 2012 et qu’il ne s’est pas relevé. A Mopti même, tout près du quartier général du G5-Sahel, les bureaux des administrations sont désertés par les fonctionnaires.

La France, l’Europe et la “communauté internationale” doivent tirer les conséquences de cette situation : le Mali est de fait sous tutelle de la “communauté internationale” depuis cinq ans déjà. Plusieurs régimes de mandat ont été pratiqués du temps de la Société des Nations, et un régime de tutelle est encore prévu par le chapitre XI de la Charte des Nations-Unies.

La “communauté internationale” si elle veut échapper à la descente aux enfers au Mali, doit prendre acte du fait que l’Etat n’existe plus dans ce pays, et assumer ses responsabilités dans cette situation inédite qui est une menace pour la paix en Afrique et hors d’Afrique. Elle doit donc organiser la défense et la lutte contre l’insécurité, rétablir la paix, ramener fermement la justice dans le droit chemin, faire exécuter ses décisions et sanctionner la corruption de façon exemplaire, rebâtir l’enseignement depuis le niveau du fondamental jusqu’au supérieur, faire fonctionner les services publics, redistribuer les richesses entre régions, et pour cela prendre le contrôle des principales administrations, suspendre l’assemblée nationale et le gouvernement, entreprendre de reconstruire en une ou deux décennies le contrôle démocratique depuis la base, c’est-à-dire à partir des communes et des régions, jusqu’à ce qu’une nouvelle classe politique soit mûre pour négocier les institutions originales qui seraient capables de gérer le pays au bénéfice de l’ensemble de la population, et notamment des pauvres. Dans ce schéma, l’administration a la charge de mettre en œuvre, sous la tutelle de la “communauté internationale”, la politique de développement agricole ainsi que les réformes de la justice et de l’enseignement, et de faire fonctionner les services publics. Evidemment, on parlera de nouvelle colonisation : mais les voisins du Mali et les pays qui ont volé à son secours depuis 2013 n’auront pas le choix s’ils veulent éviter l’expansion des troubles djihadistes au cœur du Sahel.

La stratégie proposée suppose donc un engagement à long terme des pays sahéliens, de la France et de ses alliés occidentaux. Ces “généreux donateurs” craignent les hordes de jeunes miséreux sahéliens qui sont à leurs portes, et ils ont raison. Ils ne doivent pas oublier cependant que, sous certaines conditions, les économies du Nord peuvent bénéficier de cette immigration (la France des trente glorieuses en sait quelque chose, l’Allemagne l’a démontré encore tout récemment). Il est vrai que ces flux migratoires doivent être bien dimensionnés et que, au Sud comme au Nord, le développement local est la base de l’équilibre social. Mais il incombe au Nord de faire face aux conséquences de l’inégalité monstrueuse qu’il a laissé s’établir sur la planète, et qui donne aujourd’hui une force irrésistible à la pression migratoire. Il ne peut que la contrôler et l’utiliser au mieux, car c’est aussi un moyen de contribuer, par les diasporas, au développement du continent africain. Si on continue comme on a commencé, en refusant de s’attaquer à ses causes essentielles, l’enlisement dans les sables mouvants d’une guérilla sans fin est inéluctable. A la longue, la France y épuisera ses moyens militaires, et l’Europe tout autant. Il est même probable que cette stratégie aggravera aussi les problèmes et encouragera les rébellions du Sud faute de contribuer à son développement. Déjà, en 2014, la France a dépensé environ 653 millions de dollars (sans compter le coût de la contribution française à la MINUSMA, ni évidemment la contribution au financement du G5-Sahel : on atteint donc maintenant un ordre de grandeur de 800 millions par an) pour la sécurisation du Sahel contre officiellement 241 millions en aide bilatérale au développement de la zone (en réalité les dons ne dépassent pas 80 millions).

Il est donc temps de changer complètement et résolument de stratégie. Cela ne se fera sans doute pas sans d’amples mouvements sociaux et politiques au Mali même, car on ne voit pas que les équipes actuelles soient capables de la moindre initiative innovante. De ce point de vue, la “communauté internationale” est tributaire de l’évolution politique au Mali. Mais la prise de conscience par certaines élites des risques que représentent les élections prévues pour 2018, d’une part, et la mobilisation qui a contraint le Président IBK à repousser le référendum sur son projet de révision constitutionnelle d’autre part, montrent probablement qu’une opinion publique déterminée se prépare aujourd’hui à affronter les caciques. Aura-t-elle le courage d’aborder les vrais problèmes du pays et de mettre sans délai ses leaders au travail pour qu’ils contribuent activement à les résoudre ?

Joseph Brunet-Jailly

Novembre 2017

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11 COMMENTAIRES

  1. La France fait tout le temps le contraire de ce qu’elle prétend faire. C’est le pays le plus raciste, le plus fasciste, le plus naziste, le plus hypocrite, le plus lâche et le plus nuisible de la planète.
    Regardez comment ils maltraitent les noirs en France tout en affirmant sur tous les toits du monde que les noirs africains francophones sont les amis de la France. Combien de noirs ont été sodomisés par la police française en France ?
    Combien d’enfants maliens, centrafricains, ivoirien, gabonnais et d’autres pays africains sous occupation militaire française, sont régulièrement victimes de toutes sortes d’abus sexuels de la part l’armée de Pd et de pédophiles française ?
    Combien de noirs africains ont été massacrés par des dictateurs imposés et protégés par la France en Afrique ?
    Combien de noirs africains sont massacrés dans les sales guerres que mène la France en louche contre les noirs africains ?
    Jeunesse africaine, révoltez vous et chassez tous les cafards rougeâtres français d’Afrique avant qu’ils ne parviennent à vous exterminer tous !
    Les français ne veulent pas de vous en France, donc chassez les de votre continent et boycottez tous les produits et services français. Ne les permettez plus d’exploiter vos immenses ressources naturelles pour alimenter leurs usines qui donnent du travail aux blancs et laissent les noirs dans la misère, la famine, l’esclavage et la mort en méditéranée.
    SVP partagez largement sur les réseaux sociaux:

    Comme les racistes français disent que la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, alors la jeunesse consciente d’Afrique leur répond que l’Afrique ne peut pas continuer à recevoir toute la merde produite par la France !!!

    • “Combien de noirs ont été sodomisés par la police française en France ?”🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣

      Je me tue à te le répéter : COURS VITE CHEZ UN PSYCHIATRE, c’est urgent !🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣

  2. Comme a son habitude, Brunet Jailly nous livre ici une analyse à la fois sans concession, et d’une extrême lucidité!

    Il en ressort, entre autres, que le véritable noeud du problème, c’est que NOUS N’AVONS PAS D’ÉTAT!
    En effet, si Zonkeba peut a la rigueur faire rire partout avec ses permanents deplacements infantiles a bord de son joujou Boeing, TOUT LE MONDE (et tant en occident qu’en Afrique) est parfaitement conscient que la dangereuse poudrière malienne est hélas “aux mains” d’un gros bouffon inconsistant!

    Or, le cas du djihadisme au Mali est infiniment trop sérieux pour toute la bande sahélienne d’une part et pour l’Europe d’autre part, pour envisager une seule seconde de laisser un vulgaire bon a rien dresseur d’index “gérer” LUI-MÊME cette crise!

    Ça porte un nom: Ça s’appelle la LUCIDITÉ,.
    N’en déplaise à tous les crétins à l’esprit pre-formaté, qui eux préfèrent crier bêtement à la “recolonisation” ou au “pillage de nos ressources” en récitant en boucle un vieux refrain appris par coeur…

  3. Une analyse de la situation parfaitement maîtrisée,la solution proposée est insultante pour tout un peuple.
    On aurait mieux proposé d’inciter à la formation d’un gouvernement d’union nationale dirigé par un GRAND HOMME D’ÉTAT qui a fait ses preuves pendant la transition de 1991.
    Mr ZOUMANA SACHO,que tous les hommes politiques qui ont baigné dans la descente aux enfers de ce pays depuis le 19 novembre 1968 se méfient,est l’homme qui peut redresser la situation sans PASSER par la tutelle de la communauté internationale.
    La communauté internationale doit favoriser la mise en place d’une transition qui va nettoyer tous les ordures ,procéder à des réformes avant d’organiser les élections.
    ZOUMANA SACHO n’a jamais tranché avec ses principes.
    Il est temps qu’ on lui donne raison,si on veut éviter la tutelle de la communauté internationale .

    • Sangare
      “ZOUMANA SACHO n’a jamais tranché avec ses principes.
      Il est temps qu’ on lui donne raison,si on veut éviter la tutelle de la communauté internationale ”
      Mon frère, sur les qualités bien réelles que tu prêtes à Zoumana, je te rejoins à 100%.
      En revanche, c’est sur la 2eme partie de ta phrase que je ne te suis plus, a savoir: “si on veut éviter la tutelle de la communauté internationale”

      Mais mon cher, qu’on le veuille ou pas, nous sommes DÉJÀ sous cette tutelle et ce depuis déjà 5 ANS, comme le rappelle froidement brunet-jailly !!

      Et au risque de choquer tout le monde et me faire abreuver d’insultes (j’ai l’habitude 😁😁😁), je dirais OBJECTIVEMENT que DIEU MERCI………nous sommes sous tutelle de la communauté internationale depuis 5 ans!!!!

      Sur les plans ULTRA SENSIBLEs de la sécurité territoriale, de l’action militaire, de la diplomatie, etc etc
      En matière de sécurité territoriale, tu ne peux ignorer qu’après le regretté Samake, totalement inexistant et dormeur sous le clim, nous avons salir Traoré qui réussit L’EXPLOIT d’être encore plus inexistant et encore plus NUL que son prédécesseur !…
      En matière militaire sur le terrain, nous avons une armée qui ne sait même pas se sécuriser elle-même, et qui ne fait même pas face à simples assaillants en moto, voire de simples chasseurs guinéens armés de petoires à 1 coup!

      Et (HELAS) TOUT est à l’avenant dans TOUS les domaines cruciaux…….

      Certes, ça ne m’amuse pas que toi de devoir l’admettre, mais c’est LA DRAMATIQUE RÉALITÉ !!!

      Mieux (ou pire!), j’irai jusqu’à affirmer que sans la “tutelle” de la communauté internationale, notre Mali millénaire aurait probablement DISPARU DE LA CARTE D’AFRIQUE!

      Si au lieu du lamentable Zonkeba nous avion un VRAI chef d’État, tout eut été radicalement différent.

      Mais……………nous avons bel et bien élu Zonkeba.
      Et mieux: À 77,4%!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

      Conclusion : tutelle oui, mais…… À QUI LA FAUTE?
      I sangare.
      Ps: tous mes voeux à toi et tes proches avec quelques heures d’avance!😁

  4. pourquoi n’est pas rétablir la colonisation pendant que vous êtes? ah ce français toujours la pour donner des leçons aux africains francophone c’est vraiment malheur

    • africain
      “ah ce français toujours la pour donner des leçons aux africains francophone c’est vraiment malheur”

      Tu te trompes lourdement!
      Le vrai MALHEUR de l’Afrique contemporaine, ce sont les Afrcains TROP CONS ou TROP FIERS pour réaliser leur REELLE situation et admettre leurs REELLES carences!

      Sans eux, tout irait infiniment mieux et nous serions déjà plus loin que nous ne sommes…

  5. Les cafards envahisseurs rougeâtres français rêvent bien de rétourner au temps colonial au Mali et dans les autres anciennes colonies françaises où vivent les nègres. Mais peine perdue pour vous, car nous avons déjà maitrisé les technologies les plus abominables et si nécéssaire, nous hésiterons pas une séconde à vous exterminer jusque dans votre propre pays. La technologie est démystifiée actuellement et la destruction est beaucoup plus facile que la construction.
    Jeunesse africaine, boycotez tous les produits et services français tant que les noirs ne peuvent pas voyager librement en Europe, alors les marchandises et services européens ne doivent pas entrer en Afrique. Les dirigeants africain étant des singes dressés par la France et pour les intérêts français, alors c’est au peuple africain de résiter par le boycote de tous les produits et services français en Afrique. Macron, Sarkozi et d’autres présidents français aiment bien dire que “la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde”. Nous répondons à ces racistes français que l’Afrique ne peut pas consommer toute la merde produite en France.
    Partagez cette réponse sur les réseaux sociaux aussi longtemps que le sol européen reste fermé aux noirs africains tandis que l’Afrique reste envahie par les français avec toute la merde industrielle produite en France.
    SVP partagez:
    #L’Afrique ne peut pas continuer à recevoir toute la merde produite en France !!!!

    • Anti-Français

      Toujours pas trouvé de psychiatre suffisamment compétent pour se pencher sur ton cas? lol lol lol lol lol lol

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