Entretien : « Ce qui se passe à la CAFO n’honore pas les femmes », dixit Me Saran Keita.

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Me Saran Kéita, présidente du réseau paix et sécurité de l’espace CEDEAO
Me Saran Kéita, présidente du réseau paix et sécurité des femmes de l’espace CEDEAO

Figure de proue de la société civile, Me Saran Kéita a bien voulu se prêter à nos questions. L’activiste engagée pour l’égalité des chances aborde la question du genre au Mali. Elle ne manquera pas de donner sa part de vérité au sujet de la crise minant la CAFO.

Promotion du genre limitée

Membre de l’Association des juristes du Mali, Mme Diakité n’a pas sa langue dans sa poche. Concernant la promotion du genre, elle estime qu’il ya tout au Mali sauf les actions réelles. Désaveu total des actions gouvernementales prises en la matière. La loi du quota des 30 % n’est pas respectée par le Gouvernement et les institutions alors qu’elle fut promulguée et publiée au Journal officiel.

Durant les communales, ladite loi était de façade selon la présidente du WANEP. A ce titre, la CENI ne comprend que 2 femmes sur 15. La volonté politique manque car les autorités n’exigent pas l’application du quota des 30%. Les ODD restent une solution et Saran Keita compte jouer pleinement son rôle sans aucune velléité politique.

Climat social apaisé

La société civile a été exclue durant l’Accord pour la Paix, estime Me Diakité Saran. Celles qui la représentaient à Alger étaient tournées vers d’autres intérêts.  Elle déplore la situation qui a secoué le tissu social à cause du projet de révision constitutionnelle. Prônant l’accalmie, l’avocate de renom indique que la fougue ne peut régler la crise actuelle.

Elle attire l’attention sur l’implication des jeunes. Le OUI/NON a mis à mal le tissu social et leur analyse objective peut permettre aux fils du pays de se comprendre à ses yeux. C’est de façon réfléchie dans un cadre concertée que ledit projet atteindra son épilogue de façon consensuelle.

Ordre règlementaire à la Cafo

Mme Diakité Saran Kéita suit de près ce qui se passe à la CAFO. « On devra prendre nos responsabilités ou se faire aider dans ce sens face à la situation », indique l’avocate. Qualifiant de déshonorante la crise de l’heure, elle appelle au respect des textes. Toutes les femmes se sentent concernées et il faut respecter ce qui est écrit. Sa boussole reste donc le droit et tant qu’un congrès extraordinaire n’a pas lieu, l’observatrice avertie va dans la logique des choses.

Idrissa Keïta

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