Entrepreneuriat féminin : Le projet «50 millions de femmes ont la parole» sur les fonts baptismaux

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Le projet « 50 millions de femmes ont la parole », a été lancé le lundi 24 février 2020 à l’hôtel Salam de Bamako sous la présidence du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Diakité AïssataKassa Traoré en présence des représentants de la Cedeao, de l’ONU-Femmes et de plusieurs associations et groupements féminins.

L’objectif de ce projet sous-régional est de mettre à la disposition des femmes  toutes les informations utiles  pour créer, promouvoir et accroître leur entreprise à travers une plateforme numérique.

Le projet est une initiative pratique visant à donner à des millions de femmes africaines les moyens de créer, de développer et de renforcer leurs entreprises en mettant à leur disposition un guichet unique pour leurs besoins spécifiques en information. La plateforme 50 mawsp ou « 50 millions de femmes ont la parole» est financée par la Banque africaine de développement (BAD).

Depuis l’aube des temps et dans tous les pays du monde, il a été établi que la femme a beaucoup souffert et continue malheureusement de souffrir. Ainsi, la question des femmes, de leur droit et de leur émancipation, de leur pleine et équitable participation au développement constituent des questions d’une grande importance. Ainsi, il a toujours existé un écart entre l’homme et la femme. Cette image négative de la femme est transmise de génération en génération à travers les religions, mythes, les contes et autres pratiques sociales qui sont à l’origine de la différenciation des statuts et des rôles et même du travail selon le sexe.

L’ouverture démocratique fut un déclic pour les femmes maliennes voire africaines, qui se sont vue accorder de nombreux droits. Présentes en nombre croissant sur la scène politique, les femmes, au même titre que les hommes participent à tous les combats et sur tous les fronts pour la prospérité et le bien-être des populations.

L’autonomisation des femmes fait encore peur à beaucoup d’hommes. Pourtant, elles effectuent deux tiers du nombre d’heures de travail et produisent plus de la moitié des aliments selon des études.

Au Mali, la femme malienne est de nature entreprenante. Que ça soit celles aux villages ou celles qui excellent dans le petit commerce dans les marchés des grande villes en passant par celles qui lancent des startups aujourd’hui dans le secteur des technologies. Malgré tout, les femmes sont les plus touchées par la pauvreté.

En dépit de leur courage à entreprendre, les activités économiques ne profitent que peu aux femmes maliennes à cause du taux élevé d’analphabétisation, ce qui pourrait expliquer en partie la difficulté pour elles d’accéder aux technologies et aux formations pour optimiser leurs entreprises.

Les femmes maliennes conçoivent entrepreneuriat comme une activité  annexe qui permet de couvrir les petites dépenses familiales. Avec cette mentalité, il est difficile de développer le business.

La plupart des entrepreneures sont dans le secteur dit informel. Elles ne bénéficient ni de couverture sociale ni des appuis. Elles n’ont donc pas accès aux institutions de financement conventionnel. Les femmes ont recours au micro finance ou aux tontines pour financer leurs activités. La limitation de ces fonds ne leur permet pas d’atteindre une certaine maturité.

Mahamadou YATTARA

 

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