L’Agence pour la Promotion des Investissements au Mali (API-MALI) en collaboration avec ONU-Femmes, a officiellement lancé, le 29 octobre 2019 à l’Hôtel de l’Amitié, le nouveau Guichet Unique pour les femmes entrepreneures. Cette initiative vise à appuyer la formalisation et la structuration des entreprises féminines et à faciliter l’accès à l’information pour les entreprises féminines d’une part et d’autre part à insérer davantage les femmes dans le circuit productif en leur accordant des facilités, à travers une plateforme www.annuairemalimusow.com.
Selon une enquête en date de 2017 « seulement 20% des entreprises féminines sont considérées comme des Petites et Moyennes Entreprises au Mali ».
La femme malienne est de nature entreprenante. Que ça soit aux villages ou celles qui excellent dans le petit commerce dans les marchés des grande villes en passant par celles qui lancent des startups aujourd’hui dans le secteur des technologies. Malgré tout, les femmes sont les plus touchées par la pauvreté.
En dépit de leur courage à entreprendre, les activités économiques ne profitent que peu aux femmes maliennes à cause du taux bas d’alphabétisation, ce qui pourrait expliquer en partie la difficulté pour elles d’accéder aux technologies et aux formations pour optimiser leurs entreprises.
Les femmes maliennes conçoivent entrepreneuriat comme une activité annexe qui permet de couvrir les petites dépenses familiales. Avec cette mentalité, il est difficile de développer le business.
La plupart des entrepreneures sont dans le secteur dit informel. Elles ne bénéficient ni de couverture sociale ni des appuis. Elles n’ont donc pas accès aux institutions de financement conventionnel. Les femmes ont recours au micro finance ou aux tontines pour financer leurs activités. La limitation de ces fonds ne leur permettent pas d’atteindre une certaine maturité.
Dans une étude de la RECOFEM en date de Septembre 2007 porte sur la situation de la femme au Mali. Elle traite des avancées enregistrées suite aux différentes initiatives pour la promotion socioéconomique et politique de la femme. L’étude révèle que : « les femmes sont également restées en marge des activités d’alphabétisation en raison de leurs multiples occupations, de la réticence des maris, des pesanteurs socioculturelles et de l’extrême pauvreté des populations surtout en milieu rural ».
Mahamadou YATTARA