Entre nous : cette impossibilité d’aller à une solution consensuelle pour juguler la crise malienne

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A l’autre bout de l’utopie le réalisme doit logiquement paraitre. Au Mali se serait plus qu’une chimère d’espérer un minimum de symbiose pour sortir le pays de l’ornière et du péril qui pourrait perdurer davantage.

En effet, par la faute des innombrables clivages qui affaiblissent gravement les fondations de la nation Mali, il y’a de quoi redouter un avenir peut rassurant. Ce constat se vérifie une énième fois avec les contestations qui mettent à mal toutes les démarches (salutaires ou pas) qu’engagé la transition pour tirer le pays de l’infernal cocon d’insécurité. Si traiter avec la puissante société paramilitaire russe Wagner parait aux yeux de certains Maliens comme une résolution incongrue, on a cependant du mal à comprendre que vouloir négocier avec des Maliens religieusement excentriques qui se sont rebellés contre l’Etat soit sujet à polémique. L’interrogation fondamentale à ce niveau est certainement de savoir ce qui n’est pas entaché de dissensions au Mali ? La réponse est qu’il est de notoriété publique qu’au même moment où on va vers un boycott conséquent des futures assises nationales, la sphère politique s’oppose sur l’outil électoral et le peuple est divisé à la fois sur la prolongation du délai de la transition et le choix des autorités de la transition d’envisager une autre forme de partenariat militaire plus bénéfique. Et pour couronner le tout, une autre opposition s’invite pour balayer d’un revers de main toute tentative de dialogue avec des groupes djihadistes qui terrorisent la quasi-totalité du territoire national.

Dans tout conflit armé, quand l’option militaire perd en efficacité, les négociations deviennent un passage obligé ne serait-ce le temps d’une trêve pour arrêter l’effusion de sang et cela la France qui astreint l’Etat malien à ne pas aller dans ce sens en sait grandement quelque chose.

Par ailleurs, au regard de tout ce qui se passe au Mali depuis plus d’une décennie, on a l’impression que parallèlement au fait que chaque fils d’un pays à l’obligation morale de participer à l’édification de sa patrie, chacun veut visiblement avoir son mot à dire dans la gestion étatique qui est du ressort régalien du pouvoir public.

De toute façon, malgré les clivages à n’en point finir, on finira par comprendre un jour que la crise multidimensionnelle que traverse notre pays ne doit et ne peut avoir qu’une solution endogène.

 

Ousmane Tiemoko Diakité

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