Entre mécontentements des politiques et colère des syndicats : Choguel face aux hostilités !

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Nommé, le lundi  7 juin 2021, au poste de Premier Ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, en plus de devoir  affronter les multiples défis  de la transition  qui ont pour noms amélioration de la sécurité, réformes politiques et institutionnelles, organisation d’élections crédibles, réduction du train de vie de l’Etat, moralisation de la vie publique, fin de l’impunité et satisfaction d’une part importante de la demande sociale doit désormais faire face à l’hostilité d’une partie de la classe politique (ancienne majorité présidentielle) et un front social (composé de syndicats) qui menace de faire imploser le pays.

En effet, alors qu’il (PM) doit faire face à des chantiers énormes, l’Economie a pris un sérieux coût durant ces dernières années (sous la gestion d’IBK) et même après le coup d’Etat d’août 2021. Le nouveau Premier Ministre va devoir vite composer avec une classe politique divisée pour des intérêts personnels, claniques et égoïstes.

Aussi, les manœuvres et autres postures pour déstabiliser le nouveau Premier Ministre et son équipe ont débuté dès l’annonce de la composition de la nouvelle équipe Gouvernementale.

Ainsi, des partis et regroupements politiques montent  sans cesse au créneau pour dénoncer le manque « d’inclusivité » de la nouvelle équipe. Nouhoum Sarr, le Président du Front Africain pour le Développement (FAD), ancien membre actif du M5-rfp estime que le  choix  de Dr Choguel K. Maïga est «une erreur» et que l’équipe gouvernementale «ne reflète pas le changement  réclamé par le Peuple ».

Des partis politiques, notamment ceux de l’ancienne majorité présidentielles ayant soutenu jusqu’au bout l’ancien Régime d’Ibrahim Boubacar Kéïta (ADEMA Pasj, RPM,) ont aussi déploré le manque « d’inclusivité » du Gouvernement.

Pour sa part, le Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA) va plus loin dans ses critiques contre le Régime en place.  Il a, dans un communiqué, dénoncé une « cacophonie au sommet de l’État » depuis l’avènement de Dr Choguel Maïga à la Primature. En cause, l’annonce par le PM de la tenue « des assises nationales de la refondation », alors que son Employeur, lors de son investiture, s’est engagé à mettre en œuvre les conclusions du Dialogue national inclusif. Le PARENA reproche également au nouveau Premier Ministre d’entretenir un flou artistique sur le respect de la durée convenue de la Transition dont l’objectif est, à l’avis des camarades de Tiébilé Dramé, de préparer les conditions d’un prolongement de la période transitoire. Le PARENA, à cet effet, a précisé que le temps restant ne saurait suffire pour entreprendre l’organisation non consensuelle d’ « assises de la refondation » aux contours et à la durée imprécis, ensuite conduire des réformes et organiser les élections référendaires, présidentielle et les législatives.

UNTM : De l’indifférence sous IBK à la pression sur la transition

Outre cette levée de boucher  dans l’arène politique, Choguel K. Maïga se trouve visiblement dans la mire de l’UNTM, la principale centrale syndicale qui maintient une forte pression sur les Autorités de la transition. Cela malgré la situation du pays aujourd’hui en état de guerre et en profonde crise sociopolitique.

En effet, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) menace de renouer avec ses grèves. Elle réclame la mise en application intégrale des Accords signés avec le Régime d’IBK. Accords négociés pourtant avec le couteau sous la gorge d’IBK. Donc, du côté de la Bourse du travail, l’heure est aux surenchères ; car, Katilé et ses camarades ont alerté, à l’issue de leur première rencontre avec Premier Ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, à peine nommé, que la période de grâce qu’eux ils accordent au nouveau Gouvernement de la transition n’excèderait guère les dix premiers jours après le premier Conseil des Ministres de celui-ci.

La grève est légitime, certes ; mais, il y a lieu de s’interroger sur l’opportunité d’un tel mouvement social au moment où le pays fait face à plusieurs turbulences. La centrale syndicale qui avait décrété une trêve pour cause de la maladie à coronavirus semble avoir oublié que la pandémie n’a toujours pas disparu. Autres interrogations, comment comprendre l’urgence de telles revendications, alors que l’on se souvient du silence assourdissant de l’UNTM face à la grogne sociale en 2018.

En effet, la centrale syndicale avait gardé un mutisme (l’indifférences ?) de carpe au moment où le front social connaissait une agitation sans précédent avec une succession de grèves qui touchaient pratiquement tous les secteurs, notamment la Santé, l’Education de Base, l’Enseignement Supérieur et au niveau des Surveillants de prisons, des Magistrats,

Une indifférence que certains n’hésitaient pas à traduire comme une inféodation au Régime en place ou acte de complicité de certains Hauts Responsables siégeant à la Bourse du Travail.  A l’époque, le silence assourdissant et la passivité de la principale centrale syndicale préférant laisser les syndicats nationaux dans un duel de face-à-face incertain avec les Gouvernements successifs d’IBK avait suscité de multiples d’interrogations et des commentaires dans les milieux syndicaux

Dès lors, il est aujourd’hui aisé de s’interroger sur la pertinence du combat réel de l’UNTM pour la défense des travailleurs étant donné que la réalité serait qu’à la Bourse du travail certains Responsables syndicaux ont décidé de sacrifier l’intérêt des militants au profit de leurs intérêts personnels ?

Aussi, le PM devait très vite remédier à la cherté de la vie. Car, les prix ont pris l’ascenseur. Un kilo de viande peut aller jusqu’à 3500 FCFA, un œuf est vendu à 150 FCFA, et il faut, dans certaines boutiques, 1200 FCFA pour avoir un litre d’huile. Cette cherté des produits de première nécessité est constatée dans les différents marchés et partout à travers le pays, principalement à Bamako. Les consommateurs crient leur ras-le-bol.

Un malaise social devient perceptible dans tous les milieux sociaux et secteurs vitaux. Les Travailleurs de la Fonction publique et les cadres du secteur privé se plaignent de l’insuffisance de leurs salaires à cause de l’inflation des prix sur le marché.

La cherté de la vie exige des réponses urgentes, puisqu’elle est un signal fort à ne pas sous-estimer du côté des nouveaux Décideurs politiques. Surtout que dans les rues ou grains de Bamako et sur les lieux de travail, les populations ne cachent plus leur déficience.

Mémé Sanogo

 

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10 COMMENTAIRES

  1.  Toujours, à chacun son tour chez le coiffeur !
     C’est le mal qu’on inflige aux autres que l’on subit toujours soi-même !
     L’arroseur sera toujours arrosé lui-même !
     Qui sème le vent récolte toujours la tempête !
     Les méchants, les malhonnêtes et les hypocrites finissent toujours dans la honte, par punition divine !
     Etc.

    • …mon petit cousin maiga ne le savait pas , je suis sur que l autre cousin dicko ne se rend meme pas compte , sans meme parler de djim….

  2. Well it is most likely Malians are due all they demand but they are dealing with governing system that is intentionally designed not to facilitate their demands in timely, equitable plus just way under circumstance of Transitional Government being in power. Even worst person in charge of addressing their grievances have been at job only weeks at best. When you examine some of key factors it is reasonable to conclude condition is “framed” in way it is to help facilitate corruption by government officials by generating chaos that prohibit progress on managing issues.
    Conclusion is government likely is not appear serious about facilitating feasible plus acceptable solution. I hope I am wrong.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

  3. Choguel Kokalla Maïga
    Prime Minister of Mali

    Choguel Kokalla Maïga is a Malian politician and President of the Patriotic Movement for Renewal, a political party in Mali, and current interim Prime Minister. Wikipedia
    🙂 Born: 2 April 1958 (age 63 years), Tabango, Philippines 🙂
    Nationality: Malian
    Party: Patriotic Movement for Renewal
    Office: Prime Minister of Mali since 2021
    :} Previous office: Minister of Industry and Trade of Tanzania (2002–2007) 🙂

  4. Je note cette inconséquence et cet esprit hâbleur des syndicats maliens qui, comme de simples ouvriers de bâtiments,ne v grèvent pour obtenir des surplus de salaires que lorsque le pouvoir politique du Mali est faible; je cite l’article: “La grève est légitime, certes ; mais, il y a lieu de s’interroger sur l’opportunité d’un tel mouvement social au moment où le pays fait face à plusieurs turbulences. La centrale syndicale qui avait décrété une trêve pour cause de la maladie à coronavirus semble avoir oublié que la pandémie n’a toujours pas disparu. Autres interrogations, comment comprendre l’urgence de telles revendications, alors que l’on se souvient du silence assourdissant de l’UNTM face à la grogne sociale en 2018.”

    • Choguel Critiquait le gouvernement de Moctar OUANE de ne pas savoir dialoguer avec les syndicats. Maintenant qu’il est au pouvoir, qu’il sache dialoguer avec eux.

  5. De toutes façons les leaders maliens, tant qu’ils sont au frais d’un régime, ils se fichent pas mal des autres entités qui souffrent, aussi les différents régimes successifs de puis la nuit des temps ne connaissent que les épreuves de force pour accepter les revendications des plus pauvres, c’est le cas des touareg depuis toujours en prenant- des armes contre leur pays et aujourd’hui ils sont les enfants gâtés de République, c’est cas des revendications de l’UNTM en 2014 sur les petites augmentations sur les salaires des travailleurs de ce pays. Donc que KATILE sache que nos gouvernants acceptent que des maliens véreux détournent des milliards et refusent que de petites augmentations se fassent sur le salaires des pauvres fonctionnaires et tant que les hommes comme Choguel et autres resterons au pouvoir au frais de l’état malien, ils resterons inflexibles sur la hausse des salaires des travailleurs de ce pays. Les régimes successifs n’ont connu que la force pour que les revendications soient prises en compte, quelle ignominie? Il faut que nos gouvernants sachent que les travailleurs de ce pays souffrent et ont toujours soufferts sous l’oeil rivé de ces derniers sans aucune compassion; c’est regrettable.

  6. LE RWANDA EST UN EXEMPLE A SUIVRE CAR 4EME EN AFRIQUE NIVEAU ANTI CORRUPTION

    IL FAUT RAMENER AU MALI LEURS EXPERTS CAR LES OCCIDENTAUX ONT DES AGENDAS CACHES

  7. CHOGUEL LAISSE LES PARLER ET CONCENTRE TOI SUR TES ACTIONS !

    VOICI UNE IDEE QUE J AI VU AU RWANDA -IL FAUT METTRE CELA AU MALI EN L AMELIORANT CAR CHEZ NOUS C EST UNE ECOLE DE GUERRE CONTRE LA CORRUPTION QU IL FAUT MONTER

    Formation
    Le Rwanda abritera un centre de formation de lutte contre la corruption
    Date de création: 11 décembre 2019 11:48
    Dernière modification le: 11 décembre 2019 11:56
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    (Agence Ecofin) – Le gouvernement du Rwanda vient de signer un accord qui prévoit la création d’un centre de formation pour la lutte contre la corruption, destiné aux Africains et autres pays du monde. L’accord a été signé avec l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR) en tant que partenaire technique et l’Etat du Qatar, comme partenaire financier.

    Les activités de formation seront proposées principalement dans les domaines du renforcement des capacités en matière de lutte contre la corruption, la formation de formateurs, la transparence, les institutions responsables et inclusives, le droit international et le développement durable.

    Ces différents domaines qui feront l’objet de modules séparés accueilleront environ 1000 personnes chaque année dont le profil n’a pas encore été révélé. La date précise du démarrage des cours n’est elle aussi pas encore fixée, mais il est attendu qu’un premier groupe démarre les formations d’ici 2020.

    Cette initiative vise à fournir un cadre coopératif pour développer et mettre en œuvre des activités de formation anti-corruption. Elle fait partie des efforts mondiaux en cours pour renforcer les capacités de lutte contre la corruption.

    D’après les autorités rwandaises, le pays a été choisi en raison de son engagement dans la lutte contre la corruption. Le Rwanda est le 48e pays le moins corrompu sur 150 pays, selon l’indice de perception de la corruption 2018 rapporté par Transparency International. Au niveau continental, il est classé quatrième pays le moins corrompu derrière les Seychelles, le Botswana et le Cap-Vert.

    Vanessa Ngono Atangana

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