Entre Haïdara et Assimi, le courant passerait mal

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Le ton monte de plus en plus du côté du gourou de Banconi et révèle, selon toute vraisemblance, la nature actuelle des relations entre Koulouba et Ousmane Cherif Madani Haïdara. Le leader des Ançars n’y est point allé du dos de la cuillère en fustigeant les pouvoirs, à l’occasion de son message de la fête d’Achoura. C’est par des allusions à peine voilées qu’il a livré un message où l’accent est mis sur l’abus du pouvoir et la retenue nécessaire dans sa gestion. Les destinataires sont tout aussi connues. Il s’agit des autorités de transition, auxquelles le Cherif de Banconi rappelle leur finitude en ces termes : «beaucoup d’autres pouvoirs plus réguliers se sont succédés au Mali et ont connu terme». Et le célèbre prêcheur de renchérir en indiquant que le pouvoir ne s’acquiert pas par la bravoure mais par un destin divin qui exige plus d’humilité de la part de son détenteur. Allusion est probablement faite aux multiples arrestations et privations de liberté qu’ont essuyé à la fois les hommes politiques et des religieux proches de son temple. Mais ça n’est pas les seuls explication et signes révélateurs du froid qui affecte les rapports entre le président du HCIM et Assimi Goita. Il nous revient de bonne source que le torchon a commencée à brûler depuis l’échec de la médiation de Haïdara pour faire libérer les militaires ivoiriens arrêtés pour tentative de déstabilisation. Comme pour en rien arranger à la chose, Ousmane Cherif Madani Haïdara est récemment apparu en territoire ivoirien où il s’est illustré par des propos dithyrambiques à l’endroit du président Alasssane Dramane Traoré, bête noire des présidents de l’espace AES.
Bla, symbole de la famine à Segou
La période de soudure s’annonce dure pour les habitants du cercle de Bla, qui affronte la menace de disette avec plus d’inquiétude que même le terrorisme rampant dans les zones du Centre du Mali. Selon nos sources, l’accès aux vivres de consommation courant n’a jamais été aussi problématique dans cette contrée réputée pour sa productivité agricole et céréalière. En cause, un assèchement prématuré des greniers que nombre d’observateurs attribuent à l’invasion acridienne de certains arbres fruitiers comme les neré entre autres. Il en a résulté que le bétail et les humains se sont si souvent disputé les stocks locaux de céréales, occasionnant une flambée inédite des prix avant même le pic de la période de soudure. Le kilogramme du riz s’achète à 500 francs et le petit mil à pas moins de 300 francs CFA, explique notre source, en insistant également sur l’indisponibilité de l’engrais subventionné dont une partie est généralement vendue pour passer la période des vaches maigres. De grandes incertitudes pèsent par ailleurs sur le bétail, qui ne doit sa survie qu’au ravage nocturne des premières cultures de ce début d’hivernage pendant que les propriétaires de champs dorment profondément. C’est l’avatar d’un phénomène qui pourrait prévaloir dans l’ensemble des contrées de la quatrième région, nous a-t-on confié.

Rassemblées par la Rédaction

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