Ensemble pour un mali indivisible : Lutter contre le tribalisme, contre tous les morcèlements, contre les déchirements

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L’émission hebdomadaire de l’ORTM (le 18e numéro) du dimanche 4 novembre 2012 a invité Malamine Koné et Seydou Badian, le jeune et le vieux, deux témoins différents, deux époques différentes, mais deux citoyens valeureux dont les vues convergent : le Mali, c’est d’abord la grandeur. Voici les propos de l’auteur d l’hymne national du Mali.

« Un peuple, Un but, Une foi », ça vient de Senghor, du président Senghor.  C’était incorporé dans l’hymne de la fédération du Mali, parce que le président Senghor fut l’auteur  de l’hymne de la fédération du Mali. La  fédération a eu le destin que vous connaissez. Nous nous sommes rentrés sans rien, nous n’avons rien eu, ni médaille, ni rien.  Et le président m’a demandé de réfléchir à l’hymne. Pourquoi ? Parce qu’il y avait  un Français qui était pianiste au grand Hôtel de Bamako, il  avait  composé quelque chose qu’il avait  proposé à Jean Marie Koné. Le président Modibo  Keita, le président Mahamane Alassane HaÏdara , Yacouba Maiga, Madeira ont auditionné cet hymne. Modibo a dit : « ça ne sent pas l’Afrique, je ne veux pas de ça ; je ne sais pas  ce que vous  en penser  mais  ça ne sent pas  du tout  l’Afrique ». Et  j’ai fait une  des pièces que j’ai jugée parfaite. Trois jours après  nous avons  chanté l’hymne et  c’était bien. « Maintenant tu viens  parler  avec les camarades et tu vas constituer une autre commission que tu vas présider parce que il n’y a pas que  l’hymne, i l y a l’hymne, il y a  le drapeau,  il y a les  médailles, il y a le sceau et les armoiries et bien je te demande une chose :  dans  l’hymne il faut garder « Un peuple ,Un but, Une foi » de Senghor, ça va être un point de rencontre  entre le Sénégal et nous parce que c’est une devise que le Sénégal a gardée  également, c’est la devise du Sénégal et c’est notre devise également et ça c’est  sur l’insistance du Président Modibo Kéïta ,et que nous nous pensons que  la jeunesse se souviendra que nous avons la même devise que le Sénégal et pourquoi. « Un peuple, Un but, Une foi. Pour une Afrique unie. Si l’ennemi découvre… ». Le   président Senghor   nous a dit pourquoi un peuple ? C’est pour lutter contre le tribalisme, contre tous les morcèlements, contre les déchirements, c’est pour chanter la cohésion nationale, parce qu’on doit aller ensemble ; morcelés on n’arrivera à rien. « Un but » : le but est commun, c’est l’épanouissement social, culturel  et  même  économique. La foi c’est ce qui doit nous animer, c’est ce qui doit animer  notre  jeunesse du commencement   jusqu’à la fin. Le président Senghor a  dit on est différents, mais les différences  enrichissent, les différences n’appauvrissent pas, chacun  vient avec son apport et ça ça constitue la nation. Il est aligné sur la  pauvreté, sur l’appauvrissement s’i l y a des différends, on va vite,  on se réunit,  pas besoin d’être victime de la raison du plus riche ; c’est le plus important et c’est sur ça qu’on marche. Le Mali est très grand, le Mali a tété très grand et nous nous gardons ça en mémoire, dans les  cœurs et dans les esprits. « Debout sur les remparts. Nous sommes résolus de mourir. Pour l’Afrique et pour… ». C’est pour ça que je Mali ne restera pas par terre, le Mali ne peut pas rester par terre, on a gardé ces souvenirs et nous dirons aux jeunes, les jeunes c’est notre avenir, tôt ou tard après nous,  parce  que  on a été très haut très grand. Alors tôt ou tard on rétablira les choses, très haut et très grand. Dommage ! Nous autres, nous sommes là pour suivre ce n’est pas pire mais ce n’est pas mieux   que la colonisation.  Ce  n’est pas les Européens qui  nous ont  baptisé Mali ; quand ils faisaient Kurukanfunga, nos ancêtres, en 1236,  est-ce qu’ils avaient une constitution ? Certain! L’hymne du Mali, l’air, ça vient du 13ème siècle, même si les paroles sont de nous.  L’air vient du 13e siècle. Nous nous ne sommes pas nés aujourd’hui, ce n’est pas un Etat colonial ; nous avons des racines profondes et profondément ancrées. Je demande à la jeunesse d’abord d’être fière de son pays, d’être fière de son passé, Je demande à la jeunesse de se méfier de l’argent, de marcher la tête haute. Ce qui nous est arrivé est un accident  grave, profond .Il faut qu’on  le considère comme un accident  et que nous guérirons et que nous sommes appelés à le faire et qu’ils se  méfier de l’argent et de bannir le sectarisme on appartient à un grand peuple. Qu’on élimine le tribalisme, le racisme, tout ce qui déchire, tout ce  qui divise, tout ce qui affaiblit et de marcher la tête haute et de laisser l’argent. Les miliaires ont une extraordinaire mission. Faut  voir qui nous sommes et penser à ce que nous avons été .Le Poète dira que seul Dieu est grand, tout le reste est faiblesse. Pensez  à affronter la mort, apprendre à affronter la mort. Quand on affronte la mort, quelqu’un a dit que la mort  recule ; si elle ne recule pas aujourd’hui, demain elle sera vaincue. Il y a le mémorial Modibo Keïta, et moi j’ai connu Modibo Keïta, j’ai connu la vérité. Qu’on ne renonce  jamais à ce que nous devons  être : un grand peuple, fier, travailleur et un peuple qui accepte tous les peuples, qui n’est pas sectaire, qui n’est pas tribaliste, qui considère que tous ceux qui nous abordent peuvent être nos associés, nos partenaires, nos frères.

(Il entonne le Chant des pionniers🙂 « C’est le jour de l’Afrique, c’est l’heure de l’Afrique 

Oh, oh, jeunesse, c’est l’heure de l’Afrique

Quelle belle espérance, la nuit disparait du soleil et les rayons frais

Inscrivent dans les cieux, la liberté, inscrivent l’unité,  inscrivent l’unité

Notre père Konaté, dans la dignité nous suivrons ta  voie, nous vivrons ta fois

La bataille de l’avenir, la Bataille du souvenir, nous saurons les gagner

Nous saurons les gagner ». Fin

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