Enrôlement dans l’Armée : La jeunesse entre la recherche d’emploi et le patriotisme

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Difficile aujourd’hui pour tout usager de se frayer un chemin devant les Mairies et les Commissariats de Police de Bamako, comme de l’Intérieur. Ils sont des centaines de jeunes à courir nuit et jour derrière les documents administratifs. Cela depuis l’annonce du nouveau recrutement dans les rangs des Forces de Défense et de Sécurité maliennes (FAMa). Frappés par le chômage, se faire enrôler dans l’Armée pour défendre la Patrie en ces temps difficiles, devient une obligation morale pour beaucoup.

Ce mardi 17 octobre 2023, il est bientôt huit heures. Le centre secondaire d’état civil de Para Djicoroni est rempli de monde. Certains élisent domiciles dehors sur leurs engins, attendant l’ouverture des bureaux. Un mouvement de va et vient, domine la cour, animée à fond. Tous sont là pour la même cause : légalisation des actes de naissance et des diplômes. Dans la masse d’individus, personne n’a le temps de s’entretenir avec nous. Méfiance ou occupation, le reporter n’a rien compris de ce refus de parler. Les heureux du jour sont les parkers, avec le lot de motos qui arrivent dans les parkings. C’est un véritable marché à ciel ouvert pour eux.

Au Commissariat de Police de Sébénicoro, c’est la même affluence. Un public extraordinaire envahit la cour jusqu’aux abords de la route. Sur place, avoir le certificat de résidence, relève du parcours du combattant. Et si les candidats au recrutement sont ainsi déjà dans le bain de la formation ? En tout cas, ils sont déjà imprégnés de ce qui les attend.

Dans les tribunaux, très difficile de mettre les pieds. Il y a problème de place. Au tribunal de la commune III, celles et ceux qui veulent rentrer dans l’armée ont bourré l’intérieur et les alentours du tribunal. Chacun à la quête du certificat de nationalité, le casier judiciaire. Ce sont les tribunaux qui sont bondés en ces temps précis par des jeunes pour avoir des documents administratifs. Les candidats font la queue pour les recevoir.

La jeunesse malienne veut coûte que coûte avoir quelque chose pour quitter le chômage. Depuis l’annonce du recrutement au sein des différents corps dans l’armée, la jeunesse malienne est sur pied-œuvre. Elle cherche les documents administratifs pour se faire enrôler en militaire.

Le Mali avec la forte pression économique actuelle, engendré par une grande crise d’emploi. Cette crise d’emploi, augmentant d’année en année, ne laisse aucune chance aux jeunes. Ce faisant, les recrutements au sein de l’armée, par passion ou pas, s’impose comme nécessité absolue pour la jeunesse.

Diakaridia Sanogo

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