L’espérance de vie chez les femmes aurait-elle diminué ?
Une question à approfondir si l’on se réfère aux résultats de l’enquête modulaire et permanente auprès des ménages de l’INSTAT. Qui déclare la hausse du taux de morbidité chez les femmes en 2016.
Le taux de morbidité serait plus élevé chez les femmes (28,6%) que chez les hommes, c’est ce que relèvent les résultats de l’enquête modulaire et permanente auprès des ménages (EMOP), une publication de l’Institut national de la statistique (INSTAT). Suivant les résultats de cette enquête, le taux de morbidité au cours du 3ème trimestre 2016, le taux de morbidité est estimé 27,5% contre 23, 8% au 2ème trimestre de 2016. Et le constat de ladite enquête note un fort taux de morbidité dans la région de Tombouctou ; qui a enregistré plus de quatre décès sur dix malades présentés sur la période de juillet à septembre 2016 donc 41, 8%. Après Tombouctou, la région de Mopti se positionne sur ce triste tableau noir avec un chiffre de 36, 8%, suivie de Kayes qui enregistre 34,6% de taux de morbidité en se classant au-dessus de la moyenne nationale. Soulignons que selon cette enquête, le taux de morbidité a été en hausse chez les femmes entre la tranche d’âge de 15 à 59 ans tandis que chez les hommes, on note 29,4% contre 20,2%.
Autre pan de l’enquête de l’Institut national de la statistique lors de son passage de l’année dernière, démontre que les centres de santé sont les lieux où encourent la plupart de nos populations en cas de maladie : 55,2% fréquentent les centres de santé communautaires (CSCOM); 7% les centres de santé de référence et 15, 9% des populations se vont soigner chez les guérisseurs ou marabout indiquent les résultats de l’enquête. En somme, les CSCOM demeurent le lieu le plus fréquenté par les populations tant qu’elles se trouvent en ville ou ailleurs (35,4% en milieu urbain et 62, 3% en milieu rural). S’agissant de l’accès aux infrastructures sanitaire, l’INSAT déclare que plus de 70% de la population, a la possibilité d’accéder à un centre de santé à moins de 5 kilomètres d’elle (87, 8% en milieu urbain, 72, 1% en milieu rural). Toujours suivant les résultats de l’enquête, dans la région de Kayes et à Tombouctou, plus 15% de ces populations parcourent plus de 15km pour avoir accès à une infrastructure sanitaire de leur localité.
Rappelons que l’Enquête Modulaire et Permanente auprès des ménages (EMOP), est un dispositif permanent de collecte mis en place par l’INSTAT avec l’appui technique et financier de la Suède pour répondre aux besoins de suivi-évaluation du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté ainsi que des programmes sectoriels mis en œuvre par le Mali. Réalisée annuellement sur l’ensemble du territoire national, au cours de ces quatre phase, dont chaque passage enregistre trois mois de collecte, l’’enquête s’intéresse aux thèmes : la santé de la population, les migrations et transferts des ménages, la pauvreté subjective et les dépenses de consommation des ménages.
Khadydiatou SANOGO/Maliweb.net