Enquête d’opinion ‘’Mali-Mètre’’ : 53% des Maliens non satisfaits de la MINUSMA

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Le général de division Jean-Paul Deconinck de l'armée belge à son arrivée Gao pour prendre le commandement de la Minusma, le 13 avril 2017. © SOULEYMANE AG ANARA / FP / AFP

La Fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES)  a présenté le jeudi 1er mars dernier à l’hôtel de l’Amitié, les résultats de son enquête d’opinion ‘’Mali-mètre’’ pour l’année 2017. C’était en présence du représentant résident du FES Philipp M. Goldberg. Il avait à ses côtés, Abdourhamane Dicko, Directeur des programmes et Sidiki Guindo, Statisticien et Economiste.

En effet, «  Mali-mètre » est un instrument d’analyse socio-politique qui a pour but, non seulement, de recueillir les perceptions et les opinions politiques des Maliennes et des Maliens, mais aussi, de les porter à la connaissance du public, notamment des décideurs politiques.

Les enquêtes d’opinion sont un outil important dans une démocratie. Elles permettent d’interroger et de comprendre les représentations, besoins et attentes des citoyens et constituent un indicateur essentiel pour la consolidation de la démocratie participative et représentative. Mais également pour  la mise en œuvre et le suivi des politiques publiques et de coopération. C’est le sens que donne la Friedrich Ebert Stiftung (FES) à Mali-Mètre comme une fenêtre d’opportunités pour une résolution durable et effective des défis du Mali à travers une collecte de la perception des populations et sa mise à la disposition des décideurs politiques, des acteurs  de la société civile et de la communauté internationale pour un meilleur ciblage des interventions afin d’obtenir de meilleurs résultats. Réalisé une fois dans l’année, ‘’Mali-Mètre’’ porte sur des sujets d’actualité. C’est une image instantanée de la perception des populations sur lesdits sujets. Mali-Mètre a déjà été réalisé à neuf (9) reprises y compris une édition spéciale consacrée à Gao, Kidal et Ménaka.

Selon les responsables de ‘’Mali-Mètre’’, la collecte des données  de la présente édition a été réalisée du 10 au 30 novembre 2017, soit une année après celle de 2016, dans toutes les capitales régionales du Mali et le District de Bamako. Pour eux, il est possible de mieux apprécier les efforts des décideurs sous l’angle de la perception populaire des populations. Comme dans les éditions précédentes soulignent-ils, Mali-Mètre 9 interroge les Maliennes et Maliens sur les institutions de la République (le président de la République, le Gouvernement et l’Assemblée nationale, la sécurisation du pays (FAMAs, MINUSMA,BARKHANE), la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger (désarmement et cantonnement, autorités intérimaires, justice et réconciliation) ainsi que les vœux pour le Mali dans les prochaines cinq années.

Aux dires d’Abdramane Dicko, chargé de programme à la FES, par rapport  à la présentation du tableau des sondés, les orientations du baromètre ont porté sur la crise politico-sécuritaire, la bonne gouvernance et la sécurité. Et les populations cibles sont  les citoyens âgés d’au moins 18 ans  au moment de l’enquête. Pour les questions sécuritaires qui  sont d’actualité en raison de la situation du  pays dit-il, 78% des personnes interrogées déclarent qu’elles ne se sentent pas en sécurité lors des rassemblements sur les lieux publics contre 22% qui expriment le contraire.

Pour la sécurisation des régions, 60% des citoyens ont déclaré faire confiance aux FAMAs. Pour ce qui est de la présence de la MINUSMA, 53% des citoyens estiment être insatisfaits de la contre 34% qui le sont. Et pour Barkhane, 46%  des citoyens estiment être satisfaits de son travail au Mali contre 47% qui déclarent le contraire.

Fatoumata Fofana

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3 COMMENTAIRES

  1. De part leur passé, les USA et leurs apparentés sont les ennemis de la paix, il suffit de voir les conflits de part le monde.
    Kim a eu bien raison de ne pas céder face à un accord de dupe proposé par les Etats-Unis de Trump!
    Déjà à son départ Kim, avait déjà prévenu avant son départ qu’un accord ne se ferait que si les sanctions des USA à l’encontre de la CDN soient levé (sinon à quoi bon de signer un accord ?)

  2. Si on poussait l’analyse, insatisfait allaient dire à la minusma , armée d’occupation européenne de rentrer!

    Avec le G5,les nègres vont assurer la défense et les européens vont piller nos ressources

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