L’Afro baromètre a organisé, courant décembre dernier à l’hôtel Olympe, son traditionnel atelier d’échanges sur ses résultats de ses enquêtes menées en 2014. Deux thématiques étaient à l’ordre du jour à savoir les perceptions des Maliens sur leurs conditions de vie et la privation de leurs biens et services.
La Première thématique a été abordée par Moussa Coulibaly qui s’est intéressé particulièrement aux conditions de vie des Maliens, tant disque la deuxième portant sur les privations de biens et services a été présentée par M. François Koné.
Selon la plus récente enquête d’Afro baromètre au Mali, plus d’un Malien sur deux pensent que leurs conditions de vie sont mauvaises. Par contre plus de deux Maliens sur dix trouvent leurs conditions de vie sont identiques à celles des autres Maliens.
A l’analyse, c’est la majorité de citoyens (53%) qui estiment que leurs conditions de vie sont mauvaises. Un peu plus du tiers des Maliens adultes jugent leurs conditions sont bonnes.
C’est à Kayes et à Tombouctou que les citoyens sont plus nombreux à penser que leurs conditions de vie sont mauvaises soit 64% suivi des régions de Mopti et Tombouctou (58%). A Sikasso, la majorité pense que ses conditions de vie sont bonnes. Quant à Bamako, l’enquête révèle que plus gens apprécient leurs conditions de vie bonnes avec un score de 38% légèrement supérieur à ceux qui pensent le contraire
Les ruraux sont plus nombreux à classer leurs conditions de vie mauvaise que les urbains (56% contre 45%). Aussi, est-il bon de retenir, de cette enquête que, plus le niveau d’éducation est élevé, moins les citoyens apprécient leurs conditions de vie.
Privations de biens et services
Selon l’enquête menée en décembre 2014, plus de neuf Maliens sur dix estiment vivre dans un mauvais cadre de vie. Cependant, six Maliens sur dix ont manqué, au moins une fois durant les 12 derniers mois, d’au moins un des biens/services que sont la nourriture, l’eau potable, les médicaments ou les soins médicaux, le combustible pour la cuisson des repas et l’argent.
Secteurs à promouvoir
Les Maliens sont nombreux à proposer le développement agricole comme la première priorité si le gouvernement devrait augmenter ses dépenses d’investissement soit 32%. La santé vient au second rang si jamais les dépenses d’investissements publics augmentaient.
Notons que ces résultats sont publiés au moment où la crise politico-sécuritaire était en voie de résolution avec l’application progressive de l’Accord d’Alger y compris la création de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR). C’est aussi au moment où les PTF sont de retour et où il y a une certaine relance de l’économie.
Mountaga DIAKITE