En réponse à la sollicitation des Partis pour la libération des 11 : « A l’AIGE nous n’interférons pas dans la marche de la justice » dixit Me Cissé

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Le lundi 15 juillet en milieu d’après-midi, juste quelques jours après la levée de suspension des activités des partis politiques, le Président de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE), Me Moustapha Cissé, a convié l’ensemble de la classe politique malienne au CICB pour des échanges. Cette rencontre rentre dans le cadre de concertation entre l’AIGE et les partis politiques. Elle a été l’occasion pour le président de l’AIGE de revenir sur les actions menées par son autorité et d’indiquer à un regroupement politique, qui exigeait la libération des 11 leaders politiques arrêtés que l’AIGE ne s’interfère dans la marche de la justice.

Dans son exposé, le Président de l’AIGE, Me Moustapha Cissé, a salué la levée de la suspension des activités des partis politiques par les autorités qui contribuera à l’apaisement du climat social. Avant d’affirmer que cette décrispation de la situation politique créée les conditions favorables pour ce cadre de concertation qui apparait comme la matérialisation institutionnelle du dialogue nécessaire à des élections apaisées. Et d’assurer les partis politiques que ces cadres d’échanges seront dorénavant davantage mis à contribution pour se concerter et convenir sur des solutions idoines consensuelles et partagées.

L’occasion fut opportune pour le Président de l’AIGE de revenir sur l’état de son organisme. Qui est à l’actif de l’organisation réussie du referendum du 18 juin 2023 dont les rapports de supervision ont fait ressortir un certain nombre d’éléments à la correction. A l’en croire lors de ce referendum, grâce aux moyens mis à la disposition de l’AIGE, les bureaux de vote ont pu ouvrir sur toute l’étendue du territoire et à l’étranger. A cet effet, les quelques éléments relevés seront corrigés lors des futures élections. Il a touché du doigt au renforcement institutionnel de l’AIGE et de l’actualisation du fichier électoral. Dans le même chapitre, il a parlé de la gestion des vacances au sein des Coordinations, l’amélioration du cadre de travail des Départements techniques, l’élaboration d’outils de travail au profit des Coordinations et des activités de formation.

En ce qui concerne l’actualisation du fichier électoral, Me Cissé a donné des assurances que ceci est en cours et les statistiques s’y rapportant feront l’objet d’une communication ultérieure. A l’en croire, ils ont installé des Coordinations partout même dans les nouvelles régions.  Selon lui, l’AIGE est prête et entend assumer ses missions avec professionnalisme et conformément aux aspirations profondes du peuple malien. « Nous allons pouvoir organiser des élections crédibles, transparentes et apaisées », a-t- il soutenu.

A noter qu’un regroupement d’une trentaine de partis politiques avait répondu à l’invitation du président de l’AIGE avant de la boycotter sous prétexte que 11 de leurs camarades politiques sont détenus « illégalement » par les autorités parce qu’ils étaient à une rencontre privée dans une résidence. Il s’agit des partis et associations politiques de la Déclaration commune du 31 mars 2024. Qu’ils ne participeront à aucun échange, si ces camarades détenus ne sont pas libérés. Avant d’appeler le président de l’IAGE de plaider en leur faveur. Ce qui a provoqué une vive réaction dans la salle, ils ont fini par se retirer des échanges.

La réponse sèche du Président de l’AIGE

Pour Me Moustapha Cissé, l’AIGE est une autorité indépendante et elle n’a pas pour rôle de plaider en faveur d’une mouvance politique. Et de préciser que l’AIGE ne s’interférera pas dans ces types d’affaires.

« A l’AIGE nous n’interférons pas dans la marche de la justice. Nous travaillons dans la plus grande transparence », a-t-il souligné. Et de soutenir qu’il y a plusieurs voies et chemins auxquels ces partis politiques peuvent emprunter pour obtenir la libération de leurs camarades. Et de déplorer cet acte des boycotteurs.

Il faut aussi noter que plusieurs politiques ont demandé dans la salle à ce qu’on aille aux élections. Et qu’ils s’entendent à une publication du calendrier électoral lors de ces échanges. En réponse à ces interrogations, le président de l’AIGE a dit ceci : « je veux aller aux élections mais je ne sais pas quand ».

Adama Tounkara

 

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