Depuis la nomination de Mamadou Igor Diarra à la tête du ministère des Finances, l’économie malienne se porte de mieux en mieux. Cet homme qui, à la tête de différentes banques (BIM, BOA, etc.) a appris à décider, a d’abord commencé par s’entourer d’hommes compétents et sûrs. Après avoir renouvelé, au pas de charge, tous les dirigeants des services centraux de l’assiette (douanes, impôts, trésor) ainsi que son propre cabinet, “Igor”, comme on l’appelle, a ordonné l’apurement des dettes intérieures de l’Etat. Pas moins de 600 milliards de nos francs ont ainsi servi à désintéresser les opérateurs économiques maliens, pour le plus grand bénéfice de l’économie. Résultat: en 2015, la croissance économique du Mali frôle des sommets (7%). Certes, il en faut un peu plus pour que le panier de la ménagère s’en ressente largement, mais la prouesse n’en reste pas moins réelle quand on se souvient que sous la Transition (2012-2013), l’économie malienne a connu une forte récession.
Un ministre très apprécié
Il va de soi qu’avec son expertise et ses résultats, Igor s’attire les bonnes grâces des institutions financières internationales. Ainsi, courant décembre 2015, le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé, au profit du Mali, des crédits de 50 millions de dollars (25 milliards de FCFA) au titre du deuxième financement pour la relance et la réforme de la gouvernance. Ces importants décaissements montrent le retour de la confiance entre le Mali et les bailleurs de fonds qui, plus que jamais, comptent sur Igor Diarra pour relancer la production, la productivité et la gouvernance économiques. Dans un communiqué publié en la circonstance, la Banque Mondiale salue “Ies efforts déployés par le gouvernement malien pour améliorer les dépenses du secteur public et renforcer l’éthique de responsabilité et la transparence de l’administration publique”. Pour une institution qui a plutôt pour habitude de distribuer des blâmes et des avertissements, le fait mérite d’être souligné.
Autant Igor Diarra est fort apprécié par les partenaires techniques et financiers du Mali, autant il l’est par le président IBK lui-même. Il y a deux mois, à Koulouba, le chef de l’Etat a, par exemple, déclaré devant un parterre de hauts dignitaires nationaux que son ministre des Finances était “l’un des meilleurs'”. Plus récemment, à Paris, le président IBK en remettra une couche lors d’un forum de l’OCDE: “Prenez exemple sur Igor”, a-t-il lancé. Il n’en fallut guère plus pour conduire le ministre au-devant des pires malheurs.
Dans le collimateur
Les éloges qu’il reçoit ont vite fait de placer Igor dans la ligne de mire des politiciens qui semblent voir en lui un concurrent. Depuis quelques semaines, la presse bruisse de rumeurs sur ses prétendues ambitions présidentielles. La moindre décision prise par un service financier est interprété comme personnellement dicté par le ministre dans le but de consolider on ne sait quelle assise politique. Sans compter les commentaires tendant à faire de lui un être hautain et ingrat. Bref, jamais Igor n’a essuyé une telle pluie de médisances, lui qui, pourtant, ne dirige pas de parti politique ni n’a milité dans aucun. Igor apprend à ses dépens que si le succès n’a pas de prix, il a un coût!
Tiékorobani