En hommage a la fillette albinos tuée à Fana : Un ouvrage collectif est sur le marché

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Le dimanche 13 mai 2018, une fillette albinos dénommée Ramata Diarra a été sauvagement assassinée à Fana par des individus non identifiés jusqu’à présent. Suite à cela, le samedi 24 novembre 2018, la mairie de Fana a servi de lieu à une cérémonie de lancement de l’ouvrage collectif en hommage à cette fillette albinos par l’Association Voix du Mali. La cérémonie, présidée par Moussa Mara, s’est déroulée en présence de la directrice de la fondation Salif Keita, Coumba Magalou, marraine de l’évènement, de la présidente de l’association Voix du Mali et non moins écrivaine, ayant participé à cet ouvrage collectif, Aicha Diarra…

 Excessivement touchée par l’assassinat de la fillette albinos Ramata Diarra, la présidente de l’Association Voix du Mali, Aicha Diarra, décide ainsi de porter sa voix de condoléance à l’échelle nationale et internationale et de dénoncer ce genre de pratiques cruelles à l’égard des personnes humaines par la publication de cet ouvrage. Raison pour laquelle, dit-elle, ils ont jugé pertinent de mettre ce livre appelé « Ouvrage collectif en hommage à Ramata Diarra » sur le marché africain et mondial. Car, ajoute-elle, il est important que le monde entier sache les violences que subissent les albinos partout en Afrique et notamment au Mali. Lesquels sont souvent victimes d’assassinat et de traitements cruels au profit de ceux qui prétendent avoir du pouvoir ou et de l’argent. À entendre Aicha Diarra, lorsqu’elle a lancé cette initiative sur les réseaux sociaux, elle a été répondue et exhortée par les sujets de plus de 11 pays tels que la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Niger, le Congo…qui selon elle, se sont tous réunis autour de ce projet pour rendre un vibrant hommage à l’ensemble des albinos du monde et particulièrement à Ramata Diarra, assassinée et jetée en mai dernier dans un puis, après l’enlèvement de sa tête par des individus criminels.

Selon l’écrivaine Aicha Diarra, également présidente de l’Association Voix du Mali, après la vente de ce livre, 70% des revenus seront remis à la famille de l’albinos tuée. Quant au reste de l’argent, dit-elle, l’association le complètera pour payer des frais de l’impression du livre. Elle précise aussi que, pour l’instant, seule une trentaine de livre a été imprimée à cause du manque de soutiens financiers. Pour sa part, le président de la cérémonie, Moussa Mara, de dire au public ainsi qu’à l’Etat du Mali : « Il faut que la lumière soit faite sur cette affaire d’assassinat de l’albinos Ramata Diarra par la justice en charge du dossier. Ce, pour qu’un tel acte dramatique et inhumain ne se reproduise plus au Mali et si possible dans le monde entier, à travers la punition de tous les auteurs, complices et commanditaires de cet acte intolérable et criminel ». Parce que sans justice, énonce-t-il, les parents de l’assassinée, de même que les différentes associations et personnes qui soutiennent cette famille, ne peuvent être tranquilles à forte raison avoir la paix dans leur cœur. Il termine en invitant le juge en charge du dossier de faire tout pour que satisfaction soit obtenue dans cette affaire par l’ensemble du peuple malien et toutes les personnes de bonne volonté dévouées pour l’aboutissement de ce dossier.

Quant à la Directrice de la fondation Salif Keita, Mme Keita Coumba Magalou, elle dira qu’il ne saurait être question d’abandonner cette lutte. Elle termine en rassurant tout le monde que « la Fondation garantit de ne pas abandonner cette affaire jusqu’à ce que justice soit rendue à la famille de Ramata Diarra. Pour elle, il faut que les auteurs, complices, de même que les commanditaires de cet acte soient punis avec la dernière rigueur par la justice malienne ». Avant la clôture de l’évènement par la bénédiction de l’Iman Cissé et la remise symbolique d’un exemplaire de l’ouvrage suivie de celle d’une enveloppe au père de la défunte par l’écrivaine Ramata Diarra, le sous-préfet de Fana, Benena Moukoro, annonce que le dossier Ramata avance par le fait que certains présumés ont déjà été arrêtés par la juge en charge du dossier. À noter que le prix du présent livre, désormais disponible sur le marché, est de 3000 F CFA

Mamadou Diarra  

 

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