Opportunité pour les élèves et étudiants d’avoir une première expérience dans le monde du travail, le Projet Baraka Nafa de la Société Baraka Petroleum a été lancé le 18 mars dernier au Musée national de Bamako sous le thème : « l’emploi, l’insertion professionnelle et l’entreprenariat des jeunes au Mali : quelles perspectives ?». La cérémonie de lancement a regroupé le Président directeur général de Baraka Petroleum, Sadio Bathily, l’ancien ministre Amadou Thiam, Colonel-major Néma Sagara et plusieurs autres personnalités.
Initié par Baraka Petroleum, le Projet Baraka Nafa, selon Rokiatou Camara, Chargée des Programmes Humanitaires et Responsable de l’Arbre du Partage à HERA Fondation, a pour ambition d’être un incubateur pour les élèves et étudiants maliens de s’imprégner de l’environnement pendant le cursus scolaire et d’avoir l’opportunité d’une expérience dans le monde du travail. A ses dires, Baraka Nafa relève l’ambition de la société de contribuer fortement à la réduction du chômage et à la formation de la jeunesse dans des valeurs intrinsèques nécessaires au développement. « Les élèves et étudiants feront une immersion dans le monde professionnel de Baraka Petroleum pétri de valeurs, d’enseignement en entreprenariat et en développement personnel », a-t-elle souligné. A l’en croire, les valeurs véhiculées durant le stage sont l’esprit d’équipe, l’intégrité, la responsabilité, l’autonomie, la ponctualité et le respect.
Mme Elsa Biouélé a modéré le panel ayant regroupé Mme Djouma Dramé Diallo, Fondatrice et Directrice d’Impact Santé, Amadou Moustapha Diop, Directeur Associé de DFA Communication et Moussa Hubert Ouologuem, Coach formateur en entrepreneuriat autour du thème « l’emploi, l’insertion professionnelle et l’entreprenariat des jeunes au Mali : quelles perspectives ? ».
La modératrice, Elsa Biouélé, a souligné dans son introduction que le taux de chômage est très accentué chez les jeunes en Afrique en général et au Mali en particulier. Pour Djouma Dramé Diallo, les jeunes ont un difficile accès à l’emploi au regard du nombre de diplômés mis sur le marché chaque année. «Il y a trop peu d’offres de stages au Mali», souligne-t-elle. Pour elle, il faut préparer les jeunes très tôt à l’emploi.
Pousser les jeunes à se former
Moussa Hubert Guindo estime qu’il y a un paradoxe entre les entreprises et les diplômés. Selon lui, il faut travailler sur les mentalités des jeunes qui ne voient pas les opportunités d’emploi. Il préconise un travail de sensibilisation et de mise à niveau des jeunes. «On a malheureusement à faire avec des inconscients incompétents. Ils ne savent pas qu’ils ne savent pas. Il faut éveiller d’abord leur conscience ». De l’avis de ce coach formateur en entrepreneuriat, l’école n’a pas évolué avec le temps. «Si on ne peut pas faire évoluer le système éducatif, il faut pousser les jeunes à se former», a suggéré Moussa Hubert Guindo.
«Je vais conseiller les jeunes sur la base du vécu. Le premier emploi d’un jeune, c’est l’ambition », avoue Amadou Moustapha Diop, directeur associé de DFA Communication. Il a déploré le manque de profil pour certains postes. Ce qui l’amène souvent à recruter les ressortissants d’autres pays africains dans son entreprise. « Quand on a la volonté de réussir, on peut aller loin. Le conseil que je donne aux jeunes, c’est de sortir de la théorie et d’avoir la volonté de réussir »
A en croire Moussa Hubert Guindo, tous les domaines sont porteurs et il y a de l’argent dans tous les domaines. Il a cité l’informatique, l’énergie, les mines, le transport. Mme Diouma Dramé Diallo appelle les jeunes à apprendre à être humbles, patients, à travailler étape par étape. Elle a la ferme conviction que tout le monde n’est pas fait pour l’entreprenariat. «Il faut avoir le mental et une bourse. L’entreprenariat, c’est la guerre au début».
Il est vrai, renchérit Moussa Hubert Guindo, que tout le monde n’est pas fait pour l’entreprenariat mais il faut inciter les jeunes à se lancer. «Si sur 100 jeunes qui s’engagent, dix réussissent, ces dix réussites vont employer les autres. Ce que les jeunes appellent échec, nous l’appelons enseignement ».
DFA communication dans le cadre de sa politique de responsabilité sociétale (RSE) offre 10 stages chaque année, a informé son directeur associé. Amadou Moustapha Diop a félicité l’originalité de cette initiative. «Que d’autres entrepreneurs s’inspirent de cet exemple pour les jeunes désœuvrés !».
Le PDG de Baraka Petroleum a remercié tous ceux qui ont effectué le déplacement. Sadio Bathily a fait des bénédictions pour le pays avant d’appeler les jeunes à se donner la main. Il a incité les jeunes à se lever pour apprendre des métiers. Le Mali est un pays d’opportunités. Le PDG de Baraka Petroleum a insisté sur les vertus de la patience. «Petit à petit, on peut réussir».
L’assistant du PDG de Baraka Petroleum, Youssouf Guindo a exhorté la jeunesse à s’inspirer de l’exemple du PDG qui a su faire de son rêve une réalité dans le domaine de l’entreprenariat.
La présentation d’un sketch sur le projet Baraka Nafa et des projections-vidéos ont été les temps-forts de cette cérémonie.
C Doumbia