Toutes soucieuses de redorer le blason de la justice malienne, l’Association des Jeunes Magistrats du Mali (Ajeuma) et l’Association des Jeunes Avocats du Mali (Ajam) ont tenu une rencontre d’échanges, le samedi 20 décembre courant. La rencontre s’est déroulée au siège de l’Ajeuma à Banankabougou. La délégation des jeunes avocats conduite par Me Nadia Myriam Biouelé a été reçue par les jeunes magistrats avec à leur tête le président de l’Ajeuma, M. Yéya Saye.
Dans ses mots de bienvenue, M. Saye a souligné que cette rencontre d’échange entre jeunes magistrats et jeunes avocats est un témoignage fort pour les jeunes des deux corporations d’oeuvrer pour une justice de qualité au Mali. Selon M. Yéya Saye, les jeunes magistrats et avocats doivent travailler pour un changement de comportements et pour une appréhension de la déontologie et de l’éthique de la profession.
Le président de l’Ajeuma a indiqué que l’association qu’il préside a été créée pour permettre aux jeunes magistrats de prendre leur responsabilité en main. Il se dit convaincu que le chemin est long et dur. “Tout ce qui sort de l’imagination de l’homme est réalisable. Nous avons cru à notre compétence et à notre engagement à faire bouger les choses. L’image de la justice continue à être sapée. Croyons à nos capacités et soyons unis par la volonté de faire bouger les choses et les résultats suivront”, a affirmé M. Yéya Saye, président de l’Ajeuma.
La présidente de l’Association des Jeunes Avocats du Mali (Ajam), Me Nadia Myriam Biouelé, a salué cette rencontre entre jeunes magistrats et jeunes avocats. Elle a déclaré qu’ayant vu l’exemple en France, son association avait suggéré la mise en place d’une association des jeunes magistras au Mali. Elle a salué ce souhait qui est aujourd’hui une réalité. “La question d’une justice de qualité nous préoccupe tous. Nous sommes fiers de votre association et nous sommes en phase avec vous. La formation est le point culminant de notre regroupement, c’est le crédo de la performance. Nous avons besoin de votre association et nous avons beaucoup à faire ensemble. Nous devons contribuer à l’émergence d’un vivier de justice pour l’émergence de notre domaine. De reconstruire le Mali par le droit par des actions combinées avec une justice accessible et équitable à tous les citoyens. C’est ensemble que nous pouvons le faire. Nous avons des tares, des défis qui doivent se présenter comme des challenges à atteindre. Nous devons mener des actions concrètes sur le respect des droits de l’homme, se parler de manière objective sur ce qui ne va pas. Si nous gagnons, c’est la justice malienne et le peuple du Mali qui gagne. Nous avons souhaité la mise en place de l’Association des Jeunes Magistrats (Ajeuma), car nous appartenons tous à une même famille qui est celle de la justice. Nous sommes les piliers de cette famille. Quand son image est éclaboussée, c’est nous qui payons le lourd tribut. Nous avons les mêmes soucis, cherchons ensemble les solutions. Nous devons envisager des formations communes sur les questions du droit, de la justice. Il faut qu’on passe au peigne fin les problèmes de la justice et les solutions à y apporter. Nous irons ensemble et nous vaincrons !”, a affirmé Me Nadia Myriam Biouelé, présidente de l’Association des Jeunes Avocats du Mali.
Tour à tour, les jeunes avocats et les jeunes magistrats ont exrimé leur satisfaction pour ce nouveau partenariat que les deux associations viennent de sceller. Ils ont fait des propositions pour la pérénisation des relations et pour l’émergence de la justice malienne. Les deux associations prévoient des rencontres périodiques pour évoquer ensemble des pistes et dégager des stratégies de tarvail. La rencontre a pris fin par la remise aux jeunes magistrats par l’Association des Jeunes Avocats du Mali des guides de techniques d’enquête et saisine des juridictions nationales et internationales.
Modibo KONÉ