La Plateforme des jeunes engagés pour la promotion de la santé reproductive et la lutte contre les violences basées sur le genre (PJEP-SR-VBG) a fait un plaidoyer en faveur des femmes commerçantes transfrontalières en vue d’atténuer l’impact de l’embargo sur le Mali. L’annonce a été faite la semaine dernière au cours d’une conférence de presse.
Suite à l’embargo de la Cédéao sur le Mali, les jeunes engagés de la plateforme se sont intéressés au sort des femmes commerçantes transfrontalières qui, selon eux, sont vulnérables et sont les plus touchées par cet embargo. Sur fonds propres, la PJEP-SR-VBG a mené une enquête de quelques jours entre Bamako et Sikasso sur le calvaire des femmes commerçantes de la zone transfrontalières. Le projet a été piloté par Chiaka Diallo, membre de la plateforme.
Il ressort du rapport, que l’embargo a entraîné une cherté des marchandises qui à son tour a rendu l’échange (achat et vente) très dur. Entre autres, des difficultés d’approvisionnement, des manques de clients et de stock. La plupart des commerçants ont connu des pertes de chiffres d’affaires avec le pourrissement des marchandises à cause de la fermeture des frontières. Chose qui a augmenté l’endettement au niveau des créanciers chez les femmes.
Le projet a duré deux semaines sur un total de 3, 5 millions de F CFA. La première phase du projet a consisté à former les enquêteurs à Sikasso et à Bamako. Ensuite, il y a eu la phase des enquêtes, la documentation et la publication du rapport. Il s’en suivra, selon le coordinateur du projet, Ichiaka Diallo, une remise officielle des recommandations issues du rapport au ministre du Commerce.
Dans ses recommandations, la PJEP-SR-VBG demande au gouvernement de privilégier le dialogue avec la Cédéao pour l’ouverture des frontières le plus vite possible. Elle sollicite aussi l’accompagnement des entreprises et des commerçants transfrontaliers, la diminution des taxes douanières, etc. En conclusion, la PJEP-SR-VBG préconise la mise en place d’un cadre d’échange et de consultation entre les commerçants et le ministère du Commerce.
« Avec cet embargo, nous les femmes commerçantes, nous souffrons beaucoup. Nous pouvons dépenser 100 000 francs pour seulement le transport à cause des raquettes policières et des pots de vin. Vraiment le gouvernement doit vite faire quelque chose pour la levée de cet embargo et appuyer les femmes commerçantes », a exprimé Balakissa Doumbia, commerçante transfrontalière et victime de l’embargo.
Koureichy Cissé