Les vidéos obscènes du député de la commune II et président de la Commission défense de l’Assemblée Nationale du Mali, Karim Keita, continue de circuler sur les réseaux sociaux. À la suite de cette publication, l’ancien conseiller du président IBK garde le silence et son entourage dénonce un chantage.
C’est le fait étonnant du week-end. Les images nues, du moins, des vidéos qui illustrent la physionomie fidèle de l’Honorable Karim Keita, en compagnie d’amis, alimentent des réflexions controversées. La théorie du complot est évoquée par l’entourage du concerné lui-même. Profondément choqué et abasourdi par la publication sur les réseaux sociaux de ces images intimes, des proches dénoncent toute la machination et la manipulation qu’il y a derrière ces images avilissantes qui visent à « détruire la réputation de citoyen honnête et respectueux des valeurs de l’homme, fruit de 7 années de carrière comme député de la nation et président de l’importante ‘’commission défense’’ de l’Assemblée Nationale du Mali ».
À en croire des propos, les gens qui ont utilisé ces vidéos de l’Honorable ‘’Katio’’ voulaient le faire chanter bien avant la publication fracassante. «Ils ont d’abord appelé au téléphone pour lui demander de l’argent pour ne pas publier les vidéos qu’ils avaient en leur possession. Malheureusement, ils l’ont fait », précise-t-on dans l’entourage de l’honorable député de la nation. Son entourage en a profité pour dénoncer l’instrumentalisation de ces matériaux visuels utilisés contre la personne de Karim Keita, suite à un vol de ses données strictement personnelles.
Les déboires de Karim
En tout cas, une certitude : le député de la commune II et président de la commission défense de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Karim Keita, doit avoir le courage de présenter toutes ses excuses à sa famille, sa femme et ses enfants, ses proches, sa base politique, ses amis et collaborateurs à l’hémicycle de Bagadadji, à la communauté éducative et au grand public en général pour tous les torts que la publication que ces images avilissantes ont pu causer.
Des employés de l’Assemblée Nationale le supportent. Pour eux, ces photos ont été maquillées. « Je ne crois pas dans la véracité de ces photos. Ce monsieur que je connais depuis belle lurette ne saurait se comporter de cette façon. Il n’est pas un homme pervers. Je pense que c’est l’œuvre de ses détracteurs », a dénoncé un employé visiblement en colère. Puis, un autre de déclarer que, « dans ce pays, à n’importe quel moment, on peut entendre n’importe quoi sur n’importe qui ». D’autres employés de l’Assemblée Nationale estiment que ce nouveau scandale est une note de mauvais goût pour un pays déjà malade comme le Mali. « Nos dirigeants doivent faire attention, car leurs actes peuvent les suivre. Nous avons pour mission d’éduquer. Donc, quand ces choses arrivent, cela dégrade davantage notre système éducatif ».
Décidemment, l’Honorable député de la nation doit avoir le courage de faire un communiqué de presse, ne se reste que pour le salut de son âme, pour présenter publiquement ses excuses. Dans cette lettre, il se doit de mentionner : « Je dénonce l’instrumentalisation de matériaux visuels contre ma personne… et présente mes excuses à toute la communauté éducative, mes proches et amis pour ces images avilissantes contre ma personne ». Et de poursuivre : « Profondément choqué et abasourdi par la publication sur plusieurs réseaux sociaux de photos intimes de ma personne, je, l’Honorable Karim Keita, dénonce toute la machination et la manipulation de ces images avilissantes en vue de détruire ma réputation de citoyen honnête et respectueux de valeurs, fruit de longues années de carrière comme homme politique et député RPM élu de la Nation ». Avant de conclure: « Je présente toutes mes excuses à ma famille, ma femme et mes enfants, mes proches, mes amis et collaborateurs, à la communauté éducative et au grand public en général pour tous les torts que la publication de ces images avilissantes, ont pu causer. Mes plus profonds regrets à vous toutes et à vous tous que je respecte profondément ».
En attendant, l’élu de la commune II, l’Honorable Karim Keita pour ne pas devenir un dépité de la nation doit contacter son avocat afin d’engager les poursuites légales contre tous ceux qui sont derrière cet acte ignoble.
Cyrille Coulibaly
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Mali, république de Pigalle
La face hideuse de la gouvernance perverse dévoilée
Alors que la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta et de son régime est réclamée par le peuple, des vidéos montrant son fils Karim Keïta dans une cérémonie caractérisée par la bringue et la ribote ont fini de convaincre définitivement nos concitoyens que ce sont les perversités qui plongent le pays dans l’enfer.
L’inconduite du fils du président IBK, de surcroît président depuis sept ans de la commission défense de l’Assemblée nationale du Mali, pays en guerre et sous le joug du terrorisme, équivaut au ternissement de la fière devise nationale.
Mais il y a Malien et malien. Certains, en effet, se sont échinés à vouloir faire admettre que Karim Keïta est libre dans sa vie privée et que ses frasques ne le disqualifient aucunement quant aux charges qui sont les siennes au nom de l’État et de la République. Les idées du genre ont contribué à choquer davantage nos concitoyens humiliés dans leur âme, en raison du constat que le Mali, vieux pays abonné aux valeurs islamiques depuis mille ans, est désormais entre les mains d’individus pervers qui n’ont cure d’aucune morale.
Katio au cœur du scandale
Si ce n’était que des détails ou des actes secondaires, l’affaire n’allait pas tant défrayer la chronique nationale et mondiale. Mais les fameuses vidéos tournées aux Baléares ont donné la preuve définitive que le Mali est pris en tenaille par des trublions fêtards qui ne reculent devant aucun gaspillage. Cette espèce de dirigeants extraite d’une seule famille évolue en parasites destructeurs. Le père, président de la République, avait pourtant promis, s’il obtenait la confiance des Maliens par leurs votes en sa faveur, de rétablir l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens. Ils l’ont fait par plébiscite, plus de 77% des suffrages. Dès que l’élu s’est emparé des manettes de l’État, il n’a fait qu’accumuler, malheureusement, des fautes dans la gestion des affaires publiques. Mais c’est le dévoilement des turpitudes de son fils qui doit aujourd’hui le gêner sérieusement aux entournures. Papa avait juré de faire l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens.
Idrissa Seck, l’ancien Premier ministre du Sénégal, disait que quelqu’un qui occupe une station importante dans l’organigramme d’un État devait se garder de certains comportements qui n’honorent pas son pays. Bien dit pour fustiger et condamner Karim Keïta pour tout ce que l’on voit dans les fameuses vidéos qui ont tant choqué. En effet, tout cela indique qu’il a partie liée avec la pègre mondiale. Tout porte à croire que ce fut de folles dépenses qui auraient pu servir à bien de bonnes causes. Si l’on se rappelle qu’il avait filmé à Paris il y a deux ans en train de faire des achats importants de bouteilles d’alcool haut de gamme, on ne peut que regretter que cette incartade est malheureusement une habitude chez lui. Bien malin qui pourra prouver le contraire.
Boua et sa famille charrient sans doute des flots de malédictions sur l’âme du pays. Il ne faut pas ergoter sur les causes de la divulgation des fameuses vidéos montrant l’honorable Karim Keïta au milieu des filles de joie festoyant sans retenue, exhibant leur nudité avec une déconcertante frivolité. Ce serait une perte de temps, les faits étant suffisamment clairs et démonstratifs de la morale et de la conduite du président de la commission défense de l’Assemblée nationale du Mali depuis plus de sept ans maintenant. Les liqueurs fortes qui assaisonnent la garden party indiquent aussi incontestablement qu’il y avait libre service quant aux perversités sexuelles. L’atmosphère atteste que les bordels de Bamako et de Paris ont été unis et déplacés ailleurs pour un moment afin d’illustrer à quel point le Mali est devenu la République des Pigalles. Le visage hideux a été tout simplement dévoilé. En dépit de certaines dénégations véhiculées par quelques malappris nourris comme des chiens de garde pour dire que les choquantes vidéos ont été réalisées en 2012, c’est-à-dire avant l’élection de Karim Keïta comme député et super président de la commission défense du Parlement malien, la vérité n’a pas tardé à se faire valoir. Le film date bien de 2019, un an après la réélection d’Ibrahim Boubacar Keïta à la présidence de la République, alors que l’armée nationale était régulièrement surprise, blessée et décimée. C’était à l’occasion de l’anniversaire de Karim Keïta fêté aux Baléares (Espagne) auquel l’heureux bonhomme avait invité ses amis arrivés par jet privé. Un bateau de luxe, peut-être pas beau comme celui d’un prince du Golfe mais bateau de plaisance quand-même loué à des centaines de millions de francs CFA par jour, accueillait pour la circonstance des putes de luxe déambulant entre d’excellents champagnes aux vertus d’aiguiser leur sensualité. Dans l’excitation jusqu’à l’extase, l’honorable Karim Keïta pouvait montrer son large sourire pendant que les bonnes chairs lui massaient généreusement le cou en descendant la colonne vertébrale. Bander et jouir, excusez de la crudité des mots et du moment, sont naturellement les deux finalités. Pourtant, avec une candeur blessante jusqu’au blasphème, l’honorable rejeton du Président IBK se fend d’un tweet pour protester de sa bonne morale et en administrant même le coup de pied de l’âne au peuple malien blessé : « Des esprits malintentionnés veulent me mêler à une cérémonie privée organisée à l’étranger par des amis où je n’ai fait qu’une très brève apparition et dont je n’étais ni chargé du menu, ni de la liste des invités. Mon engagement pour le Mali et le peuple malien demeure entier ». Retweet : « Ce déplacement à titre privé n’a évidemment pas coûté le moindre centime au contribuable ». Ou il ne sait pas ce qu’il dit, ou il prend les Maliens pour des niais. Au lieu de s’excuser auprès des Maliens qui jugent sa conduite immorale, alors qu’il est vu quasi nu dans des séances qui demandent du temps, il prétend n’avoir fait qu’une brève apparition. Et ses amis? Passons, non sans rappeler que c’est le même Karim Keïta qui avait été filmé un an plus tôt, en 2018, année de l’élection présidentielle, achetant des liqueurs de prix d’or dans une boutique huppée de Paris. Sans injure aucune, rappelons le proverbe bien connu qui dit “Tel père, tel fils“. Le père de Karim Keïta, le Président Ibrahim Boubacar Keïta, a été souvent pris dans des démesures qui ont choqué les Maliens. À un sommet de l’Assemblée générale des Nations-Unies, il a été le seul chef d’État du monde à amener avec lui à New York non seulement femme et enfants, mais en plus une délégation d’une cinquantaine de personnes. Pendant que lui-même logeait dans une suite présidentielle d’un hôtel VIP new-yorkais de 6.000 dollars la nuitée, ses enfants occupaient des chambres de 3.500 dollars et le reste de sa pléthorique et encombrante délégation, chacun une chambre de 1.500 dollars. Puis, le voilà à Paris, à l’hôtel Plazza où la chambre la plus ordinaire coûte 1.180 euros la nuitée mais trop banale pour IBK qui séjournera des jours durant dans la suite de 3.500 euros la nuitée. Nous faut-il rappeler les 1250 milliards de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire 2013-2018, gigantesque bonneteau qui sera un scandaleux gâchis financier au grand malheur de l’armée malienne? Et les centaines de soldats tués parce que faute d’avoir les moyens de se défendre ? Aïe! Les crimes de cette famille tenant la République en haute perversité sont innombrables.
Amadou N’Fa Diallo