L’électricité au Mali semble encore un luxe. En vue de corriger cet état de fait, l’AMADER s’y est employée. Alors, pour plus d’efficacité et de diversification, l’AMADER s’est appuyée sur certaines entreprises sérieuses et capables de relever le défi. C’est ainsi que Mali Electric Service International (MES) a été choisi pour des zones comme Kéléya, Dialakoroba, Gounzoureye entre autres à la grande satisfaction des populations de ces zones rurales.
Au service du développement du pays, MES réalise de nombreuses choses dont l’étude électrotechnique, l’analyse fonctionnelle du process, la programmation des automates industriels, des commandes numériques, des robots. Intégrateur de solutions technologiques, l’entreprise développe et programme les terminaux opérateurs et les supervisons sans oublier le développement des réseaux industriels (profibus, etc.). Toutes choses qui lui a valu la confiance de l’AMADER à lui confier, après appel d’offres, certaines zones stratégiques du pays pour l’électrification rurale.
Alors, en vue de relever le défi de cette lourde mission, le jeune Directeur général Djibrilla A. Maïga et son équipe compétente ne ménagent aucun effort et aucun sacrifice. C’est ainsi qu’aussi bien à Kéléya qu’à Djalakorobougou, ils ont pris le taureau par ses cornes pour la satisfaction générale de la population. Malgré les pertes que son entreprise subies à nos jours pour relever le défi, M. Maïga souligne : «Je suis conscient de cet état de fait mais je suis aussi venu du village. Donc, je ne peux pas abandonner les villageois parce qu’ils n’ont pas les moyens. C’est pourquoi je suis aujourd’hui à plus de 40 millions d’investissement au lieu des dix qui me sont exigés par le contrat. Tout cela pour permettre à mes parents d’être au rendez-vous du 21ème siècle…»
Abordant la tarification, M. Maïga souligne : «Avant notre arrivée, il y avait un comité de gestion qui a échoué. Lorsque nous sommes arrivés, la 1ère année j’ai donné le kwh à 200 F CFA espérant sur une subvention de la banque mondiale. Rien n’y fit car l’AMADER n’y est pas parvenue. Alors, il fallait revoir la copie pour un certain équilibre d’où le tarif de 325 F CFA le kwh. Je suis en train de faire tout cela avec perte alors qu’il ne faut pas oublier que j’ai une entreprise qui a besoin de faire du profit. Aujourd’hui, le seul appui que j’ai est les 4000 litres de carburant annuel de subvention de l’AMADER. Alors, je suis surpris d’entendre des gens tenir des propos qui font dormir debout…»
Pour corroborer tout cela l’AMADER souligne que le village de Dialakoroba, chef lieu de commune, qui relève de la Préfecture de Kati, dans la région de Koulikoro est à environ 40 km de Bamako, sur la route nationale Bamako – Sikasso. Les activités économiques du village de Dialakoroba sont l’agriculture, l’élevage, l’artisanat et le commerce.
Le village de Dialakoroba a bénéficié d’une unité de production Diesel et un réseau de distribution BT à travers le Centre National pour l’Energie Solaire et les Energies Renouvelables (CNESOLER) ; qui a cédé les ouvrages à l’AMADER en 2008.
L’AMADER a confié l’exploitation des ouvrages à la suite d’un appel à candidature, à un opérateur privé sous la forme de Projet à Candidatures Spontanées d’Electrification Rurale (PCASER) en 2009. A cet effet l’opérateur devrait apporter une contribution minimale de 10 millions de FCFA sous forme d’investissements (extension de réseau, nouveaux branchements).
Suite à la mise en place de l’opérateur MES-International, une extension du réseau de 800 m a été faite et le nombre de clients est passé à 100 clients. Cependant les produits d’exploitation n’arrivent toujours pas à couvrir les charges du carburant faute de clients suffisants et de ressources financières pour installer une mini-centrale solaire et développer davantage le réseau. Le projet de centrale solaire a été annulé à l’image d’autres projets par la Banque Mondiale suite aux évènements de mars 2012.
Ousmane COULIBALY