Pour mieux revendiquer leurs droits, les organisations de promotion de la femme ont consigné leurs doléances dans un document de référence intitulé : «L’Agenda des Femmes du Mali». Le document a été symboliquement remis à Oumou Touré, la ministre de la Promotion de Femme, de l’Enfant et de la Famille. C’était, ce mercredi soir, au Centre National d’Information et Documentation sur la Femme et l’Enfant (CNDIFE).
Elles représentent 51% de la population. Pourtant, elles restent sous-représenter dans les instances de prise de décision. Malgré l’existence d’une loi leur accordant l’accès à 30% des postes nominatives et électives, les femmes représentent 28% du personnel de la présidence, 13% des députés à l’Assemblée Nationale. Pis, sur les 10 gouverneurs du Mali, il n’existe aucune femme. Pour changer la donne, les femmes du Mali rencontreront chacun des 24 candidats à la présidentielle. Elles plaideront pour l’insertion de leurs doléances dans les différents projets de société.
Selon la ministre Oumou Touré, l’Agenda des Femmes du Mali est une «boussole, un outil légal de travail évaluable par toutes les femmes du Mali». Aux dires de la ministre de la Promotion de Femme, de l’Enfant et de la Famille, le mandat de son département n’est pas de déterminer les priorités pour les femmes. «C’est aux femmes de dire leurs priorités et le département s’en servira pour ses plaidoyers futurs». «Car, à force de plaidoyer dans le vide on finit par tomber dans l’accusation», a indiqué Oumou Touré.
L’Agenda des Femmes du Mali est un document axé sur 11 domaines. Il s’agit entre autres: de la santé, de l’éducation, de la sécurité, de l’assainissement… Pour chaque domaine, les femmes ont fait remonter leurs priorités. Selon la représentante de l’ONU Femmes, ces priorités contribuent à l’atteinte des Objectifs du Développement Durable. Quand on parle de la femme, rassure la diplomate, on parle à la fois des enfants, des jeunes, des personnes vivant avec un handicap et surtout des hommes.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net