Hier dimanche 22 novembre a eu lieu l’élection présidentielle du Faso à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Pour la première fois, la diaspora burkinabè précisément celle du Mali ont participé à ce scrutin en accomplissant son devoir civique au niveau de deux centres principaux de vote : l’Ambassade du Burkina Faso au Mali et au sein du Consulat général des Burkinabé du Mali à Ségou. Tout cela, sous la présidence de l’Ambassadeur du Faso au Mali, SEM. Kodio Lougue. Pour cette élection présidentielle, ce dimanche la communauté Burkinabé s’est fortement mobilisée pour accomplir son devoir civique. D’où la mise en place d’un fort dispositif sanitaire, la Covid-19 oblige !
En effet, la communauté burkinabè au Mali pour la 1ère fois a accompli son devoir civique hors de sa terre d’origine. Pour cela, deux centres principaux de vote ont été aménagés, il s’agit des locaux de l’Ambassade du Burkina Faso au Mali, sis à l’ACI 2000 (Bamako) et le Consulat Général des Burkinabé vivant au Mali à Ségou.
A signaler que les candidats en lice au compte de ce scrutin burkinabè sont au nombre de 13, dont le président sortant Roch Marc Christian Kaboré pour briguer un 2ème mandat.
Ainsi, ils étaient 1037 votants à Bamako et 1088 à Ségou. A l’ambassade du Burkina Faso au Mali, les trois bureaux de vote ont été ouverts à 8h avec des matériels nécessaires pour le bon déroulement de cette fête électorale.
Selon Jean Paul Ouattara, président de la Commission Electorale Indépendante de l’Ambassade du Burkina Faso au Mali (CEIAM), sa commission avait préparé ce suffrage depuis quelques mois avec la mise en place de trois bureaux de vote. « Avec la Covid-19 qui bat toujours son plein, nous avons pris des dispositions nécessaires. Vous voyez qu’on a même émargé la distance entre les votants, et à l’entrée, nous avons mis les dispositifs sanitaires de même que des masques pour les votants » a-t-il précisé.
A l’en croire, ce scrutin consacre pour la première fois la Diaspora du Faso à apporter ses suffrages aux candidats en liste pour les présidentielles. Donc une opportunité pour qu’ils puissent s’exprimer étant à l’extérieur du pays.
A Bamako, où nous avons assisté au scrutin, c’est une communauté mobilisée et fière qui s’est rendue aux urnes pour choisir son président.
« Nous sommes très fiers d’avoir pu voter à ce jour et d’avoir choisi l’homme que nous estimons faire avancer les choses au Burkina »a donné comme impression Barro Sié Mamadou, un citoyen burkinabé à sa sortie du bureau de vote.
Il témoigne qu’ils ont toujours fait part de ce besoin de vote des burkinabés vivant à l’extérieur et il se réjoui devant le fait qu’ils ont été entendus par le président Kaboré et son gouvernement. « Je remercie le président Roch Marc Christian Kaboré et son gouvernement d’avoir permis cela » a-t-il déclaré.
Dans cette même veine, Wouretou Diallo nous laisse entendre, après avoir accompli son devoir civique, que cette permission à la Diaspora de voter est une grande avancée de la démocratie Burkinabè. A elle d’affirmer que cela leur permette (Burkinabè de l’extérieur) de se prononcer parmi ceux qui se sont portés candidats pour gérer les affaires de leur pays, avant de saluer la bonne organisation des choses.
Quant à l’Ambassadeur Lougue, après avoir été voté dans le bureau N°3, il estime que ce dimanche 22 novembre soit le jour de l’élection du président du Burkina Faso est un grand jour pour leurs communautés vivant à l’extérieur particulièrement, celle du Mali. La raison est toute simple, selon lui, la communauté burkinabè au Mali participe au scrutin du Faso pour la toute première fois. « Mon message est celui de joie, de reconnaissance envers les autorités burkinabès qui ont tout fait pour que cette journée soit une réalité…..Nous sommes fiers de participer à cette élection » a exprimé M. Lougue.
Il affirme placer cette élection sous les signes de la cohésion, de la solidarité, de la joie et de soutien entre toutes les composantes du peuple du Faso, tout en remerciant les autorités maliennes pour leur accompagnement à la bonne tenue de ce scrutin.
Par Mariam SISSOKO