Élection présidentielle 2018 : La plateforme Anté-Abana sensibilise sur le processus

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C’est dans le cadre de sa lutte continue pour une démocratie sincère et solide que la plateforme Anté-Abana s’engage à faire comprendre le processus électoral à travers une conférence débat animée par le Dr Brahima Fomba, Professeur de droit public, le samedi 7 juillet 2018 à l’hôtel Onomo de Bamako. Dr Fomba était assisté par le président d’honneur de ladite plateforme,  Zoumana Kalapo, qui avait à ses côtés Almoubachar Haïdara et Mohamed Dramane Traoré, pour l’explication en langue Bamanan.

Après avoir expliqué avec brio la nouvelle loi électorale, le Docteur Fomba a fait savoir aux participants que la modification apportée à l’ancienne loi électorale concernait 29 articles. Mais, malgré cette large modification, il y a eu certes des améliorations, mais de nombreuses demeurent. Certaines sont même une offense flagrante à notre système démocratique, selon lui.

Quelques points qui peuvent créer des polémiques sont, aux dires de Dr Fomba, l’utilisation exceptionnelle de la carte NINA en cas de force majeure qui, pour lui, est définie par un processus long et compliqué ; la surcharge des deux assesseurs de vérification d’identité de l’électeur devant le bureau de vote ; la suppression de la procuration à tout électeur incapable d’accomplir son devoir vote, pour ne citer ceux-ci.

L’objet de ces analyses est d’attirer l’attention de tous les acteurs impliqués, de près ou de loin, pour que chacun de son côté joue pleinement son rôle pour une élection transparente, crédible et surtout apaisée. À noter que chacun de  ces acteurs a un rôle non négligeable dans la bonne tenue du processus électoral.

Selon lui, ces grands acteurs, au nombre de quatre : l’administration, les partis politiques, les médiats et les juges constitutionnels, dans ce cas précis de scrutin présidentiel. En effet, Docteur Fomba dira que l’administration étant l’organisatrice principale de tout le processus électoral, a un devoir de neutralité. Car, toute attitude de penchant de l’administration crée automatiquement de la suspicion. L’administration doit  tout mettre en œuvre pour préserver son impartialité. Cela est possible, selon lui, mais il faut une forte implication et de vraies volontés politiques.

En ce qui concerne les partis politiques, le Docteur dira que c’est plutôt de faire une large campagne de sensibilisation autour de l’élection, la participation effective au scrutin et les grands enjeux qui en sont liés. Ils doivent également montrer de bons exemples, en exposant lors des campagnes, des messages d’espoir qui mettent le Mali au-dessus de tout, contrairement aux messages de violence et de division.

À croire le conférencier, les médiats  sont ceux qui  font le plus impactes sur le mental de la population, une raison de faire preuve de professionnalisme, du respect de l’éthique et la déontologie de la profession. Ce qui est recherché envers les médiats d’état, la neutralité dans le traitement des informations. Le légal accès de tous les candidats aux antennes des médias de l’état.

Le dernier organe cité par le docteur Fomba est la justice. Il dira que la justice est la plus haute autorité qui, selon le principe de séparation des pouvoirs, ne doit être influencée par aucune autre force.  De ce côté, le serment oblige l’impartialité et le respect de la volonté du peuple.

À la fin, une discussion intéressante a permis d’avoir un maximum d’informations non seulement du côté présidium, mais également de l’assistance qui était aussi riche par la présence d’intellectuels et personnes ressources comme le Professeur Aly Nouhoum Diallo, ancien président de l’Assemblée nationale, le général Boubacar Baba Diarra, ex président de la Fédération malienne de football et autres. Des vœux de paix et de bonheur ont été faits pour le Mali et les Maliens.

Issa   DJIGUIBA

 

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