Dans le cadre de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018, les acteurs de la société civile ont, après une analyse objective, élaboré un manifeste sur les points que sont : la gouvernance, la lutte contre la corruption, l’eau, l’assainissement. Ledit manifeste a été présenté hier, jeudi 9 août 2018, aux médias à travers une conférence de presse animée par Dounatiè Daou, président de la CN Ciepa.
Dans son exposé liminaire, le président du CN CIEPA a précisé que les organisations de la société civile qui ont participé à l’élaboration du manifeste sont, entre autres : CN CIEPA WASH, AMASBIF, Diakonia, Réseau plaidoyer et lobbing, AJCAD et WaterAid.
Pour lui, l’objectif premier de la conférence de presse, c’est d’expliquer aux professionnels de médias les raisons pour lesquelles le manifeste a été élaboré. Il estime que les acteurs de la société civile ont des préoccupations sur certains sujets dont la corruption, l’accès aux services de l’Eau, l’Hygiène, l’Assainissement. Ce manifeste, contenant donc des propositions de solutions, est adressé aux acteurs politiques. Dounatiè Daou affirme que lui et ses collègues ont travaillé sur le document durant deux mois et ont souhaité le soumettre à tous les 24 candidats. « Le samedi 28 juillet a trouvé que nous avons le manifeste à la disposition de tous les candidats », a-t-il laissé entendre, avant de continuer : « Certains parmi les candidats nous ont appelé pour des explications et beaucoup ont apprécié ».
Selon le conférencier, la période de la campagne est un moment pour la société civile d’aller vers ceux qui ont la prétention de diriger le pays et leur soumettre ses propositions. « Notre manifeste sera une carte de monitoring. Il sera accompagné par une carte d’engagement que le candidat va signer et cela après qu’il ait accepté nos principes », a-t-il expliqué.
Aux dires de M. Daou, quelques engagements qu’ils souhaitent des candidats sont, entre autres : augmenter le budget alloué au secteur de l’Eau et de l’Assainissement à 5% à l’horizon 2023 ; créer un ministère en charge du secteur de l’Eau et de l’Assainissement ; mettre en œuvre les engagements internationaux dont ceux des initiatives AfricaSan (Africa Sanitation), SWA et ODD ; accélérer le processus de transfert de ressources et des compétences du secteur Eau potable, Hygiène et Assainissement de l’Etat aux collectivités territoriales. Ce n’est pas tout, plusieurs autres engagements sont demandés aux candidats.
Avant de terminer, le conférencier a invité les deux candidats au second tour à signer le manifeste pour le bonheur des Maliens.
Boureima Guindo