Election Hypothétique de 2018 : Le choix des religieux se portera t- il sur l’un des deux Moussa (Mara ou Sinko Coulibaly) ?

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Des leaders religieux du Mali (photo archives)

Les signes avant coureurs du choix des chefs religieux commencent à nous parvenir dès à présent.

D’abord l’idylle entre IBK et les religieux semble être terminé, avec la sortie prémonitoire du président du Haut Conseil Islamique en la personne de l’Imam Mahamoud DICKO. Ce dernier semble dire à haute voix que leur soutien de 2013 n’a pas tenu promesse sur plusieurs aspects notamment le respect de la charte signée en 2013 entre les religieux et IBK, mais également le fait qu’un protégé du Cherif de Nioro, c’est-à-dire le capitaine SANOGO s’est retrouvé en prison, alors que IBK avait promis au Cherif de Nioro et aux membres de la junte une protection totale pour lui éviter la prison. Cette promesse n’a pas été tenue à la déception des chefs religieux. En bon français, le divorce entre les deux parties est consommé. Malgré les nombreuses tentatives de médiation à travers plusieurs personnes, le point de retour est atteint. Cette année, les présentations de vœux au palais présidentiel ont été une occasion pour que  tout le monde se rende compte de l’absence des deux chefs religieux Mahmoud DICKO et Ousmane Cherif HAIDARA. Ils n’ont pas apprécié apparemment la manière dont ils ont été invités.

En effet, le président IBK par inadvertance certainement a mis les chefs religieux sous la tutelle des Touré de Bamako. Pour rappel, les Touré, Dravé ont été les premiers imams de Bamako. Cette mise sous tutelle n’a pas plu aux deux chefs religieux, qui par conséquent se sont abstenus d’y aller. Ayons à l’esprit  que toutes bonnes choses, même l’amitié a une fin, surtout lorsqu’elle est basée sur  des intérêts particuliers.

Notons que depuis deux ans, la tendance wahhabite du HCIM fait des yeux doux à l’ancien Premier ministre Moussa Mara. Les nombreuses prières dans toutes les mosquées wahhabites de Bamako, ses nombreuses sorties à l’intérieur du pays et ses prières dans les mosquées de ses lieux de passage sont des signes révélateurs du soutien des Sunnites. En réalité c’est sur les conseils de cette tendance du HCIM que Moussa Mara a adopté cette stratégie qui consiste à prier dans toutes les mosquées sunnites pour se faire proche des grands électeurs au Mali.

A travers cette stratégie, il a prié dans 1200 mosquées au Mali et 200 mosquées à l’extérieur avec les Maliens de l’étranger repartis entre 17 pays. Sa seconde stratégie a consisté à s’approcher du Guide des Ançar Maliens afin d’avoir sa sympathie. Il n’est donc pas rare de voir Moussa Mara auprès du Guide Ousmane Cherif HAIDARA lors des cérémonies de célébration du Maouloud. D’ailleurs c’est sa présence fréquente à ces cérémonies qui a incité tous les autres leaders à participer aux dites cérémonies. Il a compris avant tous les autres responsables politiques qu’Ousmane Cherif Haidara dispose de 2 millions d’électeurs, qui peuvent offrir Koulouba à n’importe quel candidat à l’élection présidentielle des le premier tour, c’est-à-dire   ‘’Un coup K.O’’. Analysant  ce rapprochement, sous cet angle, on peut dire que pour Mara, le jeu en vaut la chandelle. Il récoltera certainement les dividendes de ces rapprochements lors du choix des musulmans pour l’élection présidentielle de 2018. Quant à Moussa Sinko Coulibaly  il a été le directeur de cabinet du capitaine Amadou Haya SANOGO, lorsque la junte était dans toutes ses puissances. Il a donc été un collaborateur direct du capitaine Amadou SANOGO et du Cherif de NIORO.

En effet après le coup d’Etat, le Cherif de NIORO est venu en personne félicité les membres de la junte à Kati. A cette occasion, il a donné une assurance aux jeunes officiers de la junte, comme quoi, il les soutenait.

Leur protection contre la prison au Mali et la cour Pénale Internationale (CPI) faisait partir de la convention passée entre IBK et les membres de la junte. Le Cherif semble regretter tout cela de la part d’IBK. Ces liens tissés entre le Cherif de NIORO et la junte, vont-ils contribuer à porter sur Moussa Sinko Coulibaly le choix du Cherif, et partant le choix des Musulmans du Mali ?

En analysant de prés la manière dont le jeune général a démissionné avec fraca, tout en qualifiant le bilan d’IBK de très négatif, cela suppose qu’il a dernière lui une bonne majorité de Maliens. Comme un adage le dit :’’le margouillat ne fait jamais sa culotte sans prévoir une sortie pour sa queue’’. La sortie pour Moussa Sinko pourra t- elle être les musulmans du Mali ?

     Seydou Diarra     

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8 COMMENTAIRES

  1. Je me pose la question si celui là est un des nôtres c’est à dire un vrai ngolosi. Ta sympathie pour les pires calamités de notre pays est effrayant. Mara et Sinko.

  2. DE TOUTES LES FAÇONS ON NE PEUT PAS AVOIR ÉTÉ BRAS DROIT D’UN SOUDARD, MANIPULATEUR DE RÉSULTATS ÉLECTORAUX, MINISTRE PENDANT QU’ON SURFACTURAIT, PRENDRE SON GALON QUAND ON SURFACTURAIT, SORTIR DU GOUVERNEMENT SANS RISQUE DE REJOINDRE SON COPAIN ASSASSIN, ET MAINTENANT VOULOIR VENIR SE BLANCHIR AU PROPRE ET AU FIGURÉ. ÇA AUSSI C’EST LA DÉMOCRATIE. IL FAUT LE DIRE. EN AFRIQUE DES FORÊTS. CELA SE PASSERAIT AUTREMENT.

  3. ” il a prié dans 1200 mosquées au Mali et 200 mosquées à l’extérieur avec les Maliens de l’étranger repartis entre 17 pays. ”
    Le Mali se fera donc dans les mosquées ??
    Voilà un pays qui n’est pas prêt à affronter la réalité et travailler pour l’ameliorer.
    On préfère aller dans les mosquées et se perdre dans les incantations.
    Dieu va certainement descendre du ciel pour venir travailler à la place des Maliens.
    Par lâcheté ou par inconscience, aucun des dirigeants politique n’invite les Maliens au travail. Ils se contentent de les entretenir dans cette ferveur religieuse qui gangrène le pays en entier.
    La réligion, c’est bien, mais elle ne suffit pas pour construire un pays.
    La preuve ??
    Nous sommes parmi les derniers du monde en terme de développement humain. Cela n’interpelle personne. On continue à se ruer dans les mosquées. Désormais, on laisse aux guides réligieux le soin de décider pour qui doit voter les électeurs.
    Un grand bon en arrière dont la facture va être un jour très lourde.
    L’humiliation que l’on a subie de la part des petits djihadistes sur pick up ne nous a pas ouvert les yeux. Il a fallut l’intervention d’un pays tiers pour nous sauver de l’occupation. Aucune leçon n’a été tirée de cet événement.
    Au lieu de réflechir pour nous réconstruire, nous nous dirigeons fièrement vers les mosquées.

    • Normalement le religieux est une affaire personnelle, qui ne doit pas interférer dans les affaires publiques!

  4. JE NE SAIS PAS QUAND EST CE QUE VOUS ALLEZ COMPRENDRE QUE LES RELIGIEUX N’ONT JAMAIS ÉLU, ET NE POURRONT JAMAIS FAIRE ÉLIRE UN PRÉSIDENT EN RÉPUBLIQUE DU MALI.

    MÊME,AU SÉNÉGAL OÙ LES CONFRÉRIES ACCUEILLENT DANS LEURS FIEFS A L’OCCASION DES ZIHARAS QU’ELLES ORGANISENT, PLUS DE MONDE QUE LA MECQUE LORS DES PÈLERINAGES, L’INFLUENCE POLITIQUE DES CHEFS RELIGIEUX N’EST PLUS PRÉPONDÉRANTE.
    CAR TOUS LES CANDIDATS LEUR FONT LA COUR. ILS ONTBPLUS DE MOYENS QUE LES CANDIDATS. CEPENDANT ILS SE SONT IMPOSÉS UN CODE ÉTHIQUE QUI NE LEUR PERMET PLUS D’APPORTER LEUR SOUTIEN À UN CANDIDAT.
    ET QUELQUE SOIT LE PRÉSIDENT QUI SERA ÉLU, IL VIENDRA DEMANDER LEUR BÉNÉDICTION ET LEUR ACCOMPAGNEMENT. ET ILS N’ONT PLUS BESOIN DES SOUS DES POLITICIENS.

    CEUX QUI CONNAISSENT TOUBA AU SÉNÉGAL SAVENT QUE LA VILLE N’A RIEN À ENVIER À DAKAR ET QU’ELLE N’A SANS DIUTEVPAS ÉTÉ CONSTRUITE SUR LA BASE DE PROMESSES ÉLECTORALES.

    LE MÊME RAISONNEMENT EST VALABLE POUR LES MILITAIRES QUI N’ONT FAIT ÉLIRE PERSONNE CONTRAIREMENT À CE QU’ON VEUT NOUS FAIRE AVALER.

  5. CES deux personnes sons des patriotes , LE MALI n’aura pas de son développement sans la paix, il n’aura pas de paix sans sécurité et pour la sécurité il faut arrêter de tolérer ces gens là sons des bergers l’autres éleveurs et surtout MNLA L’ONU a considérait mnla comme un mouvement politique et non terroriste il est pire que terroriste cette année soit la paix à KIDAL ou on transformera en pousseur …

    • DE TOUTES LES FAÇONS ON NE PEUT PAS AVOIR ÉTÉ BRAS DROIT D’UN SOUDARD, MANIPULATEUR DE RÉSULTATS ÉLECTORAUX, MINISTRE PENDANT QU’ON SURFACTURAIT, PRENDRE SON GALON QUAND ON SURFACTURAIT, SORTIR DU GOUVERNEMENT SANS RISQUE DE REJOINDRE SON COPAIN ASSASSIN, ET MAINTENANT VOULOIR VENIR SE BLANCHIR AU PROPRE ET AU FIGURÉ. ÇA AUSSI C’EST LA DÉMOCRATIE. IL FAUT LE DIRE. EN AFRIQUE DES FORÊTS. CELA SE PASSERAIT AUTREMENT.

  6. Vous ne faîtes que mentir à vous-même. Ce qui est certain c’est que Haidara a dit publiquement que certains pour accéder au pouvoir ont engagé des drogués pour insulter les religieux et qu’aucun de ces personnes ne sera président dans ce pays en 2018 ni après. Et pour votre information le président IBK a été hier chez Boué que certains disent être en froid avec le président IBK.

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