C’est la décision prise par l’assemblée générale extraordinaire de la CNPM, avant-hier samedi, dans les locaux de ladite structure, sous la présidence du président de l’administration provisoire, Soya Golfa. Installée en avril dernier à la faveur d’un accord de sortie de crise consécutive à la derrière assemblée générale élective, cette structure intérimaire a soumis les nouveaux statuts et règlement du Conseil à l’approbation des délégués. Les nouveaux textes appelés à régir désormais le CNPM ont été ainsi adoptés par 112 des 155 délégués, soit plus 90% des suffrages, zéro contre et treize abstentions et sans la moindre voix opposées. Le nouveau dispositif réglementé du Conseil est ainsi jugé conforme aux recommandations formulées par les délégués lors de l’assemblée ayant approuvé l’accord de sortie crise.
Par-delà l’élaboration et l’adoption d’un nouveau règlement électoral à l’effet de corriger les insuffisances juridiques ayant occasionné le feuilleton judiciaire, l’administration provisoire avait aussi pour mandat de réconcilier les deux tendances opposées. Et, pour elle, une élection apaisée et crédible passe par une disqualification des deux vice-présidents ainsi que du trésorier général pour la présidence du Conseil National Patronat Malien.
Aussi, après des tentatives échouées de réconcilier les deux tendances opposées, les nouveaux textes, afin de circonscrire toute nouvelle crise, consacrent également l’inéligibilité de tous les anciens présidents. En clair, ni Mamadou Sidibé, ni Mamadou Sinsy Coulibaly et Diadié dit Amadou Sankaré ne pourraient ainsi briguer la présidence de la structure patronale. Mais si le camp Sinsy Coulibaly semble s’en résigner, du moins en apparence, ce schéma de sortie de crise est vigoureusement rejeté par les partisans de Diadié qui ont poussé la protestation jusqu’à quitter la salle en signe en promettant par ailleurs de se battre jusqu’au bout.
Comme quoi, le CNPM n’a pas encore vu le bout du tunnel, après avoir été secoué par une crise sans précédent.
Amidou Keita