Election du bureau du CMTR : La Coordination des professionnels du transport dénonce le mode opératoire

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D’entrée de jeu, Adama Coulibaly, représentant du SYNTRUI (Syndicat national des transporteurs routiers urbains et interurbains) a tout d’abord expliqué les modalités de la création du bureau du Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR) avant de noter le paroxysme de l’incompétence et de la carence du bureau à défendre les intérêts des transporteurs. Selon lui, le CMTR est un établissement public à caractère professionnel crée à l’initiative des transporteurs eux-mêmes et non du gouvernement. Pour sa part, Malik Diallo, vice-président du bureau national du CMTR a décrié l’incapacité des responsables du département de tutelle à adapter l’arrêté au décret d’application. Pur lui, le mandat du bureau actuel a pris fin le 6 décembre 2012 et le président du bureau qui devait écrire une lettre au département de tutelle pour annoncer la fin de son mandat ne l’a pas fait mais les autorités aussi n’ont pas réagi jusqu’au 1er octobre 2013, date à laquelle il a déposé sa lettre. Ensuite, dira-t-il, la  réponse du département est tombée 10 mois après, soit précisément, le 3 juillet 2014 et pour expliquer le contexte dans lequel les élections auront lieu où le ministre dit ceci : « aussi vais-je  entamé très bientôt   conformément aux textes en vigueur les procédures de renouvellement du bureau consulaire du CMTR ». Et d’expliquer la contradiction à ce niveau avec les textes, le Décret N° 04 – 359 / P-RM du 08 septembre 2004, fixe l’organisation et les modalités de fonctionnement du CMTR, a-t-il dit. L’article 13 stipule que le collège électoral pour l’élection des membres de l’Assemblée consulaire du CMTR est convoqué par arrêté du ministre chargé des transports, dans les cent vingt jours qui précèdent la fin du mandat de l’Assemblée en place. Donc, fera-t-il savoir, le ministre devrait faire arrêter pour convoquer l’Assemblée. Selon lui, la surprise  a été que le ministre a pris l’arrêté N° 2014 – 3480 / METD – SG du 4 décembre 2014 qui devait convoquer l’Assemblée en son article 3 stipule que sont éligibles aux fonctions de membres titulaires et de membres suppléants, les électeurs remplissant au moins pendant trois ans au 1er janvier de l’année des élections, les conditions pour être électeurs conformément aux articles 6 et 7 du décret N° 99 – 426 / P-RM du 29 décembre 1999 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement du Conseil malien des chargeurs. A l’en croire, ledit arrêté était cacheté par le secrétariat général du gouvernement. « C’est ainsi que nous avons compris la grande magouille. Donc, nous avons réagi immédiatement,  alors ils ont repris le même arrêté avec les mêmes références c’est-à-dire le numéro, la date et le même signataire mais en son article 3, ils enlèvent la partie se référant au conseil malien des chargeurs et le contenu a été maintenu. Pour lui, le comble est que le département de tutelle a pris un nouveau arrêté N°2015 – 0206 / METD – SG du 2 Mars 2015 qui annule toutes les dispositions antérieures et contraire à l’arrêté N° 2014 – 3480 / METD – SG du 4 décembre 2014.

Moussa Dagnoko

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