Egalité des sexes : Les femmes leaders du Mali montent au créneau

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La Plateforme  des  Femmes  Leaders du Mali  a organisé le 5 août dernier  au  Grand Hôtel de Bamako, un atelier de  restitution  de la Commission  de la Condition   de la Femme des Nation Unies(CSW)  sur le thème :« l’ égalité  des  sexes et l’autonomisation des femmes ».La cérémonie  d’ouverture a enregistré la présence de Mme Mama Koité, présidente de la Plateforme  des Femmes Leaders du Mali, de la ministre de la Promotion  de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Me Traoré Oumou Touré, du Maire de la commune III, Mme Djiré  Mariam Diallo.

La Commission  de la Condition  de la Femme des Nations Unies  (CSW)  est le principal  organe  intergouvernemental mondial dédié  exclusivement  à la promotion de l’égalité  des sexes et  de l’autonomisation  des femmes. La CSW  est une  commission fonctionnelle  du  Conseil  Economique  et  Social des Nations Unies  ( ECOSOC )  créée par la  résolution  11 (11) du conseil du 21 juin 1946. Elle joue  un rôle important dans  la promotion des droits de la femme. Et reflète la réalité  vécue par les femmes  dans le monde entier. De même qu’elle  contribue à l’établissement  des   normes mondiales  relatives  à l’égalité  des  sexes  et à l‘autonomisation des femmes.

Dans son intervention,Mme  Mama Koitéa souligné que la crise   multidimensionnelle qui a secoué  le Mali depuis  2012 a contribué  à renforcer   la conscience féminine  à  jouer sa partition dans l’avènement  d’une paix durable. Pour elle, elles ont mis  en place une structure  constituée de faitières pour porter  une valeur ajoutée au travail des organisations féminines  du Mali  et influersur   les prises  de décision.

Elle a indiqué que la féminisation de la pauvreté  persiste et  les politiques  et programmes visant  à son éradication  pour l’autonomisation   économique des femmes  exigent  la nécessité  de prendre les mesures  pour veiller  à ce que  chaque personne ait  le droit de participer, de contribuer  et de jouir des avantages  économiques, sociaux  et culturels.A cet effet, elle a fait savoir que les   obstacles majeurs à la réalisation du développement  social  et économique  des femmes et des filles  sont entre autres, le harcèlement  dans le monde du travail, la violence  sexuelle et sexiste,  la violence domestique,  la traite des personnes  et les pratiques nuisibles tels que le mariage  précoce et les mutilations   génitales féminines.

Pour Mama Koité, plus de 20 ans  après Beijing,  les mécanismes  nationaux   pour l’avancement des femmes  et filles,  la multiplication  des organisations  des droits des femmes n’ont pas beaucoup contribué à l’émancipation des femmes  et leur autonomisation  puisque les engagements et volonté politiques n’ont pas été  soutenues  par des ressources  adéquates .

D’après elle, la mobilisation  et la répartition   des ressources nationales  et internationales  et la mise en œuvre  intégrale  des engagements  officiels  en matière d’aide au  développement  pourraient contribuer  à la réalisation de l’agenda 2030 pour  arriver à un monde  plus inclusif.

A sa suite, la ministre Oumou Touré dira que la société  civile est un partenaire fiable  et incontrôlable dans cette lutte. Elle a indiqué que l’administration est une continuité mais qu’elle  aimerait travailler autrement pour donner plus de résultats. Avant d’ajouter qu’elle tient beaucoup au partenariat  entre  la société civile  et le département en charge des femmes.

Adiarra Coulibaly

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