Après l’arrestation du dangereux fugitif Ag Wadoussène suite à un exploit de la DGSE, les têtes commencent à tomber, mais au gré d’une hiérarchie qui réussit miraculeusement à couvrir ses lacunes aux dépens de boucs émissaires. Le premier d’entre eux aura été un acteur de proximité du grand théâtre de l’évasion carcérale. Il s’agit du Capitaine Alpha Yaya Sangaré, chef intérimaire des services d’investigations judiciaires de la Gendarmerie, auquel il est reprochable d’avoir procédé à l’arrestation abusive du Régisseur de la Maison Centrale d’Arrêt. Quoique l’instruction, selon toute évidence, lui soit venue du Ministère de tutelle, l’intéressé a été tout simplement relevé de ses fonctions et aussitôt muté à Gao.
Sa victime, le Régisseur intérimaire Abdoulaye Idrissa Maïga, en dépit de son élargissement pour absence de charges, ne sera pas épargnée pour autant. La hiérarchie, en l’occurrence le ministre de la Justice, a décidé de mettre fin à ses fonctions par N°14-093 du 25 Juin 2014.
La mesure, selon nos sources, est consécutive à une instruction verbale du Secrétaire général du département lui enjoignant de passer les services au chef de peloton Lin-Tite Sidibé qui se trouvait d’ailleurs en congé annuel au moment des faits. Ce à quoi le Régisseur a rechigné à se soumettre, estimant qu’une passation de service mérite d’être encadrée du minimum de forme administrative.
C’était sans compter avec une intention irréversible et à peine voilée de dissimuler les turpitudes de la haute administration sur le dos des subalternes. A défaut de réussir la manœuvre par une inculpation du pauvre Régisseur dans la rocambolesque affaire de la mutinerie carcérale, le département a probablement opté pour les moyens les plus coercitifs. Les observateurs avertis ne s’expliquent pas autrement la décision de révocation d’un responsable carcéral que tout disculpe. Le Régisseur Abdoulaye Idrissa Maïga, selon certaines indiscrétions, n’a jamais laissé s’échapper l’occasion d’attirer l’attention de la hiérarchie sur les défaillances et insuffisances susceptibles d’impacter sur la sécurité de Maison Centrale d’Arrêt : vidéosurveillance défectueuse, insuffisance de personnel de sécurité, manque crucial d’armes quand elles existent, etc.
La dernière alerte en date remonte au 25 Avril dernier. Par correspondance adressé au Directeur national de l’administration pénitentiaire, Abdoulaye Idrissa Maïga attirait clairement l’attention des autorités sur l’imminence d’attentat terroriste à Bamako. «La Mison Centrale d’Arrêt de Bamako serait la cible principale cible d’une attaque terroriste » peut-on lire dans sa correspondance à la date indiqué. Par la même occasion l’expéditeur de la missive énumère tous les besoins de sa structure en vue de faire face à l’éventualité. L’administration n’a jamais donné une suite aux dites sollicitations et même après la récente évasion elle s’est contentée d’une dotation de trois détecteurs de métaux et l’affectation d’un contingent contraignant de gardes.
Doit-on noter en outre que la MCA ne figure nulle part dans les lignes de crédit du département et ne dispose même pas de texte de création encore moins de cadres organique.
A. K.
Dommage encore une fois le gouvernement à rater l’occasion de montrer au peuple qu’il est juste. Les ministres sont toujours protégés au détriment de simple subalterne comment voulez-vous que les dits ministres ne se sentent pas poussés des ailes. En revanche cela contribue largement à la détérioration des relations entres subalternes et leur hiérarchie et surtout la méfiance des administrés des autorités injustes et menteuses qui nous dirigent aujourd’hui.
Je pense que c’est tout simplement irresponsable. Le responsable malien ne s’assume actuellement pas. C’est le cas de moussa mara et de ibk à Kidal, de jacqueline pour les examens et de ministre de la justice pour la MCA. La honte est -elle un moyen honorable avec IBK?
Comme on a coutume de le dire le ridicule ne tue pas les responsables actuelles.
MAIGA
Purée le Mali est-il devenu la France ou une region de celle ci? À en croire le recit du journaleux(DGSE), au Mali, il s’agit du SSE(Service de Sécurité d’État).
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