La Section Syndicale des Financiers du Secteur de l’Éducation (SYNFISE-SNEC) a organisé une conférence de presse, le lundi 26 octobre 2020, à la bourse du travail, pour informer de sa grève de 13 jours à partir du mercredi 28 octobre 2020.
Selon le Secrétaire Général, les agents financiers de l’État mis à la disposition de l’éducation ne bénéficient ni des avantages accordés aux agents du ministère des Finances, ni ceux accordés par le statut des enseignants. Les revendications sont entre autres: étendre aux agents financiers du secteur de l’éducation des avantages du Décret N°2018-0541/P-RM du 05 Juillet 2018, fixant les taux mensuels de certaines primes allouées aux personnels de certaines directions du Ministère des Finances, nommer par décision des agents chargés de traitement et du tirage des salaires des enseignants fonctionnaires des collectivités, comme chargés de dossiers, prévoir les intendants dans les budgets de formation et des examens de fin d’année, octroyer un plan de carrière des agents financiers du secteur de l’éducation, réviser le cadre organique des Académies d’Enseignement pour adaptation au contexte actuel, faciliter l’accès des agents financiers aux études professionnelles et autres.
Il ne se passe pas un seul jour, ces derniers temps, sans que le front social ne connaisse une grève ou un mouvement de protestation populaire du genre meeting, sit-in et marche. D’un secteur à un autre, le mécontentement, et le désarroi se font sentir avec force, et mettent plusieurs services publics en état de veille. Le gouvernement passe plus de temps à tenter de désamorcer cette situation qu’il a crée, plutôt que de s’occuper réellement des préoccupations du peuple.
Au cœur de leurs revendications, on retrouve l’amélioration de leurs conditions sociales professionnelles à travers le respect de certains engagements du gouvernement. Cette situation témoigne un mal être et un mal vivre, qui se généralise, et ne cesse de s’amplifier de jour en jour. Et ce, à travers, des scènes désolantes, où les services publics, les religieux, la société civile et les regroupements politiques en quête de sécurité, d’une gestion transparente et de liberté, défrayent la chronique chaque jour à juste titre. La volonté de s’en prendre aux libertés fondamentales au lieu de traiter le mal à la racine est devenue une source d’instabilité pour l’ensemble du pays.
Mahamadou YATTARA