Éditorial : « Un avenir sans mutilations génitales féminines au Mali » : Joignons nos forces pour éradiquer définitivement les Mutilations Génitales Féminines au Mali

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La Journée internationale de tolérance zéro pour les Mutilations Génitales Féminines (MGF) a lieu le 6 février. Hélas, cette pratique qui viole les droits humains fondamentaux des femmes et des filles persiste au Mali, où 89% de ces femmes et filles dont l’âge varie entre 15- 49 ans ont été soumises aux MGF selon la VIe Enquête Démographique et de Santé (2018). Les conséquences sérieuses sur la santé physique et mentale, telles que la douleur, les complications de l’accouchement, les infections vaginales et les traumatismes psychologiques, limitent les chances pour les femmes et les filles d’exercer leurs droits et d’atteindre leur plein potentiel. Les coûts économiques pour le Mali sont énormes, avec une estimation de l’Organisation mondiale de la santé de plus de 17 millions de dollars américains pour les coûts directs et indirects de la prise en charge des complications liées à la MGF chaque année.

Cependant, le changement est à portée de main. Au Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), nous sommes convaincus que l’engagement en faveur de l’action est la clé pour mettre fin aux MGF. C’est pourquoi nous devons intensifier nos efforts en plaçant les Droits Humains au centre de notre stratégie pour abandonner définitivement cette pratique. Pour y parvenir, des approches innovantes et des mesures renforcées sont nécessaires, notamment :

  • Approfondir la sensibilisation et l’éducation : Pour mettre fin aux Mutilations Génitales Féminines (MGF), il est crucial de sensibiliser les communautés aux effets nocifs de cette pratique. Le UNFPA collabore avec des partenaires tels que l’UNICEF dans le cadre d’un programme conjoint sur les MGF, ainsi qu’avec des organisations de la société civile nationales et internationales, pour fournir des outils éducatifs et renforcer les efforts éducatifs ciblant les communautés, afin d’informer et d’impliquer le grand public ;
  • Investir dans les initiatives communautaires : Les initiatives menées par les communautés peuvent être très efficaces pour promouvoir des alternatives aux Mutilations Génitales Féminines (MGF) et inciter les communautés à abandonner cette pratique. Le UNFPA collabore avec des organisations partenaires pour renforcer leur impact et favoriser un changement durable

 

  • Favoriser l’accès aux services de santé pour les femmes qui ont subi des MGF : Cette pratique a des conséquences graves sur la santé des femmes, notamment un risque accru de décès maternel, une espérance de vie réduite et une productivité économique diminuée. Le UNFPA s’engage à garantir que les femmes aient accès à des services de santé de qualité et à des informations sur les dommages causés par les MGF.
  • Sensibiliser les hommes et les garçons à leur rôle crucial dans la lutte contre les MGF : En impliquant et responsabilisant les hommes et les garçons, nous pouvons transformer les normes de genre et sociales, et promouvoir les droits et le potentiel des femmes et des filles dans les domaines de la santé, de l’éducation, des revenus et de l’égalité. En 2023, notre thème est « Partenariat avec les hommes et les garçons pour transformer les normes sociales et de genre pour mettre fin aux MGF » ;
  • Soutenir la réforme législative pour lutter contre les MGF : Les lois peuvent être un outil puissant pour lutter contre les MGF en assurant une répression forte et en exprimant les valeurs de la société. L’UNFPA soutient les initiatives du Gouvernement pour renforcer les droits des femmes et plaide en faveur de réformes juridiques qui protègent les femmes contre les MGF et fournissent un soutien aux survivantes.
  • Renforcer les partenariats et la collaboration pour mettre fin aux MGF : L’UNFPA est conscient que la lutte contre les MGF nécessite la synergie, la coopération et le soutien de tous les acteurs, notamment le Gouvernement, les ONG, les organisations locales, les communautés et les groupes religieux. Nous travaillerons avec ces partenaires pour mettre en commun nos ressources et notre expertise pour réaliser un changement durable.
  • Diversifier le développement économique des femmes : Il est important de ne pas laisser les femmes pratiquant l’excision sans alternatives viables et durables. Le développement économique peut offrir des opportunités pour les femmes pour améliorer leur situation financière et renforcer leur position dans la société, ce qui peut favoriser l’abandon des pratiques néfastes telles que l’excision. En intégrant les femmes dans l’économie, on peut non seulement les protéger contre les MGF, mais également renforcer la stabilité économique et sociale des communautés.

 Ensemble, nous pouvons créer un avenir radieux pour toutes les femmes au Mali, garantir que chaque femme puisse jouir d’une bonne santé, de dignité et de bien-être, et investir dans un avenir plus prospère pour le pays dans son ensemble. Nous pouvons faire de ce plan d’action à sept points un point de départ pour un futur sans Mutilations Génitales Féminines, un futur où chaque femme peut vivre pleinement et sans entraves, un futur où le Mali peut briller sur la scène mondiale en tant que champion de la justice et de l’égalité pour toutes les femmes.

Rejoignez-nous dans cette vision audacieuse et inspirante pour construire un avenir meilleur pour tous.

Yves Sassenrath

Représentant du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) au Mali

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2 COMMENTAIRES

  1. Un pays de sauvages
    Un pays qui vit au moyen âge
    Un pays qui se croit important et qui est la honte devant ses maltraitance aux femmes

  2. We Ubuntu men had to be driven insane by being conquered by foreigners to allow our females to undergo cruel inhumane act female circumcision. To know truth of how female circumcision came about is enough cause not to allow it to be practiced plus to severely punish all who partake in having it performed on females. That include those who direct those to have it imposed on females victims to who will perform it.

    Despite many lies told about female circumcision following is truth on how it started plus spread to Ubuntu. During times of Kankan as leaders of leaders of Africa plus Asia to acknowledge least in addition to being well educated people we were great warriors having superior weapons plus always seeking to improve those weapons including learning to build great foreign weapons we found. We used that weaponry to conquer other communities of various religions. Then our warriors who possessed circumcised penis partook in intercourse with women of those we had conquered. Out of anger males of those we had conquered begin to circumcise their women who partook at intercourse with our warriors. Those we conquered at some point due to absence of Kankans plus betrayal by disgruntled high ranking officials aided those we had once conquered in conquering us. However, their practice of female circumcision continued plus it was imposed upon our then cowardly surviving men to do same to our females. That inhumane practice have continued unto this day although many of Islamic religion have cease to practice it. We seem to feel need to have our females to continued to be experimented on by using female circumcision. I got million dollars on this day to bet neither of Caucasian first ladies in Guinea or Cote D’Ivoire is circumcised so why circumcise our Negroid African females? Stupidity sick stupidity is cause.
    Greatest lie told about female circumcision by some weak minded plus stupid bitch niggers is that it is cleansing health care act. It is cleansing act only for men to have their penis foreskin circumcised plus I challenge bitch niggers to prove different.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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