Éditorial : Toubabou reste toubabou !!!!

16

« Détrompes toi fils, les toubabou(les français) ne seront jamais nos amis, admettre le contraire équivaudrait à la plus grande folie.. . Ce sont des gens aux multiples faciès mais avec le seul et l’unique objectif de nous anéantir et disposer de nos richesses……. » Voilà plus de cent ans que l’almamy Samory Touré alors empereur du Wassoulou lançait cette mise en garde à l’un de ses fils quand ce dernier le pensait trop dur voire négatif envers les français.

 

Plus d’un siècle après cet avertissement ne s’adresse-t-il pas au peuple malien ? Quelle interprétation faite nous aujourd’hui de la présence française au nord du Mali ? Ni plus ni moins que de pousser un peuple et ses dirigeants à la faute et de disposer de leurs richesses. L’opération Serval a libéré le Mali a-t-on applaudi et M. Hollande a choisi le monument de l’indépendance à Bamako pour nous le dire. Quel symbolique. Mais pourquoi la France se précipite-t-elle de venir jouer au pompier si elle n’était pas pyromane au départ ? Avec le recule la France se dévoile et veut contraindre le Mali à accepter l’inacceptable c’est-à-dire l’indépendance surveillée.

 

Pour atteindre cet objectif afin de justifier sa présence elle joue sur les leviers traditionnels de la division que sont entre autres le régionalisme, l’ethnocentrisme, les minorités, les antagonismes religieux etc. Conséquence la presque totalité des ex colonies attendent l’explosion des bombes enfuies minutieusement dans leur corps.

 

En guinée elle a réussi à opposer les peulhs aux mandingues. En Côte d’Ivoire, le nord allogène et musulman et le sud autochtone et chrétien se regardent en chien de faïence. En Centre-Afrique, le fossé s’élargit de jour en jour entre le nord musulman et le sud dit chrétien.

Au Mali on pensait être définitivement à l’abri avec la forte intégration des populations assortie d’une culture du vivre ensemble., Cependant, on s’évertue à opposer un nord blanc à un sud noir et cela, depuis les premières années de l’indépendance. L’argumentaire usuel reste la « protection de la minorité Touaregs ».Des poutres, il y a aura toujours sur lesquels pourront s’appuyer les thuriféraires de la division au regard de certains mauvais choix de développement dictés dans bien des cas par l’héritage colonial et surtout de l’aridité de la partie Est et nord – est du pays. Dans la littérature nauséabonde qu’ils déversent, seuls les Touaregs sont perçus en victimes parmi les autres composantes de la population de régions concernées. Eux seuls ont droit à « leur spécificité culturelle »

 

Malgré tout, l’écrasante majorité touareg est restée indifférente à ces sirènes. Et c’est pourquoi on veut privilégier une minorité de malfrat qu’on veut assimiler à l’ensemble des populations Touareg Le MNLA, c’est de cela qu’il est question est un pur produit des laboratoires de l’hexagone et n’a pas d’encrage sociologique à hauteur de souhait. Toutefois il sert d’appât pour atteindre de l’objectif français de disposer des ressources stratégiques du Mali. En empêchant au Mali d’exercer sa pleine souveraineté sur la région de Kidal, considéré comme fief du MNLA, la France veut pousser le Mali à la faute : la stigmatisation. Le MNLA n’est pas et ne sera jamais « représentant légitime » des Touaregs du Mali. Il n’est que l’outil d’un système dont la finalité est de maintenir le Mali sous indépendance surveillée. La mission civilisatrice d’hier se mue de nos jours mission de protections des minorités avec les mêmes objectifs. Plusieurs faciès du même homme. Toubabou reste et restera toubabou

La Rédaction

Commentaires via Facebook :

16 COMMENTAIRES

  1. Une vraie page de l’histoire des “farafin’: Sambou-le raciste, une fois de plus tu nous demontres que «farafin» restent «farafin». Allons-nous continuer de vivre de nos legendes? Ton Samory a vendu les enfants, hommes et femmes du Wasulu comme des esclaves pour les plantations dans le Nouveau Monde et a lutte sauvagement contre tous les rois noirs de l’Afrique Occidentale et il les a affaiblis en s’affaiblissant, bien sure qu’il a facilite la tache du colonisateur et il a ete vaincu et amene en exile comme esclave au Gabon ou il a fini ses jours tres loin des siens. Souviens-toi qu’il y a seulement quelques mois que ce sont tes memes colonisateurs qui sont venus liberes ton Mali quand il etait en train de disparaitre de la carte du Monde. Tant que tu t’arretes pas de rever de ton passe de legendes et tu sortiras pas de ta culture malienne raciste, ton histoire a ete tres triste, ton present est tres triste et tres triste sera ton avenir car « farafin » restent « farafin ».

  2. Il faut croire que jamais, à juste titre titre d’ailleurs, les Touareg n’oublieront les massacres et viols commis par Diby S Diarra.

    Pour ceux qui continuent de le glorifier, saviez-vous que :
    – les enfants étaient tenus d’assister à l’exécution de leurs pères et en applaudissant ?
    – les maris étaient tenus d’assister au viol public de leurs femmes avant que celles-ci ne soient témoins de l’exécution publique de leurs époux ?
    – des milliers de femmes touarègues ont été mariées de forces à des soldats noirs et ramenées à Bamako pour faire obstacle à la reproduction entre Touareg?
    – qu’aucune action en justice n’a abouti ?

    • Tout a fait d’accord avec toi que ceux qui glorifient DSD ont oublie qu’il est mort de la meme facon dans les prisons du Nord, ces prisons dans lesquelles il mettait ses prisoniers. La verite est que celui qui regne par les armes perrira par les armes. Il est grand temps de reconnaitre qu’il n’y a pas et n’y aura pas une solution militaire au Nord, tout ce qu’il faut c’est le dialogue intermalien et l’inclusion de tous dans le processus de developpement, pour cela, il faut que la corruption et le nepotisme finissent fin que le gateau-Mali soit divise entre tous et pas seulement certains. La justice pour tous est un principe cardinal de la realite republicaine et des droits de l’Homme.

  3. Monsieur le journaliste, il faut reveiller Samory Toure pour lui dire que chez nous on dit que “c’est quand le mure se fend que le margouillat entre dedands”, sinon il n’entre pas dans un mure soude et sans faille, alors au lieu de regarder toujours l’autre n’allons nous pas nous dire “farafin” reste toujours “farafin” c’est a cause de nos divisions dont Samory etait un maitre d’oeuvre que nous avons ete vasalises, vendus sur les marches en esclaves et colonises, et apres 50 annees d’independance c’est encore et toujours la France qui vient a notre secours pour ne pas disparaire comme pays, alors regardons dans le retroviseur de l’histoire et allons comprendre que nous sommes la sources de nos propres malheurs.

    • Salut Koro KING.Sais-tu que Samory a lutté pendant 18 ans contre les français?Sais-tu que Saranfing Mory fut l’un des rares résistants africains (sinon le seul)à avoir vaincu 1 fois les troupes françaises, c’était pendant la bataille de Woyowayanko?Sais-tu que Samory TOURE avait un projet de féderer (pacifiquement ou par la force)tous les royaumes de l’ouest africain en un grand empire?Sais-tu que Samory recourait très rarement à la traite negrière uniquement pour se ravitailler en armement?Saistu que Samory était lui-même un ancien esclave affranchi?Sais-tu enfin qu’après sa capture dans un coin de l’actuel RCI, les français ont traversé tout le haut Niger-Sénégal avec lui pour montrer aux populations que ce n’était pas une rumeur jusqu’à Kayes puis St Louis où il embarqua pour l’ile de N’djolé (aux larges du Gabon).Sais-tu que le 29 septembre a été choisi comme date symbolique d’indépendance de la Guinée Conakry (où un camp militaire porte son nom)à la mémoire du jour de son arrestat

      • Sambou-le raciste, une fois de plus tu nous demontres que “farafin” restent “farafin”. Allons-nous continuer de vivre de nos legendes? Ton Samory a vendu les hommes et femmes du Wasulu comme des escalves pour les plantations dans le nouveau monde et a lutte sauvagement contre tous les rois noirs de toute l’Afrique Occidentale et les a affaibli en s’affaiblissant, bien sure qu’il a facilite la tache du colonisateur et il a ete vaincu et amene en exile au Gabon ou il a fini ses jours loin des siens. Encore il y a seulement quelques mois que ce sont les memes colonisateurs qui sont venus liberes ton Mali quand il etait en train de disparaitre sur la carte du Monde. Triste est ton histoire et triste est ton present et triste sera ton avenir car “farafin” restent “farafin”

  4. ouais, bof … rien de nouveau sous le soleil …

    la France responsable de tout, le Mali pauvre victime …

    Bref le truc habituel, pas très original en plus 🙄

    laudemus
    un toubabou (et en plus fier de l’être :mrgreen: )

      • a tes souhaits …

        quand on a aucun arguments, voila le genre de réponse qu’on donne

        sinon n’hésite pas a faire fonctionner ton cerveau de temps en temps, tu verras, c’est une sensation intéressante … que tu pourrais découvrir

  5. Bon article sans les nombreuses fautes. Malheureusement, des africains se prêtent au jeu de la division française notamment notre Président IBK qui, au lieu d’acquerir des avions de combat pour le pays préfèrent s’adonner à ses loisirs: avion présidentiel, motos, etc.etc.

  6. Très bel article sans les fautes et coquilles diverses. Tout à fait fondé. Malheureusement, des africains se prêtent au jeu notamment notre Président qui, au lieu d’équiper en avions de combat notre armée, préfère acheter un avion pour ses loisirs…

    • il ne fallait pas voter pour ce vieux kon!

      Il faut voter pour de nouvelles personnes…
      Les anciens 1er minitres ne changeront pas!!!

  7. Aux origines de la crise du Nord-Mali : Comment Modibo Kéïta a endigué la première vague de la rébellion Touare
    Dans le discours historique que le Capitaine Diby Silas Diarra, alors Commandant du Cercle de Kidal, a prononcé, le 22 septembre 1964 dans la capitale des Ifoghas, à l’occasion du quatrième anniversaire de l’indépendance du Mali, transparait la stratégie qui a permis au premier président du jeune Etat malien, Modibo Kéïta, de juguler les premières manifestations de l’irrédentisme targui inspiré par les forces néocolonialistes. Nous vous proposons, in extenso et en exclusivité de la presse malienne, cet important discours à valeur documentaire. Nous l’avons extrait de l’ouvrage d’Amadou Seydou Traoré dit Amadou Djicoroni intitulé « Debout sur les remparts, Sauvons le Mali ».

    « Messieurs les Ministres;
    Messieurs les députés
    Camarades délégués Camarades,
    La population de Kidal, nos militantes et militants de Tinza- Watène, de Tinkar à Tirikine, par ma voix, expriment leurs remerciements fraternels à notre parti et à son gouvernement pour la sollicitude et I’honneur particuliers dont nous sommes aujourd’hui les bénéficiaires en ce grand jour anniversaire de la libération du peuple malien.
    Aux camarades délégués, tant à I’ échelon national que régional, à nos voisins qui ont voulu relever l’éclat denotre fête par leur présence, nous souhaitons la plus cordiale bienvenue et Ie meilleur séjour à Kidal.Camarades, nous n’allons pas vous affubler, en ce jour de fête, d’un sévère réquisitoire que mériterait bien Ie néocolonialisme et sa manifestation pratique que fut la rébellion de certains de nos compatriotes nomades qui se sont laissés prendre au piège de l’impérialisme international.
    Nous nous efforcerons plutôt de vous faire Ie point de notre bilan, un an après l’explosion de la bombe àretardement que la France a léguée à la jeune République du Mali au lendemain du 22 septembre 1960.Camarades, la première cause de la rébellion, cause que la France connaissait, est son propre échec dansl’administration des populations et plus particulièrement celles de I’ Adrar des Ifoghas.
    En effet, la France est partie de I’Adrar sans l’avoir jamais soumis après plus de soixante ans pendant lesquels elle s’est maintenue grâce à la structure féodale qu’elle y a développée et entretenue. La politique de division de la France dans cette région ne sera, d’ailleurs, pas seulement géographique, car les coloniaux développeront aussi dans les populations nomades, d’une part, les divisions de classes propres à la société féodale et, d’autre part, avec Ie plus grand esprit de méchanceté, ils sèmeront la haine raciale et les complexes religieux.
    En un mot, c’est une société féodale, convaincue de la raison du plus fort, une société anarchique sansattaches et sans esprit de sédentarisation, une société de haine et de complexes que l’administration française a léguée à la République du Mali.
    Alors que de I’ extérieur les nostalgiques du régime colonial, la clique des Clauzel, des apatrides maliens, des haineux, tiraient sur la goupille de la bombe de la sécession, de l’intérieur, des féodaux, des ambitieux jouaient aux marionnettes, violant la conscience des simples en esprit, les révoltant contre l’ordre légal souverainement établi par Ie peuple malien.
    Ainsi, toute une population trompée, soumise au viol, au pillage, voire à la mort, à défaut d’information,d’éducation profonde, a fait sienne la cause de ceux-là mêmes qui la saignaient à blanc, suivant les conseilscontre toute logique, des colonialistes, eux qui ont fait leurs valises du Mali en plein jour malgré leurs canons et leurs réacteurs, ont réussi à faire croire au nomade qu’avec son fusil de traite, il pouvait venir à bout de I’Etatmalien et de son peuple que les mêmes prophètes connaissaient pourtant.
    Notre victoire est une victoire logique, la victoire d’une cause juste sur une cause injuste, la victoire d’un peuple uni sur des agitateurs soldés et téléguidés de l’étranger. Sur Ie plan tactique, parce que notre cause était juste,nous avons réussi rapidement à désintoxiquer, d’une part, les masses et d’ autre part, à extirper de leur sein la gangrène semée dans l’Adrar par les ALLARD et les CLAUZEL, à la veille de notre indépendance. Gagnant ainsi la confiance des masses, nous coupions Ie poisson de l’eau, Ie rebelle de sa base de vie.
    Dès lors, un combat inégal et fatal s’engage entre notre détachement, fraction d’une armée nationale, populaire et révolutionnaire, défendant la juste cause d’un peuple irréversiblement engagé et des bandes sans foi et sans vertus, obéissant aux ordres d’aventuriers sans patrie. Dès lors, nous avons compris qu’il fallait combiner l’action politico-civique et l’action choc ; il nous fallait détruire si nécessaire, beaucoup construire et toujours éduquer.
    Vous comprendrez, camarades, pourquoi nous n’avons eu recours qu’à la valeur de 2 commandos maliens pour mater les rebelles et tout Ie reste de notre effectif employé à garder Ie contact des masses nomades.Comme nous l’avons toujours dit, l’explosion de la bombe héritée du régime colonial était plutôt salutaire pour l’application correcte de notre politique socialiste dans cette partie de notre pays. Le malheur qu’aurait pu être la rébellion a plutôt accéléré I’ édification de la nation malienne dans Ie grand Nord de notre patrie.
    Notre plan Ie plus positif, à cet égard, est sans doute la lourde défaite du néocolonialisme aux abois qui pensaitremettre en cause l’option de notre peuple sinon retarder son application et la marche impétueuse en avant de la révolution malienne.
    A l’issue de cette rébellion et fort de I’ éducation politique reçue, nous sommes convaincus que Ie Tamachèquene sera plus jamais Ie jouet d’apatrides de I’ espèce de (….)’ Nous sommes persuadés, comme l’a dit notre Secrétaire Général Ie Président Modibo KEITA, que là comme ailleurs en République du Mali, Ienéocolonialisme se cassera les dents contre la volonté du peuple malien.
    Le Tamachèque d’hier, ignorant tout de l’Union Soudanaise RDA est aujourd’hui militant à part entière, après que l’occasion lui eut été donnée d’apprécier, à sa juste valeur, la politique fraternelle et de justice de notre parti. Nous donnons I’ assurance que Ie parti est désormais aussi fort à Kidal qu’à Bamako ou à Sikasso. .
    Par ailleurs, notre administration a réussi ici ce que la France n’avait jamais pu réussir. Aujourd’hui, les impôts sont collectés, non par des goumiers ou des soldats en armes, mais par les responsables administratifs des fractions et tribus, ce qui traduit I’ adhésion sans restriction à la politique nationale de l’US RDA.
    Voilà à peine trois mois, que l’année fiscale est ouverte en République du Mali et nous disons qu’a la fin de ce premier trimestre, la presque totalité des impôts de notre circonscription seront recouvrés sans armes et sansmenace. Sur Ie plan social, notre parti a fait plus de réalisations en quatre ans d’indépendance que la France après 60 ans de colonisation.
    Kidal, dont Ie nom signifiait pénitencier et enfer, devient chaque jour davantage un pôle d’attraction et nousprofitons de l’occasion pour rendre hommage à nos camarades responsables politiques, à nos travailleurs, nosfemmes et nos jeunes, un vibrant hommage pour I’ effort énorme que chacun à son poste déploie pour quenotre circonscription et surtout notre chef-lieu ne soit plus Ie dépôt d’indésirables sociaux, mais Ie chantierd’honneur des bâtisseurs conscients et confiants dans les destinées de notre peuple.
    Les opérations militaires ne nous ont jamais détournés ou distraits de l’action sociale.
    C’est ainsi que deux importants magasins de la SMDR ont été édifiés à Kidal et Tessalit, une succursale de laSOMIEX fonctionne à Kidal dont l’ancienne infirmerie présente aujourd’hui l’aspect d’un grand dispensairemoderne avec sa dépendance chirurgicale.
    L’action médicale intensive démarrée par notre ami Ie Docteur Djigui DIABATE sur lequel nos militants n’ontjamais tari d’éloges est inlassablement poursuivie par Ie chirurgien Mohamed SOUMARE de réputationnationale. Grâce à leur compréhension du problème, leur sens ‘de l’organisation, nos multiples postessanitaires, tant fixes qu’ambulants, ont marqué notre victoire de leur sceau indélébile.
    Le Tamachèque, jadis hostile à la médecine moderne, vient facilement se confier au médecin de Kidal et se faittraiter en toute confiance. Tous nos postes sont aujourd’hui à la fois de petits dispensaires de brousse et des points de ravitaillement des populations en produits de première nécessité. Dans Ie cadre syndical, nostravailleurs sont parfaitement bien organisés et notre union, dirigée par une équipe jeune et dynamique n’a pasmanque d’apporter dans Ie plateau de la balance sa large contribution à notre réussite.
    Nos chefs traditionnels, se comportant jadis en féodaux, se sont rapidement transformés en guides conscients,en chefs jaloux des intérêts de leurs administrés et à cet égard, nous nous devons de leur rendre un hommageparticulier pour ne s’être jamais laissés embobiner dans une aventure dont l’une des causes est l’ignorance, I’obscurantisme.
    Pour en venir au parti, Ie fossé comblé est immense si I’ on se souvient que Ie Tamachèque moyen, il y a un an seulement, ignorait jusqu’au nom de notre pays qui se confondait très facilement avec celui du Secrétaire Général du Parti.
    Aujourd’hui, nul n’ignore plus l’US RDA et ses principes fondamentaux, nul n’ignore plus que l’option socialiste signifie l’abolition de la féodalité et de l’exploitation d’un frère par un autre frère.
    La milice féminine, la brigade de vigilance, Ies pionniers, que vous aurez I’ occasion de voir tout à I ‘heure, ne sont pas formés ici par conformisme, mais sont les authentiques gardiens des conquêtes de notre peuple.Vous retrouvez les mêmes institutions du parti aussi bien organisées à Aguel-Hoc qu’à Tessalit.
    Leur formation a été des plus sérieuses et ce soir même vous aurez l’occasion d’assister au concours de tir quiopposera hommes et femmes.
    Si Ie fonctionnement de nos comités de fraction avait été ralenti par la situation particulière, leur mise en activitén’est plus qu’une question d’organisation à laquelle nous nous attèlerons sans délai.
    Quant à l’expérience faite par notre détachement de I’Armée nationale, populaire et révolutionnaire, elle est plus que concluante. Le soldat malien a cassé par nécessité mais n’a jamais cessé de construire et surtout de conquérir le cœur et la raison de nos compatriotes hier dressés contre I’ ordre national par les agents du néocolonialisme. L’action du doigt sur la détente du fusil ne peut plus être la seule mission du soldat nationaliste d’autant plus que cette action a été rendue nécessaire conformément aux objectifs d’une politique qu’il a Ie devoir de connaitre, d’appliquer pour mieux la défendre.
    Maintenant que la raison a triomphé de la folie et de I’ aventure, I’ action du doigt sur la détente va céder sa place à l’action du soldat bâtisseur double d’éducateur, sans pour autant jamais atténuer notre extrême vigilance. Désormais, tout en veillant jalousement sur la paix et la tranquillité de nos masses, c’est à leur éducation profonde, à leur organisation que nous allons nous attaquer. Notre soldat, combattant d’hier, pourra dorénavant se doubler d’agriculteur pour enseigner, par exemple, aux nomades, la culture du dattier, du tabac etsurtout Ie jardinage dont les résultats sont si éclatants
    En un mot, la mise en valeur et la sédentarisation du nomade est notre objectif n02 et notre succès est d’avance assuré par notre foi inébranlable.
    A la place de la haine et des complexes néfastes, nous avons cultivé la fraternité et Ie pardon.
    C’est cette générosité exceptionnelle de notre parti et de son gouvernement, qui justifie aujourd’hui la présence sur cette place, de plus de quarante rebelles pris les armes à la main et autant de leurs complices.
    Nous somme persuadés que Ie message du Président Modibo KEITA qui leur est destiné ne sera jamais chargé de rigueur et encore moins de haine. Au contraire, tous les espoirs sont permis pour eux, de retrouvertrès bientôt leur place dans la société dans laquelle nous sommes persuadés qu’ils retrouveront des frères et des sœurs, à condition de se dépouiller de toutes les séquelles de banditisme, pour se souvenir constamment que la première loi de notre société est que seul le travail paie. Sur cette même place, vous voyez égalementplus de 50 enfants d’anciens rebelles que nous avons recueillis au cours des opérations militaires et qui ont étéscolarisés et entretenus par la cantine scolaire.
    Nous sommes persuadés d’avance que demain, forts de l’ouverture d’esprit que nos enseignants sauront leur donner, ils désapprouveront Ie suivisme qui a conduit leurs pères dans une rébellion fratricide.
    Camarades, nous ne retiendrons pas plus longtemps votre attention et nous souhaitons à tous de passer, pour deux raisons, une bonne fête; d’une part en souvenir du bris des chaînes coloniales par le peuple malien, le 22 septembre 1960 et, d’autre part, pour la défaite des néocolonialistes, la prise de conscience et la reconversion de nos frères hier poussés dans une aventure dont l’issue ne pouvait être que la victoire de notre peuple.
    Vive le Mali un et indivisible !
    Vive le socialisme et l’esprit fraternel du genre humain !
    A bas l’impérialisme, le néocolonialisme et tous leurs suppôts !»

    Au terme de son ouvrage, Amadou Seydou Traoré dit Amadou Djicoroni d’écrire : « On peut constater en conclusion que les problèmes qu’affrontent les régions du Nord du Mali ne sauraient être réduits à une décentralisation administrative. Il s’agit de donner des réponses cohérentes à des questions aussi graves que la volonté de sécession de populations maliennes, de protection d’intérêts économiques et stratégiques vitaux, des risques éventuels d’unifications à bases raciales permettant à des puissances étrangères d’accaparer des portions de notre territoire national ».
    Présenté par Yaya Sidibé

    SOURCE: 22 Septembre du 7 juil 2014.

  8. Tu n’as dit que la vérité après cette crise suivons l’exemple du Rwanda, cette francophonie ne nous apporte rien et les français ne laissent jamais leurs anciennes colonie en paix.

Comments are closed.