Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a trop de penchant pour le luxe. Connu pour ses dépenses excessives, il coûte énormément aux pauvres contribuables maliens en ces moments où les temps sont vraiment durs pour eux. L’argent se fait rare, les caisses et les poches sont vides, l’immense dette intérieure qui avoisine 200 milliards FCFA n’est toujours pas résorbée et les entreprises végètent, faute de liquidité. Mais paradoxe ! Dans ce contexte, l’Etat ne se prive pas et entretien un train de vie dispendieux, avec le budget de la Présidence de la République en augmentation continue (9,3 milliards de francs CFA en 2014, 16 milliards en 2015, 19,3 milliards en 2016, 23,5 milliards en 2017….).
On se souvient qu’IBK, lors de la campagne présidentielle de 2013, promettait « Le Mali d’abord », mais hélas, c’est un secret de polichinelle que la famille et les intimes vivent tous aujourd’hui sur le dos de l’État, au nom de la famille d’abord. Le peuple lui a déroulé un tapis rouge en 2013 et c’est ce même peuple qui est en train de le vouer aux gémonies en 2018, comme ce qui s’est passé aux Etats-Unis d’Amérique et en France. C’est dire qu’il n’a su gérer l’aura qui a accueilli et accompagné son élection en 2013. IBK est un homme budgétivore qui ose s’offrir toujours ce qu’il y a de plus luxueux au monde, pendant que le Mali s’appauvrit de plus en plus. Ses visites récentes, respectivement aux Etats-Unis et en France, l’attestent parfaitement.
En effet, en plus d’être accompagné par une délégation pléthorique, IBK était logé dans un hôtel de 12.000 $ par nuitée soit 6 millions FCFA / nuit aux USA. En France, c’est à l’hôtel Plaza Athènèe-Paris – qui coûte 5,500 Euro la nuit- que le bourgeois IBK, sa femme et ses enfants étaient logés aux frais du contribuable malien. Ces gens ont-ils l’amour de cette Nation ? Au moment où ils se la coulent douce, nos frères et sœurs sont en prison pour détention arbitraire, à cause de la grève illimitée des magistrats qui dure depuis un mois. L’Eau, l’Electricité, la Santé et l’Education, au lieu d’être la nécessité la mieux partagée et la plus accessible, continuent d’être un luxe pour la plupart de nos compatriotes.
Plus de 700 écoles sont fermées à cause de l’insécurité. Des milliers de personnes meurent à cause de l’absence de matériels médicaux dans les hôpitaux. Des milliers de Maliens meurent de faim, au point d’amener l’Organisation mondiale pour l’alimentation à tirer la sonnette d’alarme. Le panier de la ménagère se vide de jour en jour à cause de prix qui prennent l’ascenseur pour monter, pendant que le pouvoir d’achat fond comme beurre au soleil. Le nombre de déplacés augmente chaque jour. Les militaires maliens vivent dans des conditions misérables et doivent non seulement faire face aux terroristes, mais également au faux-jeu de forces étrangères sur notre sol.
Indignons-nous ! Quand un président d’un pays en guerre, très endetté, se permet trop de luxe pendant que les zones du centre et du nord du pays échappent à son contrôle, c’est un président qui ne se soucie guère du bonheur de son peuple. « Je suis fou du Mali » aime-t-il à dire pour montrer qu’il aime le pays. Mais aime-t-il les Maliens ? La réponse de l’Honorable Oumar Mariko à cette question est on peut plus claire : « IBK aime le Mali, mais il n’aime pas les Maliens ». Certainement qu’il devait ajouter : il aime bien aussi l’argent du Mali !
En tout cas, le Mali sous la magistrature suprême de Boua(IBK) reste un cauchemar pour le peuple malien qui avait fondé pourtant beaucoup d’espoir, d’ailleurs trop d’espoir sur lui. Que c’est dommage !
Aliou Touré