Économie familiale : Une responsabilité collective

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La cohabitation en famille n’est pas un long fleuve tranquille. Entre les dépenses familiales et autres, on ne sait plus où donner de la tête. La gestion de la popote doit-elle être une responsabilité collective ou individuelle ? Dr. Moussa Coulibaly sociologue nous édifies.

Parler d’argent en famille n’est pas évident, l’exercice est pourtant indispensable pour le bien être de la famille. Dans le contexte actuel, la dépense quotidienne est une préoccupation majeure pour les chefs de famille et chacun s’organise comme il peut. A cet effet, il y a plusieurs modalités d’administration. Certains le donne quotidiennement et d’autres mensuellement. Nous explique Dr. Coulibaly.

“Pour des raisons de rigueur et afin de se mettre à l’abri de surprises, les salariés versent entièrement à leur épouse la dépense quotidienne du mois qui est la première préoccupation et l’un des premiers postes de dépenses, une fois le salaire en main. En général le montant est fixé.

Pour ceux qui sont dans le secteur informel, la popote en général ne fait pas l’objet d’une programmation puisque les revenus changent en fonction des recettes journalières pour une grande majorité. « Quel que soit le statut du chef de famille, la popote est un véritable casse-tête », souligne Dr. Moussa Coulibaly sociologue.

Dans les familles nombreuses, la dépense quotidienne relève de la responsabilité collective. Notre sociologue a laissé attendre qu’en général, les frères d’une même famille prennent en charge la popote à tour de rôle dans la semaine. Les frères se partagent les jours et quand un a des difficultés, ils trouvent des arrangements sans impliquer les épouses et à leur insu. Quand les frères ne s’entendent pas ou ne communiquent pas, il arrive qu’on assiste à des scènes de frustrations qui peuvent briser l’unité de la famille.

« La grande famille, dans le passé, était très solide car chacun s’investissait pour sa stabilité. Et cette solidarité était chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins. La solidarité était la force commune. Mais quand la grande famille repose seulement sur les épaules d’une ou deux personnes, l’unité familiale peut à la longue s’effriter », estime-t-il.

Dans les familles nucléaires, contrairement aux familles nombreuses, les petits arrangements se font entre conjoints. Le chef de famille est responsable en général de la dépense quotidienne. La gestion familiale ou de la popote est une partie essentielle du cadre financier. Et les couples estiment qu’une bonne communication et planification peut palier certains soucis familiaux.

 

Aïchatou Konaré

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